CRUSADE

Démarré par crystalgab_3, 08 Décembre 2007 à 20:51

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Bonjour, j'aimerais vous présenter mon livre, je ne lui ai pas encore donné de titre, mais l'histoire regroupe déjà quelques chapitres.

Voici les grandes lignes puisque je ne voudrais pas vous en dire trop...

Arthur vit chez son oncle depuis que ses parents se sont faits assassiner par des Turcs. Après s'être fait enrôlé comme chevalier, il partit en croisade pour venger ceux qui lui était chers.

Voici maintenant le prologue :

PROLOGUE


Beaucoup trop de sang a déjà coulé...beaucoup trop, mais pas encore assez pour reprendre notre dû. Cela fait maintenant déjà quelques années que nous nous battons afin de reprendre les terres qui nous appartenaient jadis, qui appartenaient à nos ancêtres, la terre du Christ lui-même. Je ne saurais dire pour combien de temps nous en avons encore, des mois si ce n'est  des années, mais les milliers de chrétiens qui se sont joints à notre cause ont tous espoir de pouvoir atteindre cette Terre Sainte, non seulement l'atteindre, mais la reconquérir aussi. Plusieurs événements se succédèrent avant l'appel aux armes d'Urbain II .

En cette fin de novembre 1095, un froid glacial soufflait alors sur Clermont , pourtant, des milliers de villageois s'étaient malgré tout réunis  pour entendre les paroles divines qu'allait proférer leur souverain pontife. La peur qui tourmentait le peuple depuis déjà trop longtemps n'était pas celle des Turcs, mais celle du péché, qu'allait-il advenir d'eux s'ils osaient ignorer les paroles de Dieu lui-même en s'engageant dans une bataille sanglante, voilà la question qui était sur toutes les lèvres. Mais cette journée devait bel et bien marquer un tournant dans l'histoire.

Deus lo volt! Deus lo volt! Voilà les paroles d'Urbain II. Dieu le veut! Dieu le veut! Si Dieu en avait décidé ainsi, les mortels n'avaient plus aucune raison de laisser les Turcs garder possession de leur Terre Sainte. Tous les hommes qui allaient se battre, non pas pour se venger ni pour piller les villages, mais bien pour reprendre ce qui leur appartenait de droit allaient pouvoir ouvrir leurs ailes vers le paradis une fois le jour du jugement dernier arrivé. C'est ce jour-là que toute la chrétienté entreprit une longue et périlleuse bataille qui mènerait à la reprise de Jérusalem, la première croisade était enclenchée...


J'aimerais connaître votre avis sur cette première partie, et la suite suivra si jamais vous le voulez bien...

Euh, mal placé je trouve, Direction la Pub...

Enfin bref, les premieres phrases m'ont fait penser à Arthur :mrgreen:
C'est sympatoche comme on dit, un peu cherché , c'est cool, mais pas de quoi couper quatre patte a un canard, mais j'aime bien, même si ça ne correspond pas trop a l'idée que je me fesais dd'un prologue :)

Euh... Ah ouais ouais ouais j'aime bien, j'espère que le gentil Dieu va apparaitre dans l'histoire l'histoire de mettre un peu d'originalité  :ninja: ( " dans l'histoire l'histoire de " ha ha c'est nul  :super: )

En effet, Kommeno a raison, enfin je pense...

Tant que je suis là, je vais aller de mon petit commentaire: c'est bien! Classique, mai assez bien écrit. Je vais quand même te montrer un ou deux tout petits (j'insiste! Tout petits) défauts de ton prologue:

-Il y a un peu trop de virgules dans ton texte. Remplace par des points, Quelques phrases nominales amélioreront le style général...

-
CitationEn cette fin de novembre 1095, un froid glacial soufflait alors sur Clermont
Il faut choisir: "alors" ou "En cette fin de novembre 1095", les deux ça ne va pas.

Il y a deux ou trois autres petits machins, mais je crois que ce sont les plus importants. Sinon, continue!

Bon merci pour vos commentaires, j'en prend bonne note et je corrige s'il y a lieu. Je posterai sans doute le premier chapitre cette semaine si j'en ai l'occasion et je crois que si le prologue vous a plu, vous ne devriez pas être déçus par la suite.

Bon désolé pour le double post, mais il fallait que je sauve mon navire du naufrage  :P

Alors voici mon premier chapitre, si vous prenez le temps de le lire, donnez moi vos commentaires svp, même s'ils sont négatifs, sa fera au moins sa...

CHAPITRE PREMIER : UN TRIO PAS COMME LES AUTRES


Tout commença en l'an de grâce 1090, enfin non, tout commença bien avant cela, mais il y a bien limite à ne pas franchir...

Arthur vivait sur les terres du roi Philippe 1er 1qui avait consenti à céder une terre à son oncle forgeron tout près de Limoges2. La vie dans une forge n'était pas de tout repos, il fallait trimer dur, surtout depuis que des murmures de guerre commençaient à se faire entendre. Tout le monde  voulait  s'armer, alors que les fourneaux faisaient fondre le métal, Arthur s'occupait de faire refroidir le métal en fusion en le mettant dans un baril d'eau froide tandis que son oncle aiguisait les lames des épées et enlevait les imperfections sur chaque pièce d'équipement.

Dimanche arriva enfin, c'était la seule journée de la semaine où l'on avait le droit de se relâcher. C'était aussi le jour d'aller se confesser à Dieu. Comme à chaque semaine, Arthur demandait au moine Aurèle pourquoi avait-il fallu que ses parents soient tués. Et comme toujours, Aurèle lui répondait la même chose : « Tu sais jeune homme, si tes parents ne sont plus ici, c'est parce que Dieu avait besoin d'eux à ses côtés. C'est aussi pour qu'Adrien puisse t'élever comme un fils, lui qui ne peut malheureusement pas avoir d'enfant.
Dieu lui a confié une mission qu'il doit respecter et bien que tout cela ne te semble encore confus, tu verras que tout ce qui arrive doit inévitablement arriver et dans ce cas si, c'était certainement pour ton mieux. ». Après sa sortie de l'église, Arthur décida de profiter de cette belle journée ensoleillée de mai pour rendre visite à son ami Barthelemy. Ils suivirent les conseils de l'Abbé Saint-Pierre et allèrent s'entraîner à l'épée près de la rivière. C'était le lieu qu'ils préféraient pour s'entraîner puisqu'il n'y avait jamais personne pour les déranger, c'était donc très calme, mis à part le chant des oiseaux qui venait bercer leurs oreilles. Adrien avait forgé une toute nouvelle épée pour son neveu à l'occasion de son douzième anniversaire qui avait eu lieu un mois plus tôt. C'était une superbe épée à double tranchant de plus de soixante centimètres faite des meilleurs métaux mis à la disposition de son oncle. Dans sa grande générosité, Arthur avait donc fait don de son ancienne épée, qu'il avait réaiguisée pour l'occasion, à son meilleur ami pour qu'ils puissent se défier. Barthelemy était un adepte de la défensive et de l'esquive, contrairement à Arthur qui préférait foncer sur l'ennemi en utilisant toute sa force. Après s'être échangé quelques coups, il y eu un bruit dans les buissons derrière eux. Ils s'approchèrent sur la pointe des pieds en tremblant quelque peu...

-En garde, s'écria alors Aurore, les faisant sursauter.
-Mais que fais-tu ici, tes parents ne t'avaient pas interdit de sortir de chez toi après ce qui nous est arrivé la dernière fois?
-Eh, oui, mais je ne pouvais m'empêcher de venir m'amuser avec vous.
-Je...je ne crois pas que ce soit la bonne idée, tu devrais partir tout de suite.
-Tu ne penses quand même pas que nous allons encore devoir nous défendre contre une bande de brigands?
-Oui justement, et c'était toi que nous défendions Barthelemy et moi, crois-tu vraiment qu'ils étaient là par hasard ? C'était toi qu'ils suivaient. Partons tout de suite.
-De quoi parles-tu, pourquoi me suivraient-ils?
-Tu ne comprends donc pas, tu es la fille du seigneur, ils en veulent sans doute à ton argent.
-Bon d'accord, partons, mais où pourrions nous nous retrouver pour ne pas avoir affaire à ces crapules?
-Retrouvons nous à la tombée de la nuit près du vieux chêne, et assure-toi de ne pas être suivie cette fois-ci.
D'accord, à ce soir alors.

Le soleil était sur le point de se coucher et Arthur et Barthelemy semblaient nerveux. Ils n'avaient pas mangé avec appétit, eux qui n'en avaient pourtant pas l'habitude. La raison était pourtant simple, le lendemain, après leur journée de travail habituelle, ils avaient rendez-vous avec l'Abbé Saint-Pierre afin d'entreprendre la seconde moitié de leur apprentissage après lequel ils allaient pouvoir devenir de vrais chevaliers. C'était le plus grand rêve d'Arthur, Barthelemy quant à lui espérait que les enseignements de leur mentor l'aide à pouvoir user de diplomatie plutôt que de se lancer dans des bains de sang. Les deux meilleurs amis avaient souvent eu des discussions enflammées à ce sujet mais ni l'un ni l'autre n'avait jamais voulu céder ; c'était d'ailleurs la seule chose qui les divisait.

Le soleil venait de faire place au crépuscule et ils décidèrent alors de partir à la rencontre d'Aurore. C'était une magnifique nuit étoilée et leur rencontre avec Aurore rendait les deux jeunes hommes nerveux ; ils ne savaient pas trop comment lui dire qu'ils devraient ne plus se voir pendant quelques temps. L'heure fatidique finit tout de même par arriver et ils essayèrent de détourner leurs propos jusqu'à ce qu'elle leur dise d'arrêter de tourner autour du pot. Elle vacilla même après les avoir entendus, mais leur fit comprendre qu'elle s'y était déjà fait à l'idée puisque ses parents venaient de trouver des domestiques qui seraient assignés à la tâche de surveiller ses moindres faits et gestes. Elle était riche et eux étaient encore bien loin d'atteindre un titre de noblesse. Elle se demandait tout de même pourquoi le monde était fait ainsi, elle se voyait dans l'obligation de perdre une amitié tout simplement parce que c'était mal vu qu'une fille de seigneur côtoie un paysan ou un forgeron.  L'aube arrivait déjà, le soleil pointa le bout de son nez ; le trio se sépara donc en deux groupes dans des adieux émouvants, si adieux il y avait bien là...

Bon, je crois avoir droit à une dernière tentative, non???
C'est à vous de me le dire...

On y va avec les trois premiers chapitres :

PROLOGUE

Beaucoup trop de sang a déjà coulé...beaucoup trop, mais pas encore assez pour reprendre notre dû. Cela fait maintenant déjà quelques années que nous nous battons afin de reprendre les terres qui nous appartenaient jadis, qui appartenaient à nos ancêtres, la terre du Christ lui-même. Je ne saurais dire pour combien de temps nous en avons encore, des mois si ce n'est  des années, mais les milliers de chrétiens qui se sont joints à notre cause ont tous espoir de pouvoir atteindre cette Terre Sainte, non seulement l'atteindre, mais la reconquérir aussi. Plusieurs événements se succédèrent avant l'appel aux armes d'Urbain II1.

En cette fin de novembre 1095, un froid glacial soufflait sur Clermont2, pourtant, des milliers de villageois s'étaient malgré tout réunis  pour entendre les paroles divines qu'allait proférer leur souverain pontife. La peur qui tourmentait le peuple depuis déjà trop longtemps n'était pas celle des Turcs, mais celle du péché, qu'allait-il advenir d'eux s'ils osaient ignorer les paroles de Dieu lui-même en s'engageant dans une bataille sanglante, voilà la question qui était sur toutes les lèvres. Mais cette journée devait bel et bien marquer un tournant dans l'histoire.

Deus lo volt! Deus lo volt! Voilà les paroles d'Urbain II. Dieu le veut! Dieu le veut! Si Dieu en avait décidé ainsi, les mortels n'avaient plus aucune raison de laisser les Turcs garder possession de leur Terre Sainte. Tous les hommes qui allaient se battre, non pas pour se venger ni pour piller les villages, mais bien pour reprendre ce qui leur appartenait de droit allaient pouvoir ouvrir leurs ailes vers le paradis une fois le jour du jugement dernier arrivé. C'est ce jour-là que toute la chrétienté entreprit une longue et périlleuse bataille qui mènerait à la reprise de Jérusalem, la première croisade était enclenchée...


CHAPITRE PREMIER : DÉBUT D'UNE ÉPOPÉE

Tout commença en l'an de grâce 1090, enfin non, tout commença bien avant cela, mais il y a bien limite à ne pas franchir...

Arthur vivait sur les terres du roi Philippe 1er 3qui avait consenti à céder une terre à son oncle forgeron tout près de Limoges4. La vie dans une forge n'était pas de tout repos, il fallait trimer dur, surtout depuis que des murmures de guerre commençaient à se faire entendre. Tout le monde  voulait  s'armer, alors que les fourneaux faisaient fondre le métal, Arthur s'occupait de faire refroidir le métal en fusion en le mettant dans un baril d'eau froide tandis que son oncle aiguisait les lames des épées et enlevait les imperfections sur chaque pièce d'équipement.

Dimanche arriva enfin, c'était la seule journée de la semaine où l'on avait le droit de se relâcher. C'était aussi le jour d'aller se confesser à Dieu. Comme à chaque semaine, Arthur demandait au moine Aurèle pourquoi avait-il fallu que ses parents soient tués. Et comme toujours, Aurèle lui répondait la même chose : « Tu sais jeune homme, si tes parents ne sont plus ici, c'est parce que Dieu avait besoin d'eux à ses côtés. C'est aussi pour qu'Adrien puisse t'élever comme un fils, lui qui ne peut malheureusement pas avoir d'enfant.
Dieu lui a confié une mission qu'il doit respecter et bien que tout cela ne te semble encore confus, tu verras que tout ce qui arrive doit inévitablement arriver et dans ce cas si, c'était certainement pour ton mieux. ». Après sa sortie de l'église, Arthur décida de profiter de cette belle journée de mai pour rendre visite à son ami Barthelemy. Ils suivirent les conseils de l'Abbé Saint-Pierre et allèrent s'entraîner à l'épée près de la rivière. C'était le lieu qu'ils préféraient pour s'entraîner puisqu'il n'y avait jamais personne pour les déranger, c'était donc très calme, mis à part le chant des oiseaux qui venait bercer leurs oreilles. Adrien avait forgé une toute nouvelle épée pour son neveu à l'occasion de son douzième anniversaire qui avait eu lieu un mois plus tôt. C'était une superbe épée à double tranchant de plus de soixante centimètres faite des meilleurs métaux mis à la disposition de son oncle. Dans sa grande générosité, Arthur avait donc fait don de son ancienne épée, qu'il avait réaiguisée pour l'occasion, à son meilleur ami pour qu'ils puissent se défier. Barthelemy était un adepte de la défensive et de l'esquive, contrairement à Arthur qui préférait foncer sur l'ennemi en utilisant toute sa force. Après s'être échangé quelques coups, il y eu un bruit dans les buissons derrière eux. Ils s'approchèrent sur la pointe des pieds en tremblant quelque peu...

-En garde, s'écria alors Aurore, les faisant sursauter.
-Mais que fais-tu ici, tes parents ne t'avaient pas interdit de sortir de chez toi après ce qui nous est arrivé la dernière fois?
-Eh, oui, mais je ne pouvais m'empêcher de venir m'amuser avec vous.
-Je...je ne crois pas que ce soit la bonne idée, tu devrais partir tout de suite.
-Tu ne penses quand même pas que nous allons encore devoir nous défendre contre une bande de brigands?
-Oui justement, et c'était toi que nous défendions Barthelemy et moi, crois-tu vraiment qu'ils étaient là par hasard ? C'était toi qu'ils suivaient. Partons tout de suite.
-De quoi parles-tu, pourquoi me suivraient-ils?
-Tu ne comprends donc pas, tu es la fille du seigneur, ils en veulent sans doute à ton argent.
-Bon d'accord, partons, mais où pourrions nous nous retrouver pour ne pas avoir affaire à ces crapules?
-Retrouvons nous à la tombée de la nuit près du vieux chêne, et assure-toi de ne pas être suivie cette fois-ci.
D'accord, à ce soir alors.

Le soleil était sur le point de se coucher et Arthur et Barthelemy semblaient nerveux. Ils n'avaient pas mangé avec appétit, eux qui n'en avaient pourtant pas l'habitude. La raison était pourtant simple, le lendemain, après leur journée de travail habituelle, ils avaient rendez-vous avec l'Abbé Saint-Pierre afin d'entreprendre la seconde moitié de leur apprentissage après lequel ils allaient pouvoir devenir de vrais chevaliers. C'était le plus grand rêve d'Arthur, Barthelemy quant à lui espérait que les enseignements de leur mentor l'aide à pouvoir user de diplomatie plutôt que de se lancer dans des bains de sang. Les deux meilleurs amis avaient souvent eu des discussions enflammées à ce sujet mais ni l'un ni l'autre n'avait jamais voulu céder ; c'était d'ailleurs la seule chose qui les divisait.

Le soleil venait de faire place au crépuscule et ils décidèrent alors de partir à la rencontre d'Aurore. C'était une magnifique nuit étoilée et leur rencontre avec Aurore rendait les deux jeunes hommes nerveux ; ils ne savaient pas trop comment lui dire qu'ils devraient ne plus se voir pendant quelques temps. L'heure fatidique finit tout de même par arriver et ils essayèrent de détourner leurs propos jusqu'à ce qu'elle leur dise d'arrêter de tourner autour du pot. Elle vacilla même après les avoir entendus, mais leur fit comprendre qu'elle s'y était déjà fait à l'idée puisque ses parents venaient de trouver des domestiques qui seraient assignés à la tâche de surveiller ses moindres faits et gestes. Elle était riche et eux étaient encore bien loin d'atteindre un titre de noblesse. Elle se demandait tout de même pourquoi le monde était fait ainsi, elle se voyait dans l'obligation de perdre une amitié tout simplement parce que c'était mal vu qu'une fille de seigneur côtoie un paysan ou un forgeron.  L'aube arrivait déjà, le soleil pointa le bout de son nez ; le trio se sépara donc en deux groupes dans des adieux émouvants, si adieux il y avait bien là...


CHAPITRE SECOND : LE DUEL


Quelques années s'étaient écoulées depuis qu'Arthur avait reçu sa première vraie épée ; ce fut sans doute un moment marquant dans sa vie puisque c'est à partir de cet instant qu'Arthur commença à devenir un vrai guerrier. Barthelemy s'était souvent entretenu avec Adrien dans le but d'essayer de comprendre ce qui avait rendu son ami si différent. Arthur semblait maintenant exempt de toutes émotions et son entraînement était tel que même les chevaliers les plus aguerris peinaient à le suivre. Adrien avait maintes fois jeté le blâme sur l'Abbé Saint-Jean chez qui son neveu passait plus de temps que dans son propre foyer. En plus de superviser ses études et son entraînement, il avait rendu Arthur adepte de la méditation ; lors de leurs séances, le jeune loup et son mentor pouvaient rester des heures sans sourciller et selon leurs dires, c'est ainsi que l'on pouvait arriver à bien canaliser la force qui est en soi.

Bien que tous les gens de son âge étaient déjà écuyers lorsque Arthur commença à monter les marches qui lui permettraient peut-être de devenir un jour chevalier, il avait une longueur d'avance sur eux par sa vivacité d'esprit et son savoir faire quant au maniement de l'épée. Pour ce qui était des chevaux, c'était toute une autre histoire. Il dut donc nettoyer les écuries en compagnie de personnes cinq ans plus jeunes que lui ; mais cela lui fit apprendre des tas de choses : il apprit à seller le cheval de Clovis, le chevalier qui lui avait été désigné.
On lui enseigna aussi à bien prendre soin de sa bête ; pour ce faire, il devait, d'abord et avant tout nettoyer les écuries. Il combina donc les étapes de galopin et de page en même temps, en quelques semaines à peine, vu son potentiel extraordinaire. Il mit en tout et pour tout un an à perfectionner l'art équestre et releva même, avec un très grand succès, une série d'épreuves d'agilité et de force brute. Clovis, qui supervisait l'entraînement de son écuyer fût surpris de la vitesse à laquelle ce dernier progressait et suivant la logique, l'élève surpassa le maître.

Afin de prouver sa supériorité, Arthur provoqua donc Clovis en duel. Ce dernier fut contraint d'accepter puisque ses confrères l'y avaient mis au défi. Les deux hommes étaient de même stature, nul n'avait donc avantage là. Ils s'étudièrent, leur tracé formant un cercle parfait, plus aucun son ne se faisait entendre, chacun était dans sa bulle et il n'y avait plus que l'adversaire qui existait. C'est alors qu'Arthur s'élança sans prévenir, les épées s'entrechoquèrent dans un fracas métallique. Leur style se ressemblait beaucoup puisque Arthur avait appris de Clovis mais la force de frappe d'Arthur était nettement plus grande. La sueur commençait à ruisseler sur le front du chevalier et ce qui devait arriver arriva. L'écuyer désarma son maître. Mais, il se passa quelque chose qui ne se produit habituellement pas lors d'un duel amical ; Clovis était par terre, haletant, et Arthur s'approcha tranquillement vers lui. Clovis lui tendit la main pensant qu'il l'aiderait à se relever, mais au lieu de cela, il pointa la lame de son épée sur son cou. La foule semblait ébahie. Les yeux injectés de sang d'Arthur laissaient entrevoir des flammes ardentes, comme si le mal s'était emparé de lui. Le pire semblait inévitable... Son épée s'éleva lentement, et à l'instant où il s'en allait commettre l'irréparable, Barthelemy, qui avait eu vent de la situation, arriva au pas de course ce qui fit perdre sa concentration à Arthur, permettant à Clovis de se défaire de son emprise. Les événements de cette journée marquèrent un tournant important dans l'histoire...

Voyant leurs inquiétudes se confirmer de plus en plus, Barthelemy et Adrien décidèrent d'aller voir le moine Aurèle afin qu'il leur porte conseil. D'une oreille attentive, il les laissa exposer leur théorie avant d'ajouter : ''L'être humain est un phénomène en soi, il peut attendre de s'embourber jusqu'à la taille avant de se rendre compte de son erreur et de faire demi-tour. Je ne connais pas les motivations d'Arthur, cela fait maintenant plus de deux ans qu'il ne vient plus me voir, mais si elles ne sont pas nobles, il est en votre devoir de ne serait-ce que d'essayer de le résonner. Pour ce faire, faites lui savoir que vous tenez à lui et que s'il continue comme cela, ce n'est pas un chevalier qu'il deviendra puisque Nestor, notre seigneur n'adoube pas seulement les meilleurs combattants, mais aussi les hommes de raison et surtout de grand cœur.'' Sur ces mots, il se retira dans ses quartiers, les laissant réfléchir à ses propos. Après avoir discuté, ils allèrent enfin voir Arthur.

Une fois les trois hommes réunis, un malaise plana dans la pièce, personne n'osait parler. Adrien se dirigea alors vers son neveu, le prit par les épaules, le regarda dans les yeux et lui dit : '' Tu sais que je t'aime beaucoup, mais saches que depuis des mois maintenant, je m'inquiète de plus en plus pour toi, l'Abbé Saint-Pierre semble avoir une mauvaise influence sur toi. Selon les dires du moine Aurèle, même notre seigneur Nestor pourrait avoir des doutes sur toi. Ne jette jamais le blâme sur tes épaules pour la mort de tes parents, personne n'aurait pu l'éviter.'' Arthur sembla surpris par ce que son oncle venait de lui dire et lui répondit : '' Si ce que vous me dites est vrai, je ne saurais quoi y répondre. Pourquoi mon cher mentor me manipulerait-il ainsi, y aurait-il une bonne raison à cela? Je tâcherai de faire plus attention maintenant.'' C'est donc ainsi qu'Arthur compris qu'il ne devrait plus se fier sur n'importe qui...


CHAPITRE TROISIÈME : L'ADOUBEMENT


C'était une soirée pas comme les autres au château du seigneur. Bien que la soirée s'annonçait très importante pour un groupe d'écuyers, l'ambiance était plutôt à la fête. Arthur se présenta, même un peu à l'avance, ce qui n'était pas en son habitude, à cette grande célébration où il allait enfin pouvoir porter le titre de chevalier. Pour l'occasion, il était accompagné de Barthelemy ainsi que de son oncle. Après environ une heure durant laquelle ils profitèrent du bon temps qui leur était conféré, la cérémonie débuta.  Des dizaines de tables formaient un carré parfait dans la salle de bal du château et un magnifique banquet pris forme peu à peu.

Après que tout le monde eût été rassasié, Nestor se leva et fit son discours habituel : « Tout d'abord, j'aimerais remercier tous ceux qui sont ici ce soir pour cette cérémonie à laquelle prendront place nos futurs chevaliers. Je profite aussi de l'occasion pour saluer tous ceux qui sont ici ce soir et qui ont pris la peine de les supporter durant toutes les années de leur entraînement. J'aimerais lever mon chapeau aux chevaliers, sans qui rien de tout cela ne serait arrivé. Finalement, levons notre verre, pour la dernière fois, à ces écuyers qui ont su trimer dur tout au long de leur apprentissage. »

Tous se levèrent, la coupe de vin à la main, et exprimèrent en chœur leur joie de célébrer l'adoubement.
Une fois que cela fut fait, le seigneur repris la parole en demandant aux   chevaliers d'aller chercher leur écuyer respectif et de se mettre en rang de manière à ce que l'adoubement ait lieu. Le tour d'Arthur finit par arriver. Lui et Clovis s'avancèrent alors vers le seigneur. Le chevalier se mit en retrait laissant son écuyer seul avec Nestor. Ce dernier demanda alors à Arthur les raisons pour lesquelles il voulait devenir chevalier et Arthur récita, comme on le lui avait appris, le serment du chevalier. Clovis s'approcha ensuite de Nestor pour lui remettre l'épée qu'il avait fait forgée par Adrien pour l'occasion. Le seigneur s'en empara, la pointa vers les cieux,  puis déclara Arthur chevalier en lui apposant l'épée sur la joue droite, puis sur la main gauche, avant de finir par un léger coup sur la nuque.

Il se passa par la suite quelque chose à quoi Arthur ne s'attendait pas, ou plutôt, quelqu'un qu'il ne s'attendait pas à voir arriva. C'était une jeune femme magnifique, elle portait une robe de soirée rouge et elle avait de longs cheveux bouclés. Elle était tellement belle que Arthur semblait enivré, à un point tel qu'il ne la reconnu même pas. C'était Aurore, la fille de Nestor. Elle alla à sa rencontre et cela lui fit perdre tous ses moyens. Il lui fallu même quelques minutes avant de reprendre son souffle, ce qui fit légèrement rougir la demoiselle. Ils discutèrent longuement de tout et de rien, surtout de rien. Elle lui avoua qu'il lui avait vraiment manqué et qu'elle était tellement désolée de la tournure de la situation bien qu'elle n'en avait pas eu le choix. Ils décidèrent même de se revoir, son père la laissant fréquenter les chevaliers.

Tout le monde sortit alors à l'extérieur, plus précisément dans les écuries, pour que l'on assigne à chacun des nouveaux chevaliers une monture comme la coutume le voulait. Il y avait dix chevaliers pour neuf chevaux à cause d'une contrainte de dernière minute, et malheureusement, c'est Arthur qui écopa, lui qui fut sélectionné le dernier. Aurore s'avança alors avec son destrier. C'était une jument de très grande taille qui avait été entraînée spécialement pour la guerre.  Elle ne jeta même pas un regard à son père pour savoir s'il consentait à son choix et le donna à Arthur qui la remercia de ce don extraordinaire.

Les festivités étaient sur le point de se terminer, Arthur et Aurore s'étaient retirés afin de profiter d'un beau feu de foyer. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas sentis aussi bien, et le contexte était propice à des rapprochements. Ils parlèrent de leur futur, des buts qu'ils s'étaient fixés dans la vie. Aurore désirait être une femme de pouvoir et pouvoir fonder une famille, elle qui n'était pas encore mariée malgré son âge. Son père faisait pression sur elle depuis qu'elle avait atteint la majorité 5 pour qu'elle se trouve un prétendant afin que sa lignée puisse poursuivre son cours comme il se devait ; il la menaçait même de la promettre à un fils de noble si jamais elle ne choisissait pas rapidement ou si encore son choix ne le satisfaisait pas. Arthur, quant à lui ne souhaitait qu'une chose, c'était de venger ses parents.


Il ne savait pas nécessairement qui avaient commis cet odieux meurtre, ni même si les assassins étaient toujours vivants, mais c'était des Turcs qu'il voulait se débarrasser. Par la suite, les paroles ne leur suffirent plus pour s'exprimer, leurs corps se rapprochèrent l'un de l'autre, puis se fut au tour de leurs lèvres, qui finirent par se posées les unes sur les autres. Ils passèrent une nuit inoubliable, faisant l'amour passionnément ne se doutant pas de ce qui se tramait...

Chacun espérait que cette nuit n'était que le début d'une longue et heureuse histoire, mais encore une fois, quelqu'un en avait décidé autrement... Dès qu'Arthur rentra chez lui, Adrien le retourna auprès du seigneur qui voulait rencontrer tous les chevaliers pour leur annoncer une grande nouvelle. Une rumeur courrait comme quoi sa papauté Urbain II était de passage dans la région, dans la ville de Clermont qui se trouvait non loin de là.  Voulant garder ses meilleurs guerriers avec lui, la tâche de rapporter ce qui se passait là-bas fut donc donnée aux nouveaux chevaliers, c'était leur première mission...