[Concours] La naissance d'une tradition

Démarré par Valoo, 13 Décembre 2009 à 00:24

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Bonjour à tous. Ceci est la première fiction que je poste ce le forum, dans le cadre du concours. J'espère qu'elle vous plaira !

La naissance d'une tradition

Dans la vaste étendue d'Hyrule, il était un petit coin de paradis dont nul ne semblait connaître l'existence. Un petit peuple y vivait, ou plutôt une grande famille. De petite taille, plutôt trapus, ces bonshommes ressemblaient à des lutins, dans leur accoutrement moulant et aux diverses couleurs. D'ailleurs, ils se revendiquaient eux-mêmes comme étant des lutins, bien qu'ils ne disposaient d'aucun pouvoir magique, à la différence de nombreux peuples d'Hyrule. Néanmoins, ces petits êtres vouaient un culte sans nom au pacifisme, baignés dans une insouciance caractéristique des enfants. De temps en temps, ils quittaient leur nid douillet, pour jeter un œil dans les contrées d'Hyrule. Peu de personnes avaient déjà rencontré les membres de cette famille, car ils avaient pour habitude de se déplacer dans les airs, à l'aide de quelques ballons accrochés dans le dos. Parfois, pour sortir de leur quotidien, certains rendaient quelques services aux habitants d'Hyrule, ou bien se lançaient dans le commerce de cartes. Néanmoins, rien ne pouvait leur faire quitter durablement leur petite oasis de tranquillité, à laquelle ils tenaient tant.

En ce temps là, Hyrule était quant à lui un monde bien moins reluisant. Dans un hostile climat de guerre depuis plusieurs décennies, il sombrait peu à peu dans le chaos. La population avait totalement oublié ce que pouvait être la paix, et s'enfonçait chaque jour de plus en plus dans les abysses de la haine d'autrui, ainsi que la lassitude de la vie. Le Roi d'Hyrule avait commencé cette guerre contre des forces obscures depuis tant d'années, que plus personne n'était en mesure de dire pourquoi elle avait débuté. Sans doute était-ce une sorte « d'habitude », qui faisait que ce sinistre conflit continuait, pour le plus grand malheur de tous les peuples, vidés de toute leur vitalité. Les temps étaient bien sombres, et rien ne semblait présager un retour à une paix indispensable.

Au sein de leur communauté reculée, la paisible famille n'avait pas à s'inquiéter des tourments qui ravageaient Hyrule. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps qu'aucun des leurs n'avait pris la peine de se perdre dans les plaines d'Hyrule, afin de constater tant l'évolution des paysages que des mœurs. Un jour cependant, un garçon nommé Pringle, se décida à remettre le pied dans le royaume, avant tout pour sortir de son ennui. Après tout, qui sait comment pouvait avoir évolué le monde depuis tout ce temps ?

Pringle, dans sa tunique ocre moulante, se mis donc en route pour Hyrule. Quelle ne fût pas sa surprise de découvrir le pénible spectacle qui l'attendait : des grandes étendues désolées, des villes fantomatiques, un ciel qui semblait invariablement gris. Quelques Hyliens passaient parfois la tête par leur fenêtre pour regarder ce drôle de petit bonhomme qui explorait leurs terres si mornes. Pringle pouvait d'ici entendre les combats, les cris plaintifs, le son aigu des épées qui s'entrechoquaient, et parfois même le fracas des bâtiments qui s'écroulaient. Pringle en avait déjà trop vu, et, profondément choqué de ce qu'il avait vu, décida de retrouver les siens.

De retour dans sa verte clairière, Pringle informa ses condisciples du terrible constat qu'il venait de faire :
« Mes chers frères, je reviens d'Hyrule, et je ne reconnais plus ce pays, qui jadis était si accueillant. Voilà plusieurs années que la guerre les ronge, il n'y a plus âme qui vive dans aucun recoin de ce royaume. Les plaines sont vides, les rues des villages sont tristes, et les gens sont aussi las de leurs semblables que de leur propre existence. Nous ne pouvons les laisser dans cette situation. Nous sommes une grande famille, et nous avons toujours vécu dans la paix et la joie. A nous de transmettre cet état d'esprit à tout le royaume, nous devons aider Hyrule à retrouver la paix ».
Pringle fut copieusement applaudi par l'assemblée. Son idée était simple : il irait trouver le Roi d'Hyrule, et le convaincrait d'en finir avec cet épouvantable conflit.

Pringle se rendit donc au château d'Hyrule. Sur le chemin, il fût de nouveau soumis au terrible spectacle d'un pays en ruine, d'âmes désertées de toute substance. Pringle ne prit pas la peine de tenter une entrée conventionnelle. Les gardes ne l'auraient jamais laissé entrer. Il préféra se glisser par derrière, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il venait observer le Roi. Cette fois-ci, il se présenta devant-lui, et pris immédiatement la parole :
« Bonjour, votre Altesse. Vous ne devez pas me connaître, mais j'ai une chose très importante à vous dire. Ne me demandez pas qui je suis, ne me demandez pas d'où je viens, simplement écoutez-moi. J'observe depuis très longtemps votre royaume. Jadis, il respirait la gaîté. Tous les peuples d'Hyrule vivaient heureux, unis. Aujourd'hui, le conflit qui ravage vos terres a fait perdre à Hyrule toute son âme, et je ne peux plus supporter ceci. Arrêtez cette guerre ! Je vous promets un avenir radieux pour Hyrule si vous oeuvrez pour la paix. Les habitants connaîtront un grand bonheur, je m'y engage. Nous avons de grands pouvoirs vous savez... »

Bien entendu, Pringle mentait. Il n'avait aucun pouvoir magique. Pourtant, il était de bonne foi, et convaincu de son discours. Le Roi l'avait écouté avec attention, mais n'avait pas donné de franche réponse. Pourtant, quelques semaines plus tard, la guerre était finie. Les Hyliens retrouvaient la paix et le calme qui caractérisait Hyrule dans ses périodes de prospérité. Le Roi fit un discours officiel auprès de tous les peuples du royaume lorsqu'il annonça officiellement la fin de la guerre. Il raconta la visite d'un petit lutin, qui le convainc de stopper le conflit, et promit en récompense un bonheur immense pour chacun. Le moral était au beau fixe, tous les peuples d'Hyrule attendaient avec impatience l'intervention de ce mystérieux visiteur. Mais les mois passèrent, et aucune trace de petit lutin ne se faisait sentir. Le Roi se sentit dupé, les Hyliens désabusés. Au moins, la paix était de retour...

Un beau jour, alors que la neige tombait sur les blanches plaines d'Hyrule, un sentiment étrange envahit l'ensemble du royaume. Les gens étaient heureux, sans pour autant pouvoir expliquer pourquoi. Quelque chose se magique remplit l'atmosphère, quelque chose d'imperceptible. Le soir venu, alors que chacun dormait au fond de son lit, Pringle et sa grande famille passèrent à l'action. Ils s'introduisirent dans chaque demeure, et déposèrent dans la pièce principale un petit cadeau à l'attention de chaque membre de la famille. Pringle et les siens avaient observé chaque habitant du pays depuis bien longtemps, c'est pourquoi ils savaient très exactement quel cadeau convenait le mieux à chacun. Le lendemain matin, les présents furent découverts, et tous les habitants de royaume se réunirent pour fêter cette heureuse surprise. Zoras, Gorons, Kokiris, Gerudos... tous étaient heureux de se retrouver, ensemble autour d'un bon repas. Personne ne savait d'où venaient ces mystérieux cadeaux, mais peu importe, le grand bonheur annoncé emplissait enfin toutes les âmes ! Disséminés un peu partout, Pringle et les siens observaient ces scènes de joie, ce qui leur donnait une grande satisfaction.

Depuis ce jour, une coutume naquit dans le Royaume d'Hyrule. Tous les ans, on commémorerait cette date, où grâce au Roi Noël Raïnes d'Hyrule, le bonheur revint de façon durable dans tout le royaume. Tous les habitants se réuniraient, partageraient un repas, ainsi qu'une soirée inoubliables, et s'offriraient des cadeaux, pour se rappeler ô combien chaque peuple ne pouvait vivre sans les autres. On raconte même que certains, connus pour leur grande sagesse, auraient reçu des présents sans que leur provenance ne pût être déterminée. Ainsi, voici comment cette grande tradition vit le jour en Hyrule, avec toujours, une petite part de magie qui jamais ne la quitterait.
Suivez mon défi fou : finir de nouveau chaque Zelda, à 100%, dans leur ordre chronologique afin de permettre une réécriture au fur et à mesure de la légende.

Le texte est validé, merci pour ta participation ! :)