Mélancolie....

Démarré par leroiducouscous, 24 Juin 2010 à 16:43

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En trainant un peu au pif sur le web, je suis tombé sur un texte que j'ai trouvé bouleversant.


Se sentir coupable à chaque sourire. Parce qu'ils sont faux. Parce que je souris par automatisme. Mais on ne trouve plus le rire dans mes yeux. On ne trouve plus la vie qui les animait.

Je suis vide de tout. Atroce sensation. comme si j'étais en pause constante. Comme si je n'avançais plus. Comme si j'étais spectatrice de moi-même. Mes gestes n'ont plus de cohérence. Ils n'ont plus d'intérêt.

Je ne me souviens jamais d'avoir été comme ça. Impression nouvelle. Abstraction des corps, de l'esprit et de l'espace. Je ne chope plus la vie entre quat'yeux pour lui dire que je l'aime. Je ne ris plus aux larmes à en avoir des courbatures le lendemain. Je ne mange plus à m'en faire péter le ventre à toute heure du jour et de la nuit. Je ne reste plus des heures au téléphone tard dans la nuit avec les yeux fermés et un sourire béat. Je n'écoute plus de musique.

Je fume comme un pompier, ou comme Gainsbourg, au choix. J'arrive enfin à enchainer trois accords sans cinq minutes de plaçage des doigts. J'ai perdu mon humour merdique. Mes jeux de mots nuls. L'envie de parler et d'aller les voir les gens. J'ai perdu mon monde.

Je n'arrive même pas à pleurer. Je suis seulement capable de me taire. Parce que ces choses là ne se disent pas. Parce que les mots ne sortent pas. Ou qu'ils ne veulent pas sortir. Ou il n'y en a pas. Indescriptible. Parce qu'on essaye désespérément de me faire sourire et de m'aider. Et j'aimerais dire merci. Merci tout court. Merci mais non. Non merci. Je ne me comprends pas moi-même alors pourquoi essayer de m'apprendre ?

Je cherche. Je ne sais pas ce que je cherche mais je voudrais bien le trouver. Le bouton qui m'anime. Qui les fait rire. Qui fait oublier. Putain, comme je voudrais oublier. Oublier d'oublier. Me remettre à chanter tout fort en pleine rue. Faire des câlins sans raison. Raconter les détails insignifiants qui font que ma journée était belle. Parler avec des gens que je n'ai jamais vu comme si je les connaissais depuis des années.

En fait, je ne sais pas. J'ai oublié de savoir. Parfois je craque. Maintenant je déconne. Un bug est survenu dans le système. Furieuse envie de débauche, de défonce, de la vraie vie quoi. Abandonner les cours et mon soit-disant potentiel inexploité. Me barrer. Ailleurs. Avec qui le voudra. Et renaître. Et recommencer. Repartir. Réessayer. Revivre. Rêver.



J'ai simplement tenu à le partager, je ne sais pas...
"If history is to change, let it change.
If the world is to be destroyed, so be it.
If my fate is to die, I must simply laugh."

Want to disover a good Zelda Chronology ?

http://www.palaiszelda.com/articles/leroiducouscous_chronologie.pdf

http://wiki.zelda-solarus.com/index.php?title=Timeline


Un très beau texte comme je les aime. Courts mais intenses.


Un texte qui s'étire pour ne rien dire, qu'on pourrait résumer en une phrase et qui essaye d'enchainer des figures de style pour se donner de l'effet mais qui tombe complètement à plat.

Blablabla, l'auteur n'aime pas son adolescence, mais c'est pas de s'apitoyer sur son sort qui va changer les choses.


J'aime beaucoup le texte , de plus j'aime aussi beaucoup se sentiment de mélancolie .

Citation de: Guillaume le 24 Juin 2010 à 17:44
Un texte qui s'étire pour ne rien dire, qu'on pourrait résumer en une phrase et qui essaye d'enchainer des figures de style pour se donner de l'effet mais qui tombe complètement à plat.

Blablabla, l'auteur n'aime pas son adolescence, mais c'est pas de s'apitoyer sur son sort qui va changer les choses.
Ah bah au moins je sais ce que tu penses de ce que j'écris.


En toute sincérité je trouve que ce que tu écris est extrêmement inégal. Il y'a de l'inspiré, et il y'a des choses qui ne me plaisent pas du tout et rejoignent mon post précédent.

Après, les goûts et les couleurs hein ! Il faut de tout pour faire un monde.

Enfin bref on ne va pas s'écarter du sujet, si tu veux que je détaille plus par MP/MSN, fais moi signe, ce sera avec plaisir et en tentant de rester constructif.

Je partage l'avis de Guillaume.
Toutefois, je ne doute pas de ton bon sentiment, leroiducouscous, et ton initiative est assez rare pour être soulignée.
Seulement, s'il est aisé de s'identifier de quelque manière à ces lignes, ça reste affreusement plat et superficiel.
Signé : Un mec relou

Je pense qu'il n'est quand même pas donné à tout le monde de faire une introspection.


Ben si... C'est de viser juste qui est le plus dur, je me trompe? :unsure:
Signé : Un mec relou

Pour moi, viser juste va avec le concept d'une introspection :P


C'est pas beau d'affirmer en disant "pour moi"! :ninja:
*Parti se pendre*
Signé : Un mec relou

Je ne fais pas une généralité de mon cas moi ! :siffle:


Prouve-le! :lol:
Signé : Un mec relou

Citation de: Couet le 24 Juin 2010 à 21:06
Pour moi, viser juste va avec le concept d'une introspection :P
:super:
Pour défendre Couet (oui oui !)
En faite j'vois pas où est le problème du texte, il est bien écrit et tout.
Le superficiel ? C'est pour "pomponner" le tout, j'veux dire que si on trouve ce style d'écriture "laid et inutile", que penser d'anciens auteurs, poètes qui font presque que ça...

Et puis le sentiment, les émotions que Couet exprime dans ce texte, c'est un peu de "l'indescriptible", décrire son "moi intérieur" quoi de plus difficile ? Surtout qu'il n'y a jamais grand chose à dire, donc forcément si on ajoute pas certaines choses, ça fera vraiment trop léger.

Après on peut tout critiquer et [presque] tout défendre :mrgreen:

Citation de: A Link le 24 Juin 2010 à 21:17
Et puis le sentiment, les émotions que Couet exprime dans ce texte

Nyeh? Elle a rien rédigé sur ce topic! ^^'

Citation de: A Link le 24 Juin 2010 à 21:17
décrire son "moi intérieur" quoi de plus difficile ? Surtout qu'il n'y a jamais grand chose à dire, donc forcément si on ajoute pas certaines choses, ça fera vraiment trop léger.

Bah non, parler de soi, en étant clair avec soi-même, c'est simple. Il suffit de connaitre assez de mots et savoir construire des phrases pour écrire des choses explicites.
Justement, parler de soi pour "parler de soi", juste par soucis que le lecteur s'identifie, se dise "ah oui, moi aussi des fois, ça m'arrive...", ça n'a pas plus d'impact qu'une conversation de bistrot! ^_^
(Moi j'aime bien les conversations de bistrot... c'marrant...  :mrgreen: )

Ce serait plus intéressant d'apporter des choses, que cela apporte à la raison ou à l'imaginaire... libre à l'auteur. Mais là... Bah c'est plat.  ._.
Signé : Un mec relou

Il fut une époque où ce genre de texte me touchait, et je pense que c'est surtout car je me sentais visée. J'ai eu moi aussi une adolescence dans l'ombre où je voulais qu'on me remarque, mais à contrario passer inaperçue... Mais maintenant, ça ne me fait plus grand chose, et je me sens au contraire plus concernée lorsqu'elle dit que des personnes veulent l'aider. Je pense que c'est une phase à passer, ou tout du moins, cela s'est produit comme ceci pour moi.
La fin émet une envie de suicide où elle renaitrait dans une vie meilleure... Mais pourquoi ne pas imaginer que l'on peut renaitre tout simplement dans la même vie ? :)

Ce que je peux féliciter par contre, c'est comme vous l'avez dit, d'avoir "écrit" ses sentiments, ce qui n'est pas donné à tout le monde ^_^

24 Juin 2010 à 23:20 #17 Dernière édition: 24 Juin 2010 à 23:46 par leroiducouscous
Citation de: Guillaume le 24 Juin 2010 à 17:44
Un texte qui s'étire pour ne rien dire, qu'on pourrait résumer en une phrase et qui essaye d'enchainer des figures de style pour se donner de l'effet mais qui tombe complètement à plat.

Blablabla, l'auteur n'aime pas son adolescence, mais c'est pas de s'apitoyer sur son sort qui va changer les choses.

Citation de: KuroHunter le 24 Juin 2010 à 20:39
Je partage l'avis de Guillaume.
Toutefois, je ne doute pas de ton bon sentiment, leroiducouscous, et ton initiative est assez rare pour être soulignée.
Seulement, s'il est aisé de s'identifier de quelque manière à ces lignes, ça reste affreusement plat et superficiel.


A mon avis vous vous égarez un peu...
Je ne pense pas que l'auteur ait vraiment cherché à faire passer un quelconque message, à faire en sorte qu'on s'identifie aux propos ou à écrire "un beau truc plein de sens" comme vous avez l'air de le croire.
M'est avis qu'elle a simplement chercher à faire sortir un truc d'elle qu'elle n'arrive pas à exprimer en parlant, et elle a donc essayé (et j'insiste sur le "essayé" dans mon propos) par l'écrit, en posant les mots comme ils lui venaient (d'où les phrases courtes).
....Personnellement, c'est un truc qu'en situation de désespoir profond j'ai déjà pratiqué dans mon coin en tout cas...

Bref, elle tente ("tente" hein ?) d'exprimer l'indicible, et je trouve ça beau malgré tout.


Citation de: Mymy le 24 Juin 2010 à 21:38
Je pense que c'est une phase à passer, ou tout du moins, cela s'est produit comme ceci pour moi.

Phase qui passe oui....puis qui peut revenir (facilement) je pense quand on l'a déjà vécue...
(grand bien leur en fasse à ceux qui éviterons toujours ce genre de situation)
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En même temps, je trouve que ça peut paraître égoïste de parler de ses problèmes jusqu'à envisager le suicide. Oui, on peut ne pas aller bien, se sentir exclu ou vide, haïr la société régie par les apparences et l'opportunisme, mais que sont ces problèmes face à ceux d'autres personnes, d'autres peuples qui vivent un vrai calvaire, ce serait-ce qu'en sous-entendant les pays d'Afrique ou d'Asie dans lesquels on trouve des gens qui n'ont pas droit à la parole. L'auteur ne vit pas le centième de la souffrance subie par ces gens et il veut se plaindre ?
Il a tout intérêt à se remettre en question, mais où sont les actes ?

S'apitoyer sur son sort, c'est presque un droit, mais sans action c'est du foutage de gueule parce que quand on apprécie pas sa situation, on cherche à s'en défaire, et si vraiment elle est ignoble, alors la fin justifierai presque les moyens, en précisant que lesdits moyens n'incluent pas le suicide que je trouve totalement stupide.

Citation de: KuroHunter le 24 Juin 2010 à 21:26
Citation de: A Link le 24 Juin 2010 à 21:17
Et puis le sentiment, les émotions que Couet exprime dans ce texte

Nyeh? Elle a rien rédigé sur ce topic! ^^'
Ah ok, je vais de ce pas me pendre...

Citation de: KuroHunter le 24 Juin 2010 à 21:26
Citation de: A Link le 24 Juin 2010 à 21:17
décrire son "moi intérieur" quoi de plus difficile ? Surtout qu'il n'y a jamais grand chose à dire, donc forcément si on ajoute pas certaines choses, ça fera vraiment trop léger.

Bah non, parler de soi, en étant clair avec soi-même, c'est simple. Il suffit de connaitre assez de mots et savoir construire des phrases pour écrire des choses explicites.
Justement, parler de soi pour "parler de soi", juste par soucis que le lecteur s'identifie, se dise "ah oui, moi aussi des fois, ça m'arrive...", ça n'a pas plus d'impact qu'une conversation de bistrot! ^_^
(Moi j'aime bien les conversations de bistrot... c'marrant...  :mrgreen: )

Ce serait plus intéressant d'apporter des choses, que cela apporte à la raison ou à l'imaginaire... libre à l'auteur. Mais là... Bah c'est plat.  ._.

Oui mais pour décrire son "moi intérieur", il faut se "connaître":
Connais-toi toi-même dit un monsieur un jour, connaître son moi c'est d'une complexité infinie (bon ok, je pars de nouveau dans d'la philosophie, vive Socrate...)

Bref, j'avoue que moi-même, j'aurais du mal à enchainer plusieurs textes de ce genre-là, un c'est amplement suffisant x)

Tiens c'est marrant, je m'identifie presque dans certains passage :D.

Personnellement je trouve le texte sympa, le style est plaisant, maintenant se suicider pour ça euh, non... :D
Ca m'a toujours fais marrer les gens qui disent ça x).

Un peu de patience et ça passe le plus souvent de tout façon - faut être un peu moins sensible p'tet ? ^^
Par contre je ne comprends pas l'auteur sur un point, pourquoi ne plus faire certaines choses que l'on aimait faire avant si on peux encore les faire ? C'est pas parce que on ne me fais jamais de câlin que j'écoute pas de la musique ou que je n'chante pas comme un fou (sisi ça m'arrive :mrgreen:), idem pour les longues conversations, téléphoniques ou non d'ailleurs, ça n'empêche pas de se goinfrer !

Bref, joli mais ça ne me semble pas vraiment logique tout ça :huh:.

    







Citation de: Ka-Smeen le 25 Juin 2010 à 15:05
Oui, on peut ne pas aller bien, se sentir exclu ou vide, haïr la société régie par les apparences et l'opportunisme

L'auteur ne va pas aussi loin...


Citation de: Ka-Smeen le 25 Juin 2010 à 15:05
mais que sont ces problèmes face à ceux d'autres personnes, d'autres peuples qui vivent un vrai calvaire, ce serait-ce qu'en sous-entendant les pays d'Afrique ou d'Asie dans lesquels on trouve des gens qui n'ont pas droit à la parole. L'auteur ne vit pas le centième de la souffrance subie par ces gens et il veut se plaindre ?

On est d'accord


Citation de: Daru13 le 25 Juin 2010 à 15:43
Par contre je ne comprends pas l'auteur sur un point, pourquoi ne plus faire certaines choses que l'on aimait faire avant si on peux encore les faire ?

Je pense que justement, le problème est qu'elle n'éprouve plus l'envie de faire toutes ces choses.
Elle s'en étonne et se demande pourquoi...


Citation de: Daru13 le 25 Juin 2010 à 15:43
Personnellement je trouve le texte sympa, le style est plaisant, maintenant se suicider pour ça euh, non... :D
Ca m'a toujours fais marrer les gens qui disent ça x).

Heu... :blink:  :mellow:
"If history is to change, let it change.
If the world is to be destroyed, so be it.
If my fate is to die, I must simply laugh."

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Citation de: Mymy le 24 Juin 2010 à 21:38
Ce que je peux féliciter par contre, c'est comme vous l'avez dit, d'avoir "écrit" ses sentiments, ce qui n'est pas donné à tout le monde ^_^

Tout à fait- mais d'un autre côté, se complaire dans ce genre de mélancolie, je pense que c'est malsain et destructeur, et que ça n'apporte strictement rien. Plutôt que de s'acharner à parler de son malheur, autant faire de son mieux pour construire son bonheur.

Citation de: Mymy le 24 Juin 2010 à 21:38
Mais pourquoi ne pas imaginer que l'on peut renaitre tout simplement dans la même vie ? :)
Tout à fait d'accord avec toi Mymy. Je pense qu'on a tous eu des phases comme ça, mais il arrive un moment où il faut avoir la maturité de réaliser que se plaindre, ça n'a jamais rien résolu.


Citationj'veux dire que si on trouve ce style d'écriture "laid et inutile", que penser d'anciens auteurs, poètes qui font presque que ça...
Si tu fais référence à des auteurs du mouvent romantique, expressioniste, etc., je pense que la comparaison facile et complètement fausse. Certes, à première vue on dirait que les artistes de ces mouvements cultivent la mélancolie et "l'emo attitude".

Mais au contraire, c'est exactement l'inverse qu'ils expriment ! Ces artistes vivaient en pleine révolution industrielle, où des machines et technologies servaient principalement les guerres et productions industrielles. Ce que voulaient faire ces auteurs, c'était renouer avec la nature humaine, et être en contact avec leurs sentiments, leur subjectivité, leurs émotions.

En aucun cas Chateaubriand ou Hugo n'écrivaient pour dire qu'ils voulaient "Abandonner les cours".

CitationTout à fait d'accord avec toi Mymy. Je pense qu'on a tous eu des phases comme ça, mais il arrive un moment où il faut avoir la maturité de réaliser que se plaindre, ça n'a jamais rien résolu
Non, mais retranscrire ses sentiments peut aider à les extérioriser.


Citation de: Guillaume le 25 Juin 2010 à 16:45

Citationj'veux dire que si on trouve ce style d'écriture "laid et inutile", que penser d'anciens auteurs, poètes qui font presque que ça...
Si tu fais référence à des auteurs du mouvent romantique, expressioniste, etc., je pense que la comparaison facile et complètement fausse. Certes, à première vue on dirait que les artistes de ces mouvements cultivent la mélancolie et "l'emo attitude".

Mais au contraire, c'est exactement l'inverse qu'ils expriment ! Ces artistes vivaient en pleine révolution industrielle, où des machines et technologies servaient principalement les guerres et productions industrielles. Ce que voulaient faire ces auteurs, c'était renouer avec la nature humaine, et être en contact avec leurs sentiments, leur subjectivité, leurs émotions.

En aucun cas Chateaubriand ou Hugo n'écrivaient pour dire qu'ils voulaient "Abandonner les cours".
Non bien entendu, moi je ne parlais pas de "l'émo attitude", je parlais du "style d'écriture" que je trouvais assez similaire.
Les formes sont presque semblables, elles se ressemblent pas mal, mais le fond, évidemment, est différent, en tout cas c'est l'impression que j'ai.
Après j'me trompe ptête :mrgreen:

On voit bien que c'est juste un texte sans prétention quand même XD

Si le texte est effectivement autobiographique, l'auteur doit être un adolescent, donc bon, très peu de gens ont une inspiration et un style d'écriture irréprochables à cette période de leur vie, par conséquent je juge pas (en plus je sais pas si je ferais mieux dans le domaine u_u). Mais le texte m'a pas vraiment fait d'effet, pas forcément parce que c'est le genre de dépression type, mais y a des endroits dans le texte ou l'expression est carrément maladroite je trouve.

Citation de: Guillaume le 25 Juin 2010 à 16:45
Mais au contraire, c'est exactement l'inverse qu'ils expriment ! Ces artistes vivaient en pleine révolution industrielle, où des machines et technologies servaient principalement les guerres et productions industrielles. Ce que voulaient faire ces auteurs, c'était renouer avec la nature humaine, et être en contact avec leurs sentiments, leur subjectivité, leurs émotions.


Je déteste cette qualification d'emo. Emo à la base c'est un style de musique, pas une culture/mode de vie. Je la reprendrai dans ce post mais voilà, quoi. Juste un souci de compréhension.

Les romantiques sont exactement comme les emo à la seule différence de leur look (et de la façon de s'exprimer qui est plus harmonieuse chez les romantiques.)
Ce mouvement est issu de personne vivant un malêtre du à la régression des esprits après la Restauration et la Monarchie de Juillet de 1830-48. L'introspection romantique est bel est bien un bilan négatif de soi. Tu oses cité Chateaubriand sans parler de René qui est un récit très inspiré de la vie de cet auteur, cela raconte l'histoire d'un homme en quête d'identité : Qui se sent mal et qui envisage la mort. Je rappelle que la mort est souvent appelé "État Ultime du Romantique Désespéré".
Les romantiques sont les rois de l'exagération et de la plainte. Ils ne veulent peut-être pas abandonner les cours mais leur façon de pensée s'apparente énormément à celle des emos.
Pour appuyer tout ça, je vous propose un extrait de Lamartine, les Méditation Poétiques, "l'Isolement".
Citation
Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi,
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons!

En précisant qu'il a été écrit après la mort de son amante, Elvire. Tout le poème n'est qu'élégie et désirs funestes, très joyeux, quoi, et surement pas le contraire des emos. Les deux se sentent mal dans leur peau et le font savoir par des moyens plus ou moins artistiques. Après moi je déteste cette façon de pensée très négative en ne trouvant de satisfaction que dans la mort, mais bon.


Bah, un émo c'est quoi alors ? Quand on qualifie une personne d'émo:
C'est une façon de s'habiller, c'est aussi un style de vie, les "émos" écoutent un genre de musique particulier, ils se coiffent comme des [tapettes/tarlouzes] femmelettes. (désolé d'être aussi méchant mais c'est vrai :P).

Après quand on compare le romantisme, par exemple les poèmes de Victor Hugo, et ce texte, y'a tout de même une différence de "degré".
La c'est pour sa propre pomme, c'est un mec renfermé, qui a "soi-disant" des problèmes, alors que le problème c'est lui-même.
Par contre, quand on lis les textes de V. Hugo, là c'est différent, y'a de réel problème, il est question de mort.
Rappelons donc le texte Melancholia de Victor Hugo, littéralement Mélancolie, le texte est d'un registre pathétique, que l'on retrouve encore dans le texte qu'on a ici.

Donc comme je l'avais dit bien plus haut, ce texte est comparable à certains textes des auteurs des différents mouvement littéraires que j'ai cité, mais à un "degré" différent, et surtout à une qualité différente, en même temps c'est logique, mais bon.

Encore une fois je rejoins l'idée que le "romantisme" (mouvement littéraire du XIX donc), est né des sentiments et des souffrances "profondes" de l'individu, qu'il exprime par la "nostalgie du passé", et un langage dit "hyberbolique"

On s'est tout de même bien éloigné du propos même qu'on avait au départ...

(Les révisions de français d'hier m'ont bien servit pour mon oral d'aujourd'hui<3)

Pas le temps de répondre aux autres posts maintenant, mais juste pour répondre à ça:


CitationJe déteste cette qualification d'emo. Emo à la base c'est un style de musique, pas une culture/mode de vie.

Certes, mais ça l'est devenu. Et j'ai principalement utilisé ce mot parce que tout le monde voit de ce que je veux parler, que ce soit "historiquement correct" ou pas.

Citation de: Ka-Smeen le 25 Juin 2010 à 20:25
Les romantiques sont exactement comme les emo à la seule différence de leur look (et de la façon de s'exprimer qui est plus harmonieuse chez les romantiques.)


Ouais en gros c'est ça, quoi.

Pour comparaison :

Romantique : Ô rage, Ô désespoir, ma bien-aimée, belle fille aux cheveux d'or et aux yeux argentés m'a laissé, que faire si ce n'est choir auprès des feus miens, que je sois emporté par les ténèbres de ma tristesse et les crocs

Emo.skyblog.com : pff ma kopine el ma largé g tro le mal de vivr jvé mtaiyé lé vène !!

C'est très caricatural mais j'allais pas chercher sur de vrais blog d'emo.. T-T

Quelle est la marque préférée des Emos ?

Emoglobine !

(ok, ok je sors...)

26 Juin 2010 à 14:45 #31 Dernière édition: 26 Juin 2010 à 14:53 par leroiducouscous
Citation de: Guillaume le 25 Juin 2010 à 16:45
Tout à fait- mais d'un autre côté, se complaire dans ce genre de mélancolie, je pense que c'est malsain et destructeur, et que ça n'apporte strictement rien. Plutôt que de s'acharner à parler de son malheur, autant faire de son mieux pour construire son bonheur.

Ca fait un peu "bateau" de dire ça, pardon.

Tu sais, il y a beaucoup de gens qui souffrent de dépression et qui se débattent malgré tout.
Sauf que nous sommes ainsi fait que nous ne pouvons pas passer l'intégralité de notre temps à nous débattre.
A un moment, on lâche, c'est naturel.

Si tu empiles des poids au fur et à mesure sur les épaules de quelqu'un, il/elle finira forcément par s'écrouler par terre au bout d'un moment, quelque soit sa résistance.
(Certaines personnes seront capables de résister à de plus lourdes charges que d'autres, c'est tout)


Citation de: Guillaume le 25 Juin 2010 à 16:45
Je pense qu'on a tous eu des phases comme ça, mais il arrive un moment où il faut avoir la maturité de réaliser que se plaindre, ça n'a jamais rien résolu.

Rien à voir avec la maturité d'après moi.
C'est de la force qu'il est nécessaire d'avoir. Et surtout, de la force de longue durée
"If history is to change, let it change.
If the world is to be destroyed, so be it.
If my fate is to die, I must simply laugh."

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C'est un cercle vicieux :

Mal de Vivre -> Dépression -> Envie de ne rien faire -> Inaction -> Stagnation dans le malêtre -> Mal de Vivre -> Etc..

CitationCa fait un peu "bateau" de dire ça, pardon.

Tu sais, il y a beaucoup de gens qui souffrent de dépression et qui se débattent malgré tout.

Oui alors tu sais, la tirade sur la dépression, c'est pas à moi que tu vas la faire :D

Citation de: leroiducouscous le 26 Juin 2010 à 14:45Si tu empiles des poids au fur et à mesure sur les épaules de quelqu'un, il/elle finira forcément par s'écrouler par terre au bout d'un moment, quelque soit sa résistance.
Ouais, sauf que c'est débile d'empiler des poids sur des poids, normalement on commence par en enlever quelques uns déjà.

Citation de: Zaki le 26 Juin 2010 à 17:43
Citation de: leroiducouscous le 26 Juin 2010 à 14:45Si tu empiles des poids au fur et à mesure sur les épaules de quelqu'un, il/elle finira forcément par s'écrouler par terre au bout d'un moment, quelque soit sa résistance.
Ouais, sauf que c'est débile d'empiler des poids sur des poids, normalement on commence par en enlever quelques uns déjà.
lol :super:

Le flood c'est malsain ! :ninja:

Sans doute oui...
Mais certains sont impossibles (ou très durs) à enlever.
On apprend plus généralement à vivre avec...
"If history is to change, let it change.
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Alors... Il y a déjà quelques temps que j'ai envie de commenter ce texte (depuis que leroiducouscous l'a publié en fait, et qu'un débat s'est créé autour), mais j'hésitais un peu, mais voilà.

Tout d'abord, le texte est relativement bien écrit, il casse pas la baraque mais c'est passable, je trouve. Après, il ne m'a pas particulièrement ému, tout simplement parce que cet état dépressif(bien que dépression soit un grand mot, je dirais plutôt déprime), je l'ai déjà (comme beaucoup de monde) ressenti, et qu'il a bien fallu que je passe au-dessus. Quand on a envie d'aller de l'avant, il faut s'en donner les moyens, et si on a l'impression que les autres vivent pas ça, qu'on est "différent", eh ben tant mieux, ça fait une expérience de vie de plus, mais ça doit pas prendre le pas sur la vie elle-même. Pourquoi? Ma raison à moi, c'est le plaisir de faire chier le peuple, de prouver quelque chose, quelle que soit ladite chose. Il parait que la dépression est une "maladie" de notre époque? Il ne tient qu'à nous de démontrer le contraire, et Dieu sait que j'ai connu des misères dans ma vie, et pas qu'un peu, et que je les ai surmontées.

L'autre aspect auquel je voulais réagir, c'est quand parallèle est fait entre le romantisme et les "emo" (oui je sais, j'arrive un peu tard, mais tant pis). Alors là, je suis pas vraiment d'accord. Si certains thèmes sont communs avec les romantiques (perte de l'être cher), un monde sépare les deux, à bien des aspects. Tout d'abord, je crois qu'on peut dire sans hésiter qu'il y a deux types de romantiques au sein du courant, les "passifs" et les "actifs". Eh, oui, peut-être qu'ils se plaignent, les romantiques, mais ils ne font pas tous que ça. Pour citer un peu plus haut:
Citation de: Ka-Smeen le 25 Juin 2010 à 20:25
Je rappelle que la mort est souvent appelé "État Ultime du Romantique Désespéré".
Les romantiques sont les rois de l'exagération et de la plainte. Ils ne veulent peut-être pas abandonner les cours mais leur façon de pensée s'apparente énormément à celle des emos.
Oui, les romantiques se sentent incompris et déphasés, mais ça ne les empêche pas pour autant d'aller de l'avant, ce qui n'est pas forcément le cas des emo. L'exemple le plus parlant est bien sûr ce cher Victor Hugo, qui s'investit dans la politique de son pays et qui est tellement actif qu'il a droit à des funérailles nationales. Je rajouterai également que le mouvement romantique est limité dans le temps et a un projet précis (énoncé par Hugo dans la célèbre préface de Cromwell), il ne peut donc être confondu avec un autre mouvement postérieur d'au moins un siècle (selon les limites fixées à l'influence du romantisme), qui a a fortiori d'autres causes. Et le romantisme ne se cantonne pas au lyrisme et à l'attrait pour la mort ni pour l'amour, on peut notamment citer l'émancipation sociale (si, si, les héros des oeuvres romantiques sont généralement des personnages qui s'affranchissent de leur naissance pour accomplir des actes qui, dans le classicisme, sont l'apanage des nobles), un certain goût pour la nature, le mal du siècle (d'accord, on pourrait dire que c'est pareil pour les emo, mais chez les romantiques il s'agit du XIXème et des problèmes du XIXème), etc. Pis désolé, mais quand je compare ça à un texte de Victor Hugo (oui, je sais, je ramène encore Hugo, mais c'est de loin un de mes auteurs classiques préférés, je dirais même que c'est mon préféré), il y a pas photo, c'est pas la même qualité, mais alors là pas du tout.

Par contre, je suis d'accord avec A Link quand il dit que beaucoup d'anciens auteurs font ça, je pense par exemple à ce cher Catulle qui passe son temps à pleurnicher sur sa Lesbie(bien qu'il fasse quand même ça mieux), ou à quelques romantiques qui, dans certains textes, font cela. On peut dire ça aussi d'un tas de mecs à travers les époques, c'est pas la caractéristique principale d'un mouvement.

Citation de: leroiducouscous le 26 Juin 2010 à 14:45

Citation de: Guillaume le 25 Juin 2010 à 16:45
Je pense qu'on a tous eu des phases comme ça, mais il arrive un moment où il faut avoir la maturité de réaliser que se plaindre, ça n'a jamais rien résolu.

Rien à voir avec la maturité d'après moi.
C'est de la force qu'il est nécessaire d'avoir. Et surtout, de la force de longue durée
Moi, je dirais surtout (/!\ je parle de mon vécu, loin de moi l'idée de me poser en donneur de leçon, je suis mal placé pour ça) qu'il faut une bonne dose d'humilité par rapport à la vie et à soi-même. Il faut se rendre compte que l'univers ne tourne pas autour de son malheur et que la seule façon de se sortir de quoi que ce soit, c'est de s'en donner les moyens. Que le malheur n'est que subjectivité, et qu'il en va de même pour le bonheur. Que par conséquent, ces états d'esprit ne coïncident pas avec les événements que l'on vit, mais avec la façon dont on les vit. Et, enfin, que le bonheur est à portée de main pour tous. Je reprécise (si besoin est) que c'est moi, ça. Je sais que beaucoup de gens ont du mal à accepter cette façon de voir le monde, et je ne veux pas m'engager dans des débats du genre "Il y a des gens qui meurent de faim et tu oses dire ça" ou des trucs dans le genre. Non. Je ne dis pas qu'ils ont qu'à se dire ça pour être heureux et qu'ils nous fichent la paix. Il y a des réalités que je peux difficilement me représenter, et je ne me mets à la place de personne.

Et voilà, j'ai encore écrit un pavé pour rien dire, si ça intéresse quelqu'un, ne vous privez pas, sinon tant pis... Le pire, c'est qu'il y a d'autres trucs que j'avais envie de dire, mais je sais plus...

PS: OMG, vla-t-y-pas qu'la poum-poum, elle danse en rythme sur la musique que j'écoute :blink: C'est flippant...

Je crois qu'Antevre a tout dit.  :P

Citation de: Antevre le 28 Juin 2010 à 00:44
Moi, je dirais surtout (/!\ je parle de mon vécu, loin de moi l'idée de me poser en donneur de leçon, je suis mal placé pour ça) qu'il faut une bonne dose d'humilité par rapport à la vie et à soi-même. Il faut se rendre compte que l'univers ne tourne pas autour de son malheur et que la seule façon de se sortir de quoi que ce soit, c'est de s'en donner les moyens. Que le malheur n'est que subjectivité, et qu'il en va de même pour le bonheur. Que par conséquent, ces états d'esprit ne coïncident pas avec les événements que l'on vit, mais avec la façon dont on les vit. Et, enfin, que le bonheur est à portée de main pour tous. Je reprécise (si besoin est) que c'est moi, ça. Je sais que beaucoup de gens ont du mal à accepter cette façon de voir le monde, et je ne veux pas m'engager dans des débats du genre "Il y a des gens qui meurent de faim et tu oses dire ça" ou des trucs dans le genre. Non. Je ne dis pas qu'ils ont qu'à se dire ça pour être heureux et qu'ils nous fichent la paix. Il y a des réalités que je peux difficilement me représenter, et je ne me mets à la place de personne.

C'est aussi mon opinion et je parle de vécu; j'ai presque honte de m'avoir autant apitoyé sur mon sort pendant un temps, mais ce qui nous blesse nous rend plus fort donc bon je ne m'inquiète pas trop pour la suite.

Toutefois, j'ajouterais aussi qu'écrire fait du bien, beaucoup de bien... Enfin cela dépend des gens et de la forme, mais une des fics sur ce forum est née, justement, d'un de mes états gris, si je puis le formuler ainsi... Et je suppose que de simplement s'exprimer, comme le texte ici, fait du bien dans le sens qu'on s'évacue et qu'on a l'impression d'être entendu et écouté, chose souvent manquante...

Sinon, le texte en soi est relativement bien écrit, mais n'est pas venu me chercher. Un texte du genre est sensé venir chercher nos émotions, ce ne fut pas vraiment le cas avec ça.

Citation de: Isaac le 28 Juin 2010 à 04:44
Toutefois, j'ajouterais aussi qu'écrire fait du bien, beaucoup de bien... Enfin cela dépend des gens et de la forme, mais une des fics sur ce forum est née, justement, d'un de mes états gris, si je puis le formuler ainsi... Et je suppose que de simplement s'exprimer, comme le texte ici, fait du bien dans le sens qu'on s'évacue et qu'on a l'impression d'être entendu et écouté, chose souvent manquante...
Partiellement d'accord.
Je pense que l'écriture d'un texte où l'on s'apitoie sur son sort (de façon directe ou non) est acceptable, mais la plainte doit aussi s'accompagner d'une remise en cause qui nous pousse à l'action, au changement. Le simple fait d'écrire donne peut être le sentiment d'être écouté, et après ? C'est pas la feuille de papier ou le stylo (ou le clavier) qui va te sortir de la merde. Écrire ce genre de chose, pour que ce soit utile, ça doit être un bilan de soi-même que l'on dresse, voir ce qui ne va pas et y remédier par la suite.
Si vraiment une bête évacuation des émotions sur papier était remède de tout mal de vivre, je pense que les romantiques ou émos (sans le look) n'auraient pas de raison d'être.

28 Juin 2010 à 10:35 #41 Dernière édition: 28 Juin 2010 à 12:00 par leroiducouscous
On va s'éloigner un peu du texte de départ, mais je voudrais réagir (encore une fois) sur les propos d'Antevre et d'Isaac.

Antevre, je suis tout à fait d'accord avec toi, et quand tu dis "et voilà, encore un pavé pour ne rien dire", t'es trop modeste. Tu dis énormément de choses ! (et qui plus est tu écris très bien !)
Et Isaac, je te rejoins tout à fait lorsque tu dis qu'écrire permet dans tous les cas de faire du bien quand ça ne va pas.

Y'a juste un truc, c'est chaque fois que  j'entends des propos du genre "il faut se donner les moyens pour aller mieux et arrêter de souffrir, prendre sur soi. Si tu ne fais que t'apitoyer sur ton sort et que tu ne fais pas d'efforts, tu n'es qu'un gros boulet qui ne pourra s'en prendre qu'à lui même"... ça, ça m'énerve ! Car comme beaucoup de choses dans ce monde, c'est à la fois complètement vrai et archi faux ! Tout dépend comme toujours du contexte. Et quelqu'un qui juge rapidement et avec mépris le malheur/mal-être et la ligne de conduite d'autrui simplement sur sa façon de s'exprimer (ce qu'il/elle peut avoir beaucoup de mal à faire) ne mérite rien d'autre à mon sens que l'ignorance la plus totale.

Figurez-vous que je suis dépressif, oui. J'ai un mental fragile.
J'ai fait ma 1ère grande dépression il y a quelques années maintenant (avec toute la panoplie..... détachement de la réalité, TS, medocs obligatoires, psy obligatoire,.... mais je vais pas m'étendre là-dessus car j'aime pas de tout me remémorer cette période). Et en regardant en arrière, je suis bien forcé d'admettre que je ne m'en serais jamais sorti sans l'aide inestimable que m'ont apporté mes parents et mes amis (même si ça ne me paraissait pas grand chose sur le moment).
Alors oui, j'ai peut-être fais une erreur au départ en la laissant s'installer, cette depréssion. Mais en même temps j'ai pas vu venir grand chose. On accumule pendant l'adolescence des expériences qui la favorise sans s'en rendre compte, sans avoir d'autres points de repères du fait de la jeunesse de toute façon... On se dit donc, même si on pas super épanoui, que globalement on va bien... Puis la vie vous colle finalement un gros coup de matraque sur le coin de la gueule, et là, vous ne vous relevez pas...du moins pas tout seul, et pas en quelques jours.

Et à tous ceux qui crachent sur les gens qui se plaignent, sachez justement que ça ne ressemble en rien à l'attitude que j'ai eue à cette époque, et je pense même que c'est le propre de tous les dépressifs. Le dépressif a HONTE de son état et il/elle emploie généralement toute son énergie à le cacher aux yeux de tous (à défaut de se soigner, autrement dit d'en parler...) (--> cf l'auteur du texte qui "sourit par automatisme") . Il a HONTE de ne pas être capable de remonter la pente tout seul.

Cette dépression a duré en tout 2 ans pour moi. Deux ans desquels j'ai gardé très peu de souvenirs car je n'ai pour ainsi dire pas vécu. J'ai comme un "trou" dans mon existance (--> cf : Ocarina of Time  -_-).
Quand j'ai finalement éprouvé la sensation d'en sortir, j'ai eu l'impression de m'éveiller d'un long cauchemar. Je ne comprenais pas ce qui m'étais arrivé. J'ai alors éprouvé l'envie très forte de "croquer la vie à pleine dents", j'avais énormément de temps à rattraper ! Je me croyais devenu hyper solide. "Plus jamais ça !", "le pire était derrière moi !" me disais-je sans arrêt et notamment chaque fois que je pouvais traverser un nouveau petit "coup de mou". Je me devais même d'aider toutes les personnes que je croisais et qui avaient l'air d'en baver !
....Sans doute ai-je voulu trop en faire même...

Et aujourd'hui boum ! Je croyais la chose impossible, mais si : j'ai reçu un nouveau coup de matraque et... j'ai rechuté (voilà maintenant 6 mois déjà)! J'ai pas réussi à "encaisser sainement" ce nouveau coup dur. Et pour autant, même si je passe beaucoup de temps à "pleurer" (pour évacuer), je ne supporterais pas qu'on me dise que je ne me bats pas. En dehors des crises de larmes, je sais comment réagir : je me force à être positif autant que je peux (ça vole pas toujours très haut mais je fais comme je peux), je me force à faire du sport, je me force à voir un maximum de monde pour éviter tant que possible un isolement destructeur (et même si je me "plains" parfois auprès d'eux du fait que je sais maintenant qu'il ne faut rien garder pour soi dans ce genre de situation), et j'ai moi-même (et c'est pas évident....cf la HONTE mentionnée plus haut) fait la démarche de voir un nouveau psy.

Sachez pour finir que ces fameux amis qui m'ont aidé par le passé sont les meilleures personnnes que j'ai rencontrées jusqu'à présent. Ils ne reflètent pas ce mot vulgaire "d'emo" qui a été évoqué. Ce sont des gens qui ont vécu leurs crasses les ayant fortement marquées eux-aussi (voire qui continuent d'en vivre, et pas des petites), qui ont confiance en eux, qui sont aimables avec tout le monde et qui m'ont simplement écouté "pleurer" sans jugement.
Il y a l'air d'avoir des gens sur ce forum - et j'en terminerai avec mes propos incisifs - qui sont très loin d'avoir leur valeur.
"If history is to change, let it change.
If the world is to be destroyed, so be it.
If my fate is to die, I must simply laugh."

Want to disover a good Zelda Chronology ?

http://www.palaiszelda.com/articles/leroiducouscous_chronologie.pdf

http://wiki.zelda-solarus.com/index.php?title=Timeline

Réponse au couscous:

CitationEn dehors des crises de larmes, je sais comment réagir : je me force à être positif autant que je peux (ça vole pas toujours très haut mais je fais comme je peux), je me force à faire du sport, je me force à voir un maximum de monde (pour éviter tant que possible un isolement destructeur), et j'ai moi-même (et c'est pas évident....cf la HONTE mentionnée plus haut) fait la démarche de voir un nouveau psy.

Et toute "diplomacie" et hypocrisie mise à part, à ton avis c'est quoi qui est le plus constructif pour toi au final: la liste que tu viens d'énoncer, ou le fait de lire des textes comme celui de ton premier post ?

J'ai été dans un cas similaire au tien (dépression, crises de panique, blabla, médocs, blabla) pendant plus ou moins un an. Au final, ce qui m'en a définitivement sorti, c'est de travailler dans des centres de vacances avec des enfants- pas de lire des skyblog ou écrire des textes qui commencent par: "noir. tout est noir. mon esprit tournoie, mon corps ne suit plus. noir. mort. déchéance. etc. etc." .

Il a dit l'avoir trouvé au pif sur le net, hein.

28 Juin 2010 à 11:30 #44 Dernière édition: 28 Juin 2010 à 11:52 par leroiducouscous
Citation de: Ka-Smeen le 28 Juin 2010 à 11:11
Il a dit l'avoir trouvé au pif sur le net, hein.

.... façon de parler... <_<

Sinon Guillaume: Oui, tu as tout à fait raison.
Citation de: Guillaume le 28 Juin 2010 à 11:01
[...]pas de lire des skyblog ou écrire des textes qui commencent par: "noir. tout est noir. mon esprit tournoie, mon corps ne suit plus. noir. mort. déchéance. etc. etc." .
Lire ce genre de texte ne sert à rien quand soit-même on va mal (si ce n'est peut-être à réaliser l'espace d'un instant qu'on est pas seul dans son calvaire, c'est pas tout à fait rien non plus... :ninja:), mais Ecrire, c'est très différent. Et écouter les gens qui les écrivent quand on fait partie de ceux qui vont bien aussi.
C'est ce que je voulais dire.

D'autre part, un autre moyen que j'ai trouvé pour m'aider à m'en sortir est d'aider les autres (encore une fois pour ne pas avoir la sensation d'être seul) et de me focaliser sur leurs problèmes plutôt que les miens. Ca me les fait oublier un moment...

PS :

Le texte présenté n'est pas tout à fait complètement noir à mon sens. Je ne l'ai pas lu en comprenant que l'auteur s'apitoyait vraiment sur son sort en "engueulant la vie". Elle ne fait que décrire son vide et énonce malgré tout l'envie de s'en sortir "en partant commencer une nouvelle vie ailleurs" (chose que j'avais justement faite et qui a d'ailleurs bien marché  ^_^)
Elle n'évoque pas le suicide comme j'ai pu voir, enfin à mon sens.

"If history is to change, let it change.
If the world is to be destroyed, so be it.
If my fate is to die, I must simply laugh."

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Citation de: leroiducouscous le 28 Juin 2010 à 11:30.... façon de parler... <_<
Bien de tacler quelqu'un qui essaie de prendre ta défense ?

Bref ?
C'fini les pavés ?
J'ai eu un courage de fou pour lire du début à la fin :mrgreen: !

Et bien que l'on se soit plutôt éloigné du dit sujet, je tiens à ajouter que la meilleur façon de se sortir d'une "déprime" ou d'une "dépression", c'est d'en parler tout simplement, ça "vide" et "soulage" la personne, mieux que si il écrivait un texte.

Quand on parle, que l'on raconte ses problèmes, on se sent tout de suite "alléger".
On reprend alors, petit à petit, la joie de vivre, le goût de la vie sous toutes ses formes :super:

Citation de: Zaki le 28 Juin 2010 à 12:36
Citation de: leroiducouscous le 28 Juin 2010 à 11:30.... façon de parler... <_<
Bien de tacler quelqu'un qui essaie de prendre ta défense ?

Si c'est le cas, j'avais pas compris.
Mes excuces dans ce cas.
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28 Juin 2010 à 14:20 #49 Dernière édition: 28 Juin 2010 à 14:35 par Antevre
Aah, voilà ce que j'avais oublié de mentionner dans mon gros pavé (si si j'insiste, c'est un foutu pavé de ***** parce que je devais écrire autre chose et que j'avais pas envie de m'y mettre, et des deux maux, j'ai choisi le moindre ^_^), ce sont les dépressions chroniques, diagnostiquées, etc. Car il y a effectivement des gens qui sont nerveusement fragiles, et pour eux c'est plus dur de se sortir de ce genre de situation. Dans ce contexte, je te rejoins totalement leroiducouscous :) j'ai connu des gens comme ça, et c'est pas toujours facile. La solution reste la même à mon sens, mais le problème, c'est le corps qui dit merde (dans le sens où des symptômes de la dépression existent, ce qui freine les tentatives de lutte). Je dois même dire qu'une personne dans ma famille (c'était plus que ça en fait, c'était mon parrain) s'est suicidée à la suite d'un état similaire, ce qui fait que je me sens assez proche des dépressifs, même si je les juge parfois inconsciemment un peu durement.

A part ça, oui je dis des belles choses, mais je ne prétends pas que c'est facile, ni possible pour tout le monde. C'est pour ça que je prends des gants, c'est parce que tout le monde ne pense pas comme moi, et même si je crois sincèrement (un peu logique en même temps^^) que c'est une bonne façon de voir le monde, je sais que le marteler aux autres ne risque pas de les rallier à ma cause. On doit tous faire son petit cheminement intellectuel, différent et propre à chacun, pour faire évoluer sa pensée. Si ça se trouve, je dirai exactement le contraire de tout mon déballage d'hier dans six mois.

Euh, voilà quoi :ninja: Je sais plus quoi dire, ce sera pour la prochaine fois ;)

Edit: ça y est! Je sais ce que j'ai oublié de dire(ouais, c'comme Columbo, qui se barre et qui revient trente secondes plus tard :ninja:). Je voulais réagir à ce que disait Isaac. En fait oui, je suis plus ou moins d'accord avec toi, écrire ça aide dans le sens où on est obligé de se remettre en question quand on écrit(en même temps, moi aussi j'écris énormément, donc je comprends parfaitement ce que tu veux dire). Mais je pense aussi que c'est pas une solution miracle, et je crois très fort notamment au contact social (au vrai, pas seulement celui que procure l'ordinateur, même s'il est déjà appréciable). Il faut s'ouvrir au monde, car comme l'a dit leroiducouscous, le dépressif a honte de son état, il se sent donc stigmatisé, "guérir" passe donc par une reprise de contact avec le monde histoire de se rendre compte qu'on est pas si méprisable que cela(un peu comme l'a dit A Link). Franchement, je suis dans une phase où je vois beaucoup de mes amis très mal, et je vais devoir montrer de la force pour au moins cinq personnes, et représenter mon groupe seul et courageusement. J'en ai fait la promesse, ce qui m'empêche d'envisager une autre façon de penser ;)

Autre chose que je voulais dire (oui, je sais, je parle trop :unsure:), c'est que je trouve pas qu'on s'éloigne véritablement du sujet, le titre c'est Mélancolie, et ça parle d'un texte qui montre manifestement quelqu'un de déprimé, voire dépressif. Si leroiducouscous nous a montré ça, c'est qu'il voulait qu'on réagisse à ce sujet, et pas seulement dire c'est bien écrit ou c'est mal écrit (ou alors je raconte n'importe quoi et dans ce cas veuillez faire comme si je n'avais rien dit^^)