[fiction] Folie sombre

Démarré par compositeur, 18 Juillet 2009 à 13:46

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

18 Juillet 2009 à 13:46 Dernière édition: 17 Septembre 2009 à 19:46 par compositeur


Décision unique : Le recul.

   Je suis Pixie. A peine plongé parmi mes pensées que déjà il vous faut être témoins de ce sang qui coule chaudement de ma tempe et colore mes cheveux, blanchis par le temps à l'insu de mon âme qui n'a pas su suivre ce chemin. Cette partie de toi, Colette, qui m'a fait survivre toutes ces années, puis mourir au moins aussi longtemps. Ce si petit détail qu'est notre présence et qu'à été notre rencontre a suffit à attribuer un voile de sporadicité au reste de ma vie, que je considère n'avoir commencée que depuis lors et finie il y a bien longtemps, bien avant même de commencer, ou peut-être toujours en cours, se mêlant aux ténèbres de l'infini à n'en pas s'achever. Et tout ce ruisseau n'a coulé que dans l'unique but de plonger parmi la folie hypnotique de ressassement de la marée. Cette marée, toujours en mouvement, indépendamment du temps. Et pourtant. C'est affreux de voir à quel point il passe inexorablement au rythme des malheurs. Mais lorsque nous nous sommes rencontrés, Colette, lorsque j'ai plongé mon corps dans ton océan d'existence, il s'est figé. Quelques moments tout de même, alors qu'elle, infatigable, continuait à remuer les flots en psalmodiant quelques vagues étapes d'une présence à venir. Ce n'est plus comme maintenant. De bonheur, le temps s'est figé. Mais j'ai rompu la chaîne. J'ai trompé la marrée, et de rage, elle s'est arrêtée. De claire la voila devenue si rouge. Stoppée à jamais, elle subira impuissante la pression du temps, qui, lui, reprendra son cours à la recherche d'un proche plaisir à laisser savourer. T'en souviens-tu, toi, ma chère Colette, de cette horloge fumante qui brusquement s'est arrêtée pour nous rapprocher ?


Indécision n°1 : Où tout dois s'expliquer avant l'incompréhension.

   Si jeunes et déjà nous nous croisons. C'est cette plage qui témoigne de notre union primaire. Toutes ces particules de sable, d'eau, de ciel et de soleil qui se sont remplies du surplus d'amour qui débordait si fort de nos liens. Une forte hémorragie, c'est se sentiment que je retiens de notre rencontre. Ô Colette, ne trouves-tu pas que trop de temps fut gâché ? Sur cette plage, nous nous connaissions depuis des années déjà, et voila seulement que nous nous sommes rencontrés, que tu m'as fait naître. Naissance et apprentissage. Beaucoup de choses nous étaient cachés par la jeunesse. Mais ensemble nous l'avons entachée, laissant mûrir entre nous une relation d'amitié, puis d'amour qui évolua très vite vers un sentiment indescriptible par des mots. Une affection à la limite de l'impossible et de la folie. Nous gardions les pieds sur terre, et ensemble nous avons appris à déceler cette sensation. Elle nous protégeait  et nous écartait des problèmes du monde extérieur. Nous vivions, nous étions, nous devenions, mais tout cela se déroulait dans une réalité qui n'était pas la vraie. Mais peu à peu, à force d'affection, elle la remplaça, engendrant une contrée de tes yeux, un monde de ta silhouette, un univers de ta douceur. Grâce à toi, je venais de découvrir la vie. Nous vivions une existence chacun de notre côté, mais quelque part, nos consciences se liaient, et ta simple vue suffisait à cicatriser la douleur d'une absence injuste et douloureuse. Une fois. Une seule fois le contact matériel de ne peaux a pu s'effectuer. Incessamment nous nous aimions, mais une seule fois le destin à permis que l'on se touche. Il n'y avait rien à dire, trop concentré à capter toute la chaleur humaine qui nous habitait. J'aurais tout partagé, à ce moment. Je n'aurais plus jamais accepté d'admettre un achèvement de ma vie, car avec toi, il ne fallait plus que la marée s'agite, que la houle bavarde et que les vagues se déposent. Et cela, trop longtemps après avoir foulé ce sable gorgé d'amour. La chose a durée, longtemps, très longtemps. A peine quelques secondes à échelle humaine, quelques secondes si longues car le temps souvent s'était arrêté pour nous. Il ne nous autorisait plus à parler, ni même à voir, mais le simple fait de savoir ta présence quelque part me rendait heureux et prêt à offrir mes sens aux sourds, aux aveugles et aux muets. Qu'importent les mots, Colette, nous nous savions simultanément en vie, et cela devançait de loin l'importance des relations les plus proches. La famille, c'était toi. Les amis, c'était toi. Plus que le simple amour, tu étais toutes ces choses. Regarde moi, Colette, droit dans les yeux, et réponds encore une fois : Comment as-tu osé ?! Non, non, ne dis rien. Qu'importent les mots, Colette, à côté de la souffrance que j'endure de savoir que toi, tu ne la subiras pas. Charogne ! Qui es-tu pour vivre ? C'est impossible. Repense à tout cela, à ces sensations, à cet endroit, à moi, Pixie, lui. Aussi peu humaine que tu sois devenue, tu ressens ces choses ! Et cette mélodie ? Écoute-la encore. Tu te souviens ? Pleure-s-en d'émotion Colette, c'est celle-ci qui accompagna notre unique alliage physique. Tu as souhaité mettre un terme à tout cela ! C'est impossible. Repense-s-y, encore, toujours. Le plaisir ne fait pas souffrir, tu t'es jetée dans la marée. Je te tuerais si je le pouvais ! Mais à regret, car la mort est bien trop douce pour punir une chose impossible de s'être déroulée. Alors que nous vivions, que nous étions, que nous devenions, toi, Colette Pixie, tu es morte noyée. Noir. Tout est noir dans ma tête. Absence de lumière. Mais pas de pensées. C'est d'ailleurs elles qui obstruent l'arrivée de clarté par leur entassement. Tu n'es plus qu'un mythe, telle la sirène : Toute parfaite tu es, mais jamais je ne te verrai. J'aurais beau haranguer les flots d'où tu viens, jamais je ne te verrai. C'est à toi de sortir. Mais je te laisse le temps, Colette. Sache simplement que j'attendrai toujours dans l'espoir de te revoir émerger. Nous repeuplerons la contrée, le monde et l'univers de souvenirs émotionnels aussi puissants qu'autrefois. Mais prend ton temps. Là où tu es, les choses ne sont pas toutes claires. Et si tu as besoin d'un peu de réalité pour te rattraper, sors-moi de ce rêve si long. Oui, je rêve. Je sombre dans la folie. J'ai envie de dormir. C'est parfait, je n'ai pas envie de vivre pour le moment. Mais quand je dors, je vis ailleurs. Je vis avant, avec toi, dans toi, pour toi. Il n'y a plus de repos, seulement de l'espoir et un peu d'imagination. Comprends-tu, maintenant, Colette, la signification de cette larme de sang qui coule de ma tempe ? Je voudrais creuser plus loin encore, atteindre et détruire mon cerveau, siège de nos souvenirs. Je veux tout oublier, tu m'entends, tu n'existes plus ! ... Non, reviens, je dois oublier simplement la fin, de manière à continuer gaiement la suite. Nous nous aimions si fort. Pourquoi cela a-t-il cessé ? C'est impossible. Je rêve, mais je ne peux pas m'arrêter. Alors, je vais rêver que je me réveille, et tout reviendra comme avant.


Indécision n°2 : Jamais tu n'étais morte.

   Je ne sais plus. Il y a trop longtemps. Avec toi, le temps est sans arrêt distordu. Impossible de me rappeler combien de temps, ni depuis quand, je sais simplement que notre relation, bien que complexe, fut profonde et ne trouve à mes yeux aucun argument pertinent m'ayant fait dire pendant un moment : « Je comprends. ». Tout cela est parfaitement logique. Dans notre réalité, il n'y a pas de mer, seulement une pendule qui sonne au rythme de nos baisers. J'ai du m'assoupir pour avoir un instant imaginé cette fatalité finale ! Je te vois, Colette, tu es là, tu dors à côté de moi. Non, ne te réveille pas, tu es si belle à regarder. Ton souffle régulier me rappelle le soupir des vagues qui s'échouaient sur le sable. Jamais tu n'étais morte, c'est une certitude. Je l'ai cauchemardé une fois. Je rêve beaucoup en ce moment. Je ne vis plus car tu es trop loin. Tu me manques, et dormir est la seule façon de me retrouver à tes côtés. Mais le rêve est superficiel ! As-tu déjà remarqué que nous ne rêvions que par trois sens ? Je peux te toucher, te voir et t'entendre, mais je ne peux ni sentir l'odeur de ta peau ni goûter tes lèvres si roses. Est-ce normal ? Oui, à condition que le rêve soit normal. Cela impliquerait que la réalité ne soit pas la seule chose normale, ou encore, qu'elle ne le soit pas du tout. Dans l'absolu, je peux très certainement infirmer qu'une chose est normale si elle existe, ou du moins la réciproque à cette théorie... La philosophie a été développée par des personnes bien pensantes. Personne ne s'est plongé dans la philosophie d'une folie. Et pourtant, que de questions intéressantes me posé-je quant à cette réflexion. Si la philosophie est l'art de penser à des sujets de la réalité, ou du moins issus, comment pense celui qui est perdu entre rêve et réalité ? Mieux encore, t'es tu déjà demandée, Colette, ce que l'on pouvait méditer dans un cadre onirique ? Quelles sont les règles qui régissent le monde du rêve ? Est-il folie dans le rêve ce qu'il est en réalité ? Mais tu m'as rendu fou, Colette. Fou de toi. Je ne sais plus ce qui est rêve, et ce qui est réalité. Et alors, ça n'est pas bien important, car dans les deux, je ne vis que de bonheur puisque tu y existes. Il n'y a qu'une fois, ce cauchemar. Qu'était-il déjà ? Je l'ai oublié. A force de volonté, on finit par obtenir ce que l'on veut. Maintenant, il est temps d'éclaircir les choses, de chasser les fausses idées. Tu vas m'aider, Colette. Tu vois cette pièce blanche ? Mets-toi au centre, en face de moi. Et à présent, souvenons-nous. Repeignons ensemble de souvenirs notre espace commun. Les couleurs se forment, le bonheur nous envahi à nouveau !... Je peux m'assoupir tranquillement. Je rêve. Etrange, mon esprit est tourmenté. Je revois cette plage où nous nous sommes aimés. Je suis ce sable au soleil, et seconde après seconde, voila la marée qui monte et me vole toujours un peu plus de parcelle de vie. Tu veux mon avis, Colette ? Je pense que tout le monde a sa marée bien à lui. Comment est la tienne ? C'est peut-être une question trop indiscrète. Et puis, nous nous connaissons bien, toi et moi. Je sais lire dans toi maintenant. La journée a été longue, dormons à présent, laisse l'odeur de notre amour emplir les draps et laisse moi contempler ton esprit si innocent.



Indécision n°3 : Songes.

 Un merveilleux paysage blanc, rendu nébuleux et pur par la neige qui coule à flot. Le ciel est couvert, comme pour réchauffer la Terre. Nous sommes un de ces flocons, mais pas n'importe lequel, celui-ci, en forme d'étoile parfaitement symétrique. C'est cette forme qui symbolise notre complémentarité parfaite : une figure très régulière, mais d'une complexité magnifique. Nous volons dans l'air, comme bon nous semble, sans jamais nous quitter. L'air glacé vient nous porter dans l'horizon, dans l'infini. Ce flocon, c'est l'éternité, mais c'est aussi maintenant, à tout jamais. Peu à peu, la Terre se rapproche. On distingue maintenant nettement l'Humanité, la Nature. Nous ne volons plus, nous tombons. Puis nous percutons le sol. Quel déchirement ! Cette chaîne qui nous retenait toi et moi vient de se briser : L'amour a été détruit. Nous sommes tombés sur le sol. Tu es tout près de moi, mais tu n'es plus solidaire. Le vent te porte, tu remontes, et tu vas te recoller à un autre flocon afin de reformer une étoile brillante et parfaite. Quant à moi, le vent ne me soulève point, j'ai tout perdu, j'attends patiemment de fondre pour perdre toute conscience. Mais ce n'est pas la mort qui m'attend. A présent, je suis dans ce lieu plein de vie. Tu es au centre de la pièce, avec moi. Tenons-nous les mains. Au fur à mesure que nous pensons, les souvenirs sortent de nos têtes. Et ces souvenirs qui s'échappent font mourir la vie autour de nous : Pense à un arbre, et la Nature meurt, repense à cet endroit, et il n'y a plus que nous. Puis je te regarde, horrifié. Le fait d'avoir fait mourir l'univers, ça m'est égal. Ce qui me fait peur, c'est de regarder dans tes yeux. Car je pense à toi. Tu me regardes aussi, nous pleurons. Puis nous nous sommes oubliés, comme le reste, et tout à disparu. Le ciel se noircit, les constellations brillent. Nous sommes les constellations, au fil du temps. Tout est magnifique dans ce ciel d'un noir profond. Puis le temps passe, et le soleil se lève, comme pour nous faire souvenir que chaque chose à une fin. Finalement, je t'ai retrouvée, moi qui pensais ne jamais te perdre. Tu peux partir maintenant. Plus le monde s'écoule, plus j'en suis à me résoudre que plus jamais nous ne brillerons dans le ciel noir, plus jamais nous ne penserons en nous tenant les mains, plus jamais nous ne danserons dans l'air. Tu es un rêve Colette, le plus beau rêve de tous, mais un rêve tout de même, et je me réveille avec ce goût amer dans la bouche, celui qu'on a lorsqu'on a fait un rêve merveilleux, et qu'on comprend que maintenant, nous vivons, et que tout cela ne se produira sûrement jamais. Je n'ai plus qu'une envie en tête, me suicider. Oui, sortir de la vie. Mais je ne peux pas, car je n'ai plus sommeil. Il faut se confronter de nouveau à la dure réalité. Je ne veux pas mourir, je veux simplement quitter la vie pour être à tes côtés. Et tu n'es pas dans le monde des morts, il n'y a pas de monde des morts, simplement un monde de souffrance, un monde de bonheur, et une même fin pour tout le monde : le vide infini. Le plus injuste, ce n'est pas le fait de n'avoir qu'une seule vie, c'est le fait de ne pouvoir la mener que d'une seule façon possible. On a le droit à l'erreur, seulement, il faut l'endosser tout au long de son existence.




Indécision n°4: Tu es.

     C'est comme une comptine que l'on apprend : on connait les paroles par cœur, mais c'est seulement au bout de quelques décennies qu'on se décide enfin à les écouter vraiment, et de se rendre compte avec surprise de leur sens. Je t'aime, tu m'aimais, il t'aime, vous vous aimerez, ils grandiront vite, car nous ne sommes plus. Ces paroles enfouies dans ma mémoire depuis si longtemps ne me sont compréhensible maintenant que par le biais du destin qui ne fait que suivre son cours. Tu la connaissais aussi, Colette ? Tu connais ton destin ? Pour moi, il est écrit dès la naissance. C'est un texte comme un autre, que l'on peut comprendre de différentes manières. Et deçà, il n'y a qu'une seule vérité : celle que l'on croit. Je sais la vérité, tu es une illusion. Une si grande perfection ne peut exister, ou perdurer de la sorte. Oui, c'est sûr, mais pour nous, c'était différent ! Nous avions trouvé un équilibre puissant. Et toutes les forces extérieures n'auraient suffi à le briser. Mais il y avait quelque chose de supérieur à ces forces : c'était toi. Toi et moi, individuellement, ou ensemble, nous étions les seuls à savoir faire cesser notre relation. Et à ce sujet, je ne te comprends toujours pas... pourquoi as-tu accepté de mourir, alors que nous existions si bien ! Non, ça ne se peut pas. Mais où est la réalité ? La folie ? Quelle réalité est folie ? La vraie, ou les autres ? La mort, l'achèvement, la fin, le précipice, tout cet engrenage enrageant et pernicieux me pousse à croire que les sens ne servent à rien et tout semble relatif. C'est un mécanisme qui s'articule autour de millions de petites perles homogènes, qu'une vie sépare d'un bout à l'autre. Ces sphères sont la vérité, toutes uniques, mais assez ressemblante pour qu'on puisse n'y voir qu'une seule. Ou plutôt deux, deux types : une catégorie qui semble identique, c'est la vérité pratique, celle qui regroupe le plus grand nombres de sphères, et les autres, rares et parsemées, c'est la vérité imaginaire, et le tout forme une boîte parfaite de vérité absolue. Mais cette boîte n'est autre qu'une conscience toute entière, qui flotte parmi tant d'autres, formant la société humaine, fière et inégale. C'est de cette vision qu'il fallait se cacher. Une fois de plus, j'ai repensé à cet endroit, à cette sensation, à elle, Colette, toi. Le lieu indescriptible de notre union, le lieu indescriptible de notre vie, le lieu indescriptible de notre présent, tout cela n'est qu'une chose qui diffère sous l'influence d'une dimension qui n'existe que si on prend la peine de la créer. Une sorte de fumée de pensée qui vient entourer l'imagination pour qu'elle ne s'échappe pas.






Indécision n°5: Analepse.
   
      Vouloir.
             

                                                 

                                                                       Chercher.








                                           Acquérir.





                                Perdre.








Mourir.

                 

       
                                           













[] A suivre.

J'aime bien.

Le ton poétique et nostalgique que tu emploi est bien fait.

Par contre il y a quelques longueurs dans tes phrase celle-ci en est un bon exemple.
Citation
Ce si petit détail qu'est notre présence et qu'à été notre rencontre a suffit à attribuer un voile de sporadicité au reste de ma vie, que je considère n'avoir commencée que depuis lors et finie il y a bien longtemps, bien avant même de commencer, ou peut-être toujours en cours, se mêlant aux ténèbres de l'infini à n'en pas s'achever

C'est joliment dit mais selon moi trop étouffant comme phrase.

Effet de style ;)
La phrase citée porte sur l'infini.

Citation de: compositeur le 18 Juillet 2009 à 15:41
Effet de style ;)
La phrase citée porte sur l'infini.

C'est très recherché j'en doute pas mais à mon goût c'est quand même un peut trop.

Mais bon l'important c'est que ça te plaise,que le message soit clair et surtout que ça ne nuise pas non plus au reste de la fic.

Bonne continuation :)

Et bien, on dirait que les fics et autres se multiplient, c'est bien! ^_^


J'aime le style poétique, bonne continuation! :)



Citation de: Gabriel10 le 18 Juillet 2009 à 21:46
Et bien, on dirait que les fics et autres se multiplient, c'est bien! ^_^


J'aime le style poétique, bonne continuation! :)


En effet et ça fait franchement plaisir.De plus les dernières fics qui ont été postées étaient toutes de bonne qualité.

Cela devrai je l'espère insister les membres réticents à s'intéresser de plus près aux FanFics.

Mouais, c'est pas mal, on peut difficilement passer à côté de la qualité des figures de style et tout simplement au soin apporté à la rédaction, tant au niveau orthographique que grammatical, lexical et même stylistique, ce qui est assez rare, mais il y a pour moi deux gros défauts:

-Le premier, c'est que ton texte n'est pas aéré du tout. C'est quand on voit ça qu'on comprend l'utilité de diviser ses écrits en paragraphes. En effet, cela permet de rendre la lecture moins rébarbative et fastidieuse. C'est un aspect important qu'il ne faut, selon moi, jamais négliger.

-Le deuxième est assez simple, et reprend en partie ce qu'a dit Angenoir: le lyrisme, c'est bien, les figures de style, c'est très bien, mais... Du calme! Un texte se doit d'être agréable et compréhensible. Or là, il faut parfois s'y prendre à plusieurs fois. Une figure de style est faite pour illustrer et/ou mettre en évidence un fait précis, et non pour habiller tout un texte, sous peine de rendre l'ensemble ennuyeux.

Sinon, je ne peux que réitérer mon enthousiasme vis-à-vis de la qualité de l'ensemble. Juste une question: apparemment, ton texte est à suivre. Mais où cela est-il censé mener? Je veux dire: est-ce une histoire à chute?

C'est écrit "à suivre tout" simplement parce qu'elle est en cours de rédaction ;) Je posterai donc dès que possible la suite des mes écrits. (Mais pas pour tout de suite, écrire ne serait-ce que quelques lignes me prend un temps fou)
Merci pour tous vos commentaires.
En effet ce texte est bourré de figures, non pas pour montrer que voila jsuis une mec cool qui sait écrire des métaphores
et autre un peu partout. Non, non, c'est un texte bien spécial que je vous propose, un tantinet conceptuel peut-être? J'essaye d'écrire cette histoire "le plus vaguement possible", afin que si chacun y cherche un sens, il y trouve un sens bien différent des autres. J'essaye, en imposant un long texte qui aura un début et une fin, de laisser libre cours à un nombre grand d'interprétations possibles. Et ce, contrairement aux nouvelles "classiques" qui laissent une interprétation possible par l'absence d'explications. Là, c'est différent, tous les mots y seront. Mais ils n'ont pas la même valeur sémantique pour chacun d'entre nous.  ;)
J'espère que vous aurez compris un peu plus où je veux en venir. En tout cas merci (ou félicitations) d'avoir lu mon début de texte, pour ceux qui l'ont fait, car j'admets que ce n'est vraiment pas évident.

S'il est un mot qui me vient à la lecture de ce texte, c'est bien celui-ci : "impressif". Chaque phrase, chaque mot presque semble tourné et réfléchi, adjoint d'une portée symbolique immense. Je pense ne jamais avoir lu quoi que ce soit d'aussi bien vu, simplement car tout ce vague, toutes ces métaphores qui camouflent d'un rideau de flou le sens des phrases ne font qu'augmenter leur profondeur.

Vraiment, bravo.

À priori, je ne me suis pas contenté de lire le texte, je l'ai également ressenti. C'est tout à fait ce que j'attend d'un excellent texte : vague, aux multiples interprétations, et coulant tel une larme, avant de happer et de nous plonger dans ses lignes porteuses de rêve et de sens.

Malgré tout, il y a quelques fautes par endroit qui noircissent un peu le tableau. D'autant plus qu'elles en viennent parfois à briser  le plaisir de la lecture.
La longueur du texte et son aspect pavé n'est pas repoussant je trouve. Il suffit de s'y plonger intégralement pour n'en ressortir qu'une fois la lecture finie.

Alors, bonne continuation, j'ai rarement lu quelquechose qui d'approche autant de la façon d'écrire que j'aprécie le plus :)


Indécision n°4: Tu es.

     C'est comme une comptine que l'on apprend : on connait les paroles par cœur, mais c'est seulement au bout de quelques décennies qu'on se décide enfin à les écouter vraiment, et de se rendre compte avec surprise de leur sens. Je t'aime, tu m'aimais, il t'aime, vous vous aimerez, ils grandiront vite, car nous ne sommes plus. Ces paroles enfouies dans ma mémoire depuis si longtemps ne me sont compréhensible maintenant que par le biais du destin qui ne fait que suivre son cours. Tu la connaissais aussi, Colette ? Tu connais ton destin ? Pour moi, il est écrit dès la naissance. C'est un texte comme un autre, que l'on peut comprendre de différentes manières. Et deçà, il n'y a qu'une seule vérité : celle que l'on croit. Je sais la vérité, tu es une illusion. Une si grande perfection ne peut exister, ou perdurer de la sorte. Oui, c'est sûr, mais pour nous, c'était différent ! Nous avions trouvé un équilibre puissant. Et toutes les forces extérieures n'auraient suffi à le briser. Mais il y avait quelque chose de supérieur à ces forces : c'était toi. Toi et moi, individuellement, ou ensemble, nous étions les seuls à savoir faire cesser notre relation. Et à ce sujet, je ne te comprends toujours pas... pourquoi as-tu accepté de mourir, alors que nous existions si bien ! Non, ça ne se peut pas. Mais où est la réalité ? La folie ? Quelle réalité est folie ? La vraie, ou les autres ? La mort, l'achèvement, la fin, le précipice, tout cet engrenage enrageant et pernicieux me pousse à croire que les sens ne servent à rien et tout semble relatif. C'est un mécanisme qui s'articule autour de millions de petites perles homogènes, qu'une vie sépare d'un bout à l'autre. Ces sphères sont la vérité, toutes uniques, mais assez ressemblante pour qu'on puisse n'y voir qu'une seule. Ou plutôt deux, deux types : une catégorie qui semble identique, c'est la vérité pratique, celle qui regroupe le plus grand nombres de sphères, et les autres, rares et parsemées, c'est la vérité imaginaire, et le tout forme une boîte parfaite de vérité absolue. Mais cette boîte n'est autre qu'une conscience toute entière, qui flotte parmi tant d'autres, formant la société humaine, fière et inégale. C'est de cette vision qu'il fallait se cacher. Une fois de plus, j'ai repensé à cet endroit, à cette sensation, à elle, Colette, toi. Le lieu indescriptible de notre union, le lieu indescriptible de notre vie, le lieu indescriptible de notre présent, tout cela n'est qu'une chose qui diffère sous l'influence d'une dimension qui n'existe que si on prend la peine de la créer. Une sorte de fumée de pensée qui vient entourer l'imagination pour qu'elle ne s'échappe pas.






Indécision n°5: Analepse.
   
      Vouloir.
             

                                                 

                                                                       Chercher.








                                           Acquérir.





                                Perdre.








Mourir.

                 

       
                                           













[] A suivre.