Étudiant, poil aux dents

Démarré par Noxneo, 10 Janvier 2011 à 20:11

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CitationJe suis en S - svt donc oui, les sciences ça me parle ! ^^

La section S ne créé pas des scientifiques, mais des magnétophones.
Cela dit on peut être en S et avoir une réelle appréciation des sciences, mais de mes souvenirs de S, la majorité écrasante des élèves étaient là juste pour aller en prépa et devenir ingénieur/école de commerce blabla- et ces gens là ne sont pas des scientifiques!

Si on voulait une vraie section "scientifique", il faudrait des cours d'épistémologie, d'histoire des sciences, de logique,...

Je suis donc une vraie scientifique  B)



Soit, je m'excuse, je vais répondre différemment à la question posée :
J'aime beaucoup les sciences, avec une préférence pour l'analyse en maths, la chimie et la biologie. Je suis très intéressé par tout ce qui tourne autours de la polymérisation ^^
Est-ce mieux ? ^^

Citation de: Magméo le 10 Janvier 2011 à 20:42
Soit, je m'excuse, je vais répondre différemment à la question posée :
J'aime beaucoup les sciences, avec une préférence pour l'analyse en maths, la chimie et la biologie. Je suis très intéressé par tout ce qui tourne autours de la polymérisation ^^
Est-ce mieux ? ^^

Tant que tu dis pas "Euh bah chépa chui en S parce que comme ça je peux aller en prépa, mais chui en S donc j'ai trop l'esprit scientifique tu vois", on est d'accord :mrgreen:

Pour te rassurer, je suis loin de penser à la supériorité des S par rapport aux autres filières et je suis autant amer envers ceux qui pensent ça que toi ^^

Ça n'empêche que c'est un passage obligé pour tout scientifique non-autodidacte. Dur de devenir toubib avec ES ou STI. (J'ai pas dit impossible ça existe avec 0,000000...01 % de chance :ninja:)

C'est un autre débat, mais pour le coup je pense que les 3 filières sont médiocres. Et ne parlons pas des filières "pro" qui ne sont bonnes qu'à traiter leurs élèves comme des sous-citoyens demeurés.

La L est une grosse blague, la ES à peine mieux, et la S est peut être la moins pire (et encore, mon lycée S remontent à quelques années maintenant- je sais qu'il y'a eu des histoires de supprimer l'histoire géo et la philo de S, et si cela a été le cas et bien cette filière ne vaut plus grand chose non plus).

Le mieux, c'est le lycée tel qu'il fut instauré par Napoléon, où il y'avait un vrai souci de qualité et d'équilibre; le lycée actuel, avec ses filières et son envie de plaire à tout le monde, fait au final un boulot médiocre et n'éduque personne.

Bref.

Bienvenue à tous! :)

On est bien d'accord sur le fait que le niveau des filières générales au lycée n'est pas aussi qu'il devrait l'être, et qu'à la sortie de la terminale, les bacheliers en savent de moins en moins chaque année.
Cependant, les étudiants ne sont pas responsables de ce qu'on leur apprend. Et quand on choisit la filière S, même si effectivement ce n'est pas encore de la science, on ne peut pas nier que le goût de l'élève est généralement plus orienté vers cette discipline qu'une autre.

Alors ce n'est pas parce que tu fais de la recherche en labo qu'il faut te montrer aussi méprisant. Je sais, c'est amusant de dire que tout un tas de truc, ce n'est pas de la science, que juste les maths et l'info roxxent. Mais pour être scientifique justement, on est bien obligé de passer par là.

Et puis sache que finir chercheur (en maths, physique fondamentale ou tout ce que tu veux) et avoir fait une prépa, ce n'est pas incompatible. Même pas du tout.


Bref, bienvenue à tous! :)
Suivez mon défi fou : finir de nouveau chaque Zelda, à 100%, dans leur ordre chronologique afin de permettre une réécriture au fur et à mesure de la légende.

J'y comprends rien à vos classifications^^

Pour mettre mon petit grain de sel, ma marraine est sortie d'une section latin-grec, ce qui ne l'a pas empêché de réussir brillamment médecine et psychiatrie, et d'être actuellement chef du service psychiatrique d'un gros hôpital... Et ce n'est pas un cas isolé, on ne peut vraiment déterminer les études et le domaine professionnel vers lequel on va se diriger qu'après avoir fini les humanités (lycée, vous dites, c'est ça? Bref après le bac^^). Après tout, c'est bien de ça qu'il s'agit, les humanités, c'est à dire les études humanistes... Même si la qualité desdites études régresse dangereusement et en vient à restreindre les options pour la poursuite des études... Par exemple, avec la faible formation en math que j'ai eue, il me serait difficile de me tourner vers les sciences exactes, ou alors j'aurais du retard à rattraper... De toute façon c'est pas la voie que j'ai choisi, mais on sait jamais^^ J'ai un copain il faisait la chimie en début d'année, il a dû changer en catastrophe pour psycho car son retard en math était trop important.

Franchement, quand je vois ce qu'on apprend, j'ai honte, on apprend quasiment plus rien... Et on a pas beaucoup d'heures de cours.

Citation de: Valoo0278 le 10 Janvier 2011 à 22:35
Cependant, les étudiants ne sont pas responsables de ce qu'on leur apprend. Et quand on choisit la filière S, même si effectivement ce n'est pas encore de la science, on ne peut pas nier que le goût de l'élève est généralement plus orienté vers cette discipline qu'une autre.
De mon expérience, les gens qui sont allés en S y sont allés majoritairement pour les débouchés post-bac, sans plus se poser de questions que cela. Comme je l'ai dit plus tôt, il est tout à fait possible d'être en S et d'avoir un réel intérêt pour la science, mais de mon expérience c'est minoritaire.

Citation de: Valoo0278 le 10 Janvier 2011 à 22:35
Alors ce n'est pas parce que tu fais de la recherche en labo qu'il faut te montrer aussi méprisant. Je sais, c'est amusant de dire que tout un tas de truc, ce n'est pas de la science, que juste les maths et l'info roxxent. Mais pour être scientifique justement, on est bien obligé de passer par là.
Je pense que tu n'as pas compris mon point. Je n'ai aucunement dit que la physique/chime/biologie/etc. n'étaient pas des sciences, et que juste les maths et l'info l'étaient. Je dis juste que ce qu'on appelle les matières "scientifiques" au lycée ne suivent que très peu la démarche et méthodologie scientifique. En physique, on te demande juste d'apprendre tes formules par coeur; idem en maths, idem en biologie où il faut juste apprendre le programme par coeur. Et cela ne rime à rien. Et non, je ne pense pas que cela soit une "étape nécessaire". De nombreuses méthodes d'éducation alternative ont fait leurs preuves; pour ne citer que l'exemple le plus récent qui me vienne à l'esprit:
http://news.bbc.co.uk/local/devon/hi/people_and_places/nature/newsid_9312000/9312350.stm
Dans un contexte comme celui là, les enfants ont suivi une réel démarche scientifique, et ont été impliqués; ils n'ont pas juste ingurgité ce que marquait au tableau leur professeur.

Citation de: Valoo0278 le 10 Janvier 2011 à 22:35
Et puis sache que finir chercheur (en maths, physique fondamentale ou tout ce que tu veux) et avoir fait une prépa, ce n'est pas incompatible. Même pas du tout.
Bien entendu. Mais la plupart des gens ayant fait une prépa s'orientent soit en école d'ingé, soit en école de commerce, qui, comparées à la prépa, ne servent à rien mis à part flatter l'ego et faire avaler aux élèves des préconceptions sur leur nouveau "statut social" de chef de projet/dirigeant/etc..

J'ai de nombreux amis qui ont fini en école de commerce (HEC, ESSEC,...)/ingé (INSA notamment), et ils sont tous d'accord sur une chose: intellectuellement, tout cela n'a rien à voir avec la prépa. Au mieux, leur école leur apporte quelques compléments spécialisés marginaux, et au pire les écoles sont juste un prétexte pour se forger des contacts professionnels. Autant la France a quelque choses de juste en ce qu'il concerne l'éducation (le lycée américain est un cauchemar, comparé au lycée français qui n'est déjà pas fameux) mais autant on a toute cette culture de "grandes écoles" qui est assez malsaine.

Citation de: Guillaume le 11 Janvier 2011 à 00:26
Citation de: Valoo0278 le 10 Janvier 2011 à 22:35
Alors ce n'est pas parce que tu fais de la recherche en labo qu'il faut te montrer aussi méprisant. Je sais, c'est amusant de dire que tout un tas de truc, ce n'est pas de la science, que juste les maths et l'info roxxent. Mais pour être scientifique justement, on est bien obligé de passer par là.
Je pense que tu n'as pas compris mon point. Je n'ai aucunement dit que la physique/chime/biologie/etc. n'étaient pas des sciences, et que juste les maths et l'info l'étaient. Je dis juste que ce qu'on appelle les matières "scientifiques" au lycée ne suivent que très peu la démarche et méthodologie scientifique. En physique, on te demande juste d'apprendre tes formules par coeur; idem en maths, idem en biologie où il faut juste apprendre le programme par coeur. Et cela ne rime à rien. Et non, je ne pense pas que cela soit une "étape nécessaire". De nombreuses méthodes d'éducation alternative ont fait leurs preuves; pour ne citer que l'exemple le plus récent qui me vienne à l'esprit:
http://news.bbc.co.uk/local/devon/hi/people_and_places/nature/newsid_9312000/9312350.stm
Dans un contexte comme celui là, les enfants ont suivi une réel démarche scientifique, et ont été impliqués; ils n'ont pas juste ingurgité ce que marquait au tableau leur professeur.
Je caricaturais un peu, pour les maths et l'informatique. Je suis entièrement d'accord avoir toi pour dire qu'au lycée, les maths, c'est pas des maths, et la physique, c'est pas de la physique. Mais là où je dis que c'est une étape nécessaire, c'est qu'en France du moins, si tu veux te diriger vers du scientifique, tu es quand même obligé de passer par là ! Alors à l'étranger c'en est sans doute autrement, mais on ne peut pas expatrier tous nos élèves qui veulent aller dans la science plus tard.

Citation de: Guillaume
Citation de: Valoo0278 le 10 Janvier 2011 à 22:35
Et puis sache que finir chercheur (en maths, physique fondamentale ou tout ce que tu veux) et avoir fait une prépa, ce n'est pas incompatible. Même pas du tout.
Bien entendu. Mais la plupart des gens ayant fait une prépa s'orientent soit en école d'ingé, soit en école de commerce, qui, comparées à la prépa, ne servent à rien mis à part flatter l'ego et faire avaler aux élèves des préconceptions sur leur nouveau "statut social" de chef de projet/dirigeant/etc..

J'ai de nombreux amis qui ont fini en école de commerce (HEC, ESSEC,...)/ingé (INSA notamment), et ils sont tous d'accord sur une chose: intellectuellement, tout cela n'a rien à voir avec la prépa. Au mieux, leur école leur apporte quelques compléments spécialisés marginaux, et au pire les écoles sont juste un prétexte pour se forger des contacts professionnels. Autant la France a quelque choses de juste en ce qu'il concerne l'éducation (le lycée américain est un cauchemar, comparé au lycée français qui n'est déjà pas fameux) mais autant on a toute cette culture de "grandes écoles" qui est assez malsaine.
Bon, allons plus loin : il n'est pas incompatible d'aller en école d'ingé et de finir son cursus avec un doctorat pour aboutir à de la recherche. En tout cas de mon côté, c'est possible, même s'il est vrai que ce n'est pas ce que je compte faire.

Etant moi-même en école d'ingénieur, je ne peux pas te contredire sur le fait que ce n'est absolument pas la même chose qu'en prépa, tant au niveau du fond que de la forme. Mais tu diabolises un peu trop. Oui, on nous apprend un peu moins de contenu, mais on continue de faire des maths, physique etc (et après ça se diversifie ou se spécialise selon la filière de 2A). Oui, on commence à se faire quelques contacts, mais surtout car on est amené à prendre des responsabilités, initiatives, dans des projets. Et je ne vois pas où est le mal à cela. Si ça monte à la tête de certains, c'est leur problème.
Suivez mon défi fou : finir de nouveau chaque Zelda, à 100%, dans leur ordre chronologique afin de permettre une réécriture au fur et à mesure de la légende.

Je rejoins pas mal Guillaume sur les côté élitiste de certaines grandes écoles (coucou l'EPITA !) où les mecs sont pour une bonne partie des fils à papa (parce que bon, ça coûte un peu un bras un cursus complet chez eux) et n'en sortent pas forcément plus compétent qu'une "petit école d'ingénieurs de campagne" ou d'une simple fac (je grossis le trait hein). Alors oui, c'est sur, ça fait un gros réseau pro, un joli CV qui tape dans l'oeil des recruteurs et de meilleurs salaires du début à la fin. Mais bon, si c'est pour finir imbu de sa personne hein^^

Citation de: Valoo0278 le 11 Janvier 2011 à 07:51Bon, allons plus loin : il n'est pas incompatible d'aller en école d'ingé et de finir son cursus avec un doctorat pour aboutir à de la recherche. En tout cas de mon côté, c'est possible, même s'il est vrai que ce n'est pas ce que je compte faire.

Ben on en a un peu un exemple sur Solarus  hein :D

Oh, pour finir :

Citation de: Guillaume le 10 Janvier 2011 à 20:11Si on voulait une vraie section "scientifique", il faudrait des cours d'épistémologie, d'histoire des sciences, de logique,...

Vu la vaste blague qu'était mon cours d'histoire des sciences à la fac, je me permets de douter  :mrgreen: (sans parler que je vois mal comment rendre ça réellement intéressant au lycée quoi)

Attends il était bien le cours d'histoire des sciences :D
Chaîne Twitch : diffusion en direct de sessions de développement de Solarus, de création de jeux, de parties de jeux vidéo.
Chaîne YouTube : replays des diffusions en direct, tutos Solarus
Compte Twitter : pour être au courant des nouveautés
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La plupart des écoles d'ingénieur après la prépa ne coûte pas plus cher que la fac. Et la prépa est gratuite en elle-même. Alors des fils à papa comme tu dis, j'en ai pas beaucoup (j'en ai d'ailleurs ? >_<') dans ma promo.
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Je parle pas des écoles d'ingénieurs dans leur globalité, mais bel et bien des grandes écoles (EPITA, HEC et autres) qui, de mémoire, sont quand même pas les plus abordables qui soient^^

Ah mais je parle également des grandes écoles d'ingénieur. Après je ne sais pas ce que tu entends par "grande", mais si tu inclus EPITA (ils font principalement de l'informatique là-bas non ?), il y a tout un panel à également inclure qui illustre parfaitement ce que je dis.
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11 Janvier 2011 à 14:00 #17 Dernière édition: 11 Janvier 2011 à 14:04 par Wouf
Des débats comme ça, j'en mange tous les jours. C'est blasant à la fin  <_<
Faut toujours des jaloux et des jalousés, les gens sont incapables de vivre sans se comparer ... Lamentable!
Toujours en train de prôner sa méthode et de discriminer celle des autres. Faut arrêter là!  :naze:

Ingés et scientifiques sont complémentaires. En général, les premiers appliquent et les second cherchent.
Mais la frontière n'est pas nette : il y a aussi de la recherche en ingénierie, tout comme certains scientifiques se lancent dans des modélisations numériques. On pourrait dire que les ingés sont plus pragmatiques que les scientiques, ces derniers étant plus emprunts à l'abstraction. Le commun des mortels visualisant mieux les ponts que la superposition quantique, les scientifiques ne sont pas pris avec autant de sérieux. De même, quand une grosse légume investit dans un projet, il attend un résultat tant rapide que rentable. Il s'en fiche pas mal que la table sur laquelle il est assis n'existe peut être pas. Ce qu'il veut, c'est une garantie que ça va aboutir et lui rapporter gros. Il préfèrera donc accorder sa confiance à quelqu'un qui lui parraît plus sérieux et, par abus de langage, plus fiable.  :unsure:
Alors qu'en réalité, une démonstration scientique est souvent plus rigoureuse (et donc exacte) que celle d'un ingénieur. Mais encore faut-il pouvoir gérer les ressources que l'on a à sa disposition, sous les contraintes extérieures.
C'est en cela que je trouve qu'il sont complémentaires. Il est vrai que pour la plupart des projets, une telle rigueur n'est pas nécessaire et qu'une approche pragmatique suffit amplement. Mais il suffit d'observer les projets les plus importants (téléscopes, accélérateurs de particules, ...) pour se rendre compte que l'approche pluri/multidisciplinaire est bien plus efficace.
Quant à la compréhension des phénomènes qui nous entourent, il ne s'agit pas de simplifier abusivement les équations pour arriver à un résultat approximatif, valable uniquement pour telle ou telle application. Il est préférable de prendre son temps, d'observer les phénomènes ambiants, d'émettre des hypothèses puis des déductions et de les confronter expérimentalement avant d'élaborer une théorie suffisement stable pour s'appuyer dessus. C'est là qu'on prend conscience de l'importance des scientifiques. Pour les fonds, c'est une autre histoire ^^
Quoiqu'il en soit, les ingénieurs ont besoin des découvertes scientifiques pour concevoir de nouveaux outils. Inversément, les scientifiques ont besoins de nouveaux outils pour avancer dans la recherche. L'un et l'autre sont indissociables et évoluent de concert :)

Alors arrêtez de vous jeter du minéral sur la bouille et combinez vos talents respectifs. Et peu importe ce que les gens disent. De toutes façons, les gens qui s'attachent au prestige d'un diplôme sans regarder plus loin, sont des moins que rien !

Pour en revenir au débat sur l'appellation correcte des matières "scientifiques" dans l'ensignement secondaire, je dirais que le mot "science" regroupe les 2 approches : descriptive et applicative. L'ingénieur applique les sciences, sans nécessairement suivre ce que l'on nomme la "démarche scientifique". Et avant d'entrer dans le monde de la recherche, il est normal d'avoir un apperçu de ce qu'on a découvert, de son utilité pratique et des zones encore inexplorées.
C'est un peu pareil pour l'humanitaire, c'est en voyant les gens souffrir et ce que l'on pourrait leur apporter qu'on se dit "ouais, j'ai trouvé ce que je veux faire".
D'autre part, c'est facile de dire "Ce serait mieux ci, ce serait mieux là, ..." après coup! Encore faut-il s'assurer qu'on disposait bien des éléments suffisants à ce moment là. L'approche scientifique implique un raisonnement rigoureux, des démonstrations à tout vent et une grande capacité d'abstraction ... En est-on vraiment capable à 16 ans ?
Corser ainsi la difficulté pourrait en dégoûter plus d'un. Ok, les expériences en labo c'est sympa, mais faut pas résumer la science d'après Bac à ça. Personnellement, j'ai encore énormément de difficulté avec leur formalisme mathématique super rigoureux. Je m'en sors beaucoup mieux avec des interprêtations graphiques, des raisonnements intuitifs et des exemples d'application de la vie réelle. Méthode ingé, quoi. Raisonner dans dans un espace à n dimensions avec des ensembles indénombrables, c'est bien ... Mais je comprends nettement mieux en visualisant dans le plan ou en 3D ... avec base orthonormée évidemment  :mrgreen:
Dites ça à un matheux, il vous snobera  ... Perso, je sais pas qui est le plus à plaindre ^^

Alors oui, les sciences en secondaire sont simplifiées et axées application plus que compréhension mathématique, oui on pourrait donner une approche plus intéressante avec d'avantage d'expériences en classe, des récits historiques et compagnie. Mais voilà, tout ça demanderait une part plus importante de travail et d'investissement de la part des élèves. A l'époque, je n'aurais pas su endurer une charge de travail plus grande. Si j'ai réussi ma première à l'unif, c'est notemment parce que je pouvais m'organiser comme je le voulais sans qu'on vienne vérifier si j'avais bien fait mes devoirs et sans couper mon élan avec des interros sur la matière A, alors que je bosse une autre matière parce que j'ai déjà abordé la A bien avant ou que je planifiais de le faire juste après. Après, ma méthode n'est pas très recommendable, puisque je préfère étrudier dans des bouquins de référence plutôt que d'assister à des cours sans structure, où je n'ai pas le temps d'assimiler une notion qu'on l'utilise déjà. Et impossible de rebobinner l'exposé du prof.  :ninja:
Par ailleurs, certaines personnes n'ont pas la chance de pouvoir se concentrer uniquement sur leurs études et seraient incapables de travailler plus. Ceci dit, je suis d'accord : la plupart des jeunes qui se plaignent sont en fait de gros capricieux qui ne supportent pas de devoir restreindre leur temps de "jeu" sur le MMO du moment. Quand ce n'est pas la recherche du coma éthylique.  :rolleyes:
Ca, c'est avant tout une question d'éducation, et ce n'est pas quelques ajouts scientifiques qui y changeront quoi que ce soit !

Voila qui est dit. Désolé, mais ça me démangeais  :P
Marre des pavés ? Marchez dans la boue!
ハハ、あなたは私の罠に落ちた!

Citationla ES à peine mieux
oui c'est sure mais ila bien fallu que j'en passe par là(comme beaucoup) pour finalement à 24 ans me retrouver assistant juridique d'un grand groupe Français de l'assurance,certes bien payé mais avec des responsabilités à ne pas négliger mais il est clair que l'éco/le droit et j'en passe que j'ai fait,la section ES c'est à en mourir de rire,à pleurer ou autre pour vraiment se faire une idée/appréhender sur l'économie,la géopolitique,le droit dans le monde ect,c'est une base même si çà demanderait quand même un grand nettoyage pour revenir ou mettre en place de nouvelles choses ^_^.
M'enfin le lycée çà à tellement changé depuis mon bac x)

Puis bienvenue sur ZS et n'oubliez pas de jouer à ZSDX,mercury... :D

Citation de: Wouf le 11 Janvier 2011 à 14:00
Quand ce n'est pas la recherche du coma éthylique.  :rolleyes:
C'est tout moi ça :mrgreen: Enfin, nan, c'est pas vrai j'exagère^^

Je suis globalement d'accord avec toi Wouf. Pour ce qui est de la complémentarité scientifique/ingénieur, j'irais même plus loin en disant que les compétences (pas au sens de capacité, mais de domaine d'action) sont différentes. Rares sont les boulots qui peuvent être confiés indifféremment à l'un ou l'autre, un ingénieur a le diplôme pour construire un pont par exemple alors que le chercheur en physique, même si il a la capacité de le faire (parce qu'il a énormément travaillé là-dessus ou que c'est son hobby, il construit des ponts Lego depuis son enfance, je sais pas, n'importe quoi), n'en a pas la compétence, il faut même pas voir plus loin. Les études, les attentes, et par conséquent les débouchés sont différents, la complexité de notre civilisation nous oblige à nous spécialiser à un moment ou un autre, tout simplement car sinon on passe plus de temps à étudier qu'à faire avancer le monde (je dis pas que c'est impossible d'être versé dans plein de domaines, mais dans ce cas au final on aura passé plus de temps à étudier qu'à exercer sa maitrise d'une ou de plusieurs matières dans le pratique). Du coup, le chercheur cherche et l'ingénieur s'ingénie (rooh, d'accord, on dit pas comme ça :ninja:). Les deux sont honorables.

Pour ce qui est des études secondaires, je suis pas tout à fait d'accord par contre. L'optique dans laquelle a été créé ce système d'étude est de former à un maximum de domaines différents, donner des outils et des grilles de compréhension qui permettent de pouvoir comprendre raisonnablement à peu près tous les domaines, sans en avoir pour autant la maitrise. Je pense qu'elle ne remplit plus ce rôle, notamment dans des sections dites scientifiques qui passent plus de temps à faire ingérer de la matière qu'à permettre de la décoder. Toute ma vie je me souviendrai des profs de math à qui on demandait "mais ça sert à quoi ça?" et qui répondaient "Ben... Il est peu probable que ça vous serve un jour si vous faites pas les math dans le supérieur, donc à rien". Alors que c'est totalement faux, même dans mes cours d'économie en droit j'ai recours sans arrêt à plein de notions mathématiques. Par le passé, je ne les comprenais absolument pas, je ne voyais pas à quoi ça rimait. Il a suffi qu'on me le mette en application en économie pour que je sache m'en servir sans problèmes. Bref, qu'on me dise leur utilité. Bref, au lieu de me donner des outils pour me permettre d'avancer, on m'a fait ingérer bêtement de la matière, du coup j'ai compris trop tard que j'adorais les mathématiques (pas de là à en faire mes études, je l'admets, mais ça aurait pu être le cas). On nous oblige désormais à nous spécialiser dès le secondaire, alors qu'on le faisait pas (dans le temps, deux filières: les modernes et les classiques, et c'était déjà beaucoup). On croit en sortant de sciences fortes ou math fortes qu'on est capable de réussir des études dans les sciences exactes, alors que tout ce qu'on a prouvé, c'est notre capacité à répéter docilement la matière du prof. Et ça, je connais beaucoup de gens qui peuvent en témoigner. Bien sûr, certains réussissent, mais on peut aussi bien avoir étudié les langues et faire les sciences après (j'ai un copain qui fait ça, pour l'instant il cartonne). Si on nous formait véritablement à réfléchir, à avoir un raisonnement scientifique, ce serait différent. Paradoxalement, c'est ceux qui font les langues qui ont les meilleurs raisonnement scientifiques, et c'est pas si étonnant, savoir parler une langue, c'est de la logique pure et dure. Apprendre l'allemand, ou traduire une version latine demandent des raisonnements mathématiques. Et que dire de des dissertations! C'est purement et simplement la mise par écrit de ce genre de raisonnements.

Ce que je veux dire, ce n'est pas que les gens qui vont en sciences en secondaire sont des idiots, ou des choses de ce genre, absolument pas, simplement, l'enseignement a évolué, et en mal. Ca concerne tous les domaines d'étude, même si c'est plus flagrant dans les sciences. Par exemple, personnellement, le cours d'histoire j'ai eu pendant mes secondaires un cours de deux heures/semaine, où on mélangeait allègrement l'Histoire avec un grand H et l'anthropologie (je rajouterais bien un petit "historique", mais je suis pas sûr que ça soit correct). Or, entre la chronologie des rois de France et l'étude des conditions de vie au moyen âge, il y a une marge, et pourtant les deux sont importants à connaitre pour appréhender l'histoire. Ces deux matières devraient faire l'objet de cours différents, peu importe qu'ils soient donnés par le même professeur ou non, mais ce n'est pas la même chose, et les objectifs visés ne sont pas les mêmes. Sans oublier les cours d'éducation physique qui mêlent le culturisme, l'athlétisme, la gymnastique et le multisport... Deux à trois heures par semaine pour ça, c'est un peu court non? Tout l'enseignement secondaire est à revoir, c'est une véritable catastrophe, quand je pense à tous ces étudiants en sciences économiques qui ne se tournent ni vers l'économie, ni vers le droit, ni vers le commerce, ça me choque (et je confirme, aucun des étudiants de sciences éco de ma promotion ne se dirigent vers une de ces matières). En Wallonie, on est toujours quasiment les derniers dans les tests internationaux, notre enseignement est la risée de tous. Dans ma classe, latin-grec, qui est censée faire partie des belles sections (avec les sciences fortes, les langues et les sciences économiques), nous sommes peut-être le quart à tout casser à se diriger vers des études universitaires, la plupart veulent devenir enseignant primaire, c'est ridicule. D'accord il en faut, mais le fait qu'on choisisse une des voies de l'excellence en secondaires pour ensuite viser la voie de garage, c'est proprement ridicule. On devrait monopoliser les auditoires et les premières places des concours, être LES ambitieux, avec tout ce que ça comporte de positif et de négatif. Et voilà ce qui arrive... Choisir une section n'a plus de sens, preuve que quelque chose ne va pas. Les ministres de l'enseignement en Belgique n'ont qu'une seule ambition, réformer le système d'inscription, et chacune de leurs réformes est plus foireuse que la précédente, alors qu'il y a tellement à faire. En même temps, quand on voit à quelle vitesse ils se succèdent, on se demande comment ils pourraient faire quoi que ce soit de potable...

Tout ça pour dire que je pense que l'enseignement souffre d'un réel problème, et apparemment il semble être présent en France aussi. Je trouve ça regrettable, nous sommes l'avenir de ce monde, et nous sommes moins bien formés que ne l'étaient nos ainés.

Moi je dis Viva la Revolucion, de toute façon c'est quand même ce qui va se passer en Belgique, alors autant s'occuper aussi de l'enseignement au passage :rolleyes:

PS: un grand merci à tous, ça fait longtemps que j'avais plus écrit de pavés, ça me manquait :mrgreen:

J'ai forké le topic vu le débat qui s'ensuivait. Quel mécréant ce Nox! 2 fois qu'il diverge un topic dans la semaine! Et diverge ça fait beaucoup! :shocked:

Pavé à venir plus tard du taf', chez moi la connexion sux :ninja:

Pour ton premier paragraphe, ça rejoint un peu ce que je disais : 2 choses identiques ne sont pas complémentaires  ;)
Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les connaissances en sciences des scientifiques sont plus poussées que celles des ingés. Donc pour l'aspect technique des projets, ils pourraient s'en tirer. Le hic, c'est qu'il y a d'autres aspects, comme la gestion des ressources mis à disposition (argents, matériaux disponibles, ...) sous certaines contraintes (délai, rentabilité, respects des normes et standards, répercutions macroéconomiques, ...), sans compter les responsabilités qui en découlent (si le pont s'effondre ...). Les ingés ont l'habitude de se trouver face à des situations complètement farfellues où ils doivent se débrouiller avec des bouts de ficelles et du scotch (ce qui nécessite énormément de créativité et d'imagination). D'où ma qualification de "magouilleur". Ce qui n'est manifestement pas le cas du scientifique en général qui a besoin de plus de rigueur.
[spoiler]Pour les projets plus ambitieux, comme au CERN, on a besoin de la créativité des ingés autant que de la rigueur des scientifiques purs, d'où la pluri/multidisciplinarité.[/spoiler]
Mais bon, certains scientifiques ont tendance à résumer le projet à son aspect technique... Du coup, lorsqu'ils jettent un oeil aux développements mathématiques des ingés, ils ont la larme à l'oeil et se croient par conséquent tout à fait aptes à les remplacer sur le projet, voire se croient supérieurs.
Et les ingés de par leur prestige supérieur (résultant de l'ignorance de la masse), se pavanent imbécilement devant les scientifiques.  :rolleyes:
Ces derniers n'ayant rien à envier aux ingés, qui n'ont pas appris la "démarche scientifique" et à manipuler les équations avec autant de rigueur. La vérité est donc qu'aucun d'eux n'est supérieur à l'autre.
Citation de: AntevreLes deux sont honorables
Car comme je le disais dans mon post précédent :
Citation de: MwaQuoiqu'il en soit, les ingénieurs ont besoin des découvertes scientifiques pour concevoir de nouveaux outils. Inversément, les scientifiques ont besoin de nouveaux outils pour avancer dans la recherche. L'un et l'autre sont indissociables et évoluent de concert :)
Il sont donc complémentaires (et donc différents dans leur globalité).


Retour aux études secondaires (pré-bac pour les Français ^^) !
Oui, je suis d'accord, la transition secondaire/supérieur est catastrophique.
Mais ce n'est pas en changeant la rhéto/terminale(S) que ça améliorera les choses. Rater en entrant à l'unif, c'est dommage, mais imagine ceux qui ratteraient leur rétho/terminale(S), après avoir fait 4 à 5 ans d'études pour ne finalement pas avoir le CESS/BAC.  :(
On peut répartir la difficulté sur l'ensemble des études secondaires, mais ça risque de créer des problèmes. Car comme je le disais, certains seraient incapables de supporter une charge plus importante de travail avec le système devoirs/interros. Impossible de s'avancer ou de prendre temporairement du retard pour mener à bien une tâche extérieure aux études --> les points en prendraient un coup.
Mais ce régime devoirs/interros est important pour le suivi des élèves, surtout pendant une période telle que l'adolescence où l'on a tendance à laisser les études de côté pour s'amuser/draguer/parler pour ne rien dire/se rebeller sans réfléchir/ ...
Et au cas où l'on me rétorquerait qu'il n'est pas question d'augmenter la charge de travail, mais de mieux l'utiliser : c'est idiot, car les gens qui étudient sans comprendre vont beaucoup plus vite que les autres. C'est un fait bien connu des élèves consciencieux qui passent beaucoup plus de temps à ingérer intelligemment la matière pour un résultat identique en points. Faut-il casser ceux qui étudient par coeur ? Pourquoi pas, après tout 5% de réussite serait un bel objectif, non ?  :mrgreen:
Il faut se rendre à l'évidence : le niveau des jeunes est de plus en plus catastrophique et le risque, à vouloir y pallier en les forçant à mieux travailler, est qu'ils n'y arrivent tout simplement pas. Car les seuls qui y arrivent actuellement sont extrêmement doués et on ne peut pas demander à tout le monde de l'être, du moins dans ce domaine en particulier.
Aussi, je ne trouve pas qu'il soit judicieux de comparer le système actuel avec celui de la génération de nos parents puisque le volume de matière a considérablement augmenté depuis (srtt en math/sciences). Donc forcément, eux pouvaient se permettre de rehausser la charge de travail, ce que l'on ne pourrait plus que difficilement à présent.
Une solution que j'avais déjà envisagée est l'ajout d'une année supplémentaire pour que les moins bons aient le temps de suivre en assimilant sainement la matière à un rythme plus abordable pour la majorité.
Ouais, ok, mes quid des conséquences économiques ?
On est plus à l'époque pipi/caca où quand on augmente un paramètre, les autres restent inchangés.
Ceci dit, c'est vrai qu'en Belgique on pourrait profiter de la révolution nationnale à venir pour tout changer. Mais pour échaffauder une bonne refonte, il faudrait quelques années de réflexion intensive en réunissant des gens de tous les domaines, et pas seulement des politiciens ! Je doute qu'on tienne encore aussi longtemps ... A moins de ligotter notre Bart nationnal  :ninja:

C'est facile de critiquer le système en vigueur en proposant des solutions sans tenir compte des répercussions extérieures, quand on en propose... Ahem!
Ca veut pas dire non plus qu'il ne faut rien faire  :mrgreen:
Commençons par le commencement : faire évoluer les pensées, casser les idées préconçues.
Une révolution prend du temps car elle nécessite de contrôler l'inertie du peuple, de la masse.
Pour le moment c'est mal barré ... Tu vas dire aux jeunes "vous voyez comme les sciences sont intéressantes", ils vont te répondre "ouais, mais je préfère rien faire. Bon je vous laisse, j'ai une instance dans 2 heures, là". Et si tu leur en retourne une, tu perds ton emploi et tu valses en taule ...
Les autres élèves vont te dire que c'est super intéressant mais ils vont pas réussir, lol.  :D

Puis ça ne se limite pas aux étudiants !
Quand tu demandes à qqun "pourquoi les gens travaillent", il te répond "pour gagner du fric".
Et si tu demande ce qu'est au fond l'argent, il te répondra que t'en a besoin pour t'acheter des trucs et que plus t'en as, plus tu sais t'acheter de trucs.
Les gens la voient comme une ressource infinie en fait. Ce qu'ils comprennent pas c'est qu'en gagnant plus d'argent, on en appauvrit d'autres. L'argent est une manière de faciliter l'échange de services et de biens. Et qu'on ne peut pas avoir plus d'argent sur Terre que les services à offrir qu'ils représentent.
En fait, si on travaille, c'est pour rétablir la dette qu'on a en profitant des bienfaits de la société.
D'ailleurs, la société n'est pas inée. Si on vit en communauté, c'est parce qu'on a besoin de s'échanger des services et qu'on aurait plus dur à survivre seuls.
...
Bon évidemment, tout ce que je dis ici est simplifié et idéalisé, mais c'est déjà plus proche de la réalité que la réplique courante des citoyens.

Aider cette prise de conscience prend du temps. Et changer les choses avant ne résoudra pas grand chose!
C'est comme donner une bombe atomique à un homme de Cro-Magnon x3

Personnellement, je vois bien un moyen d'accélérer les choses, mais vaut mieux pas en arriver là^^
"On ne se rend compte de la valeur des choses que lorsqu'on est sur le point de les perdre, voire quand on les a perdues".  :P
En revanche, on pourrait se servir de la technologie des jeux de plus en plus réalistes pour mettre les jeunes en situation et leur faire vivre ce scénario extrême. Voir leur faire revivre les époques où certaines lois n'existaient pas et leur faire comprendre ce qu'elles ont apporté dans notre société.
Le problème étant qu'à partir de ce moment là, on s'expose à des manipulations et lavages de cerveaux qui, mis dans de mauvaises mains, pourraient avoir des conséquences désastreuses ...
En effet, le programme étant écrit par l'homme, il risque de ne pas être suffisemment objectif.
Dur de trouver une solution ^^

Bref, je m'écarte un peu de l'enseignement.
Il serait bête de croire qu'on se lance dans une voie en se basant uniquement sur ce qu'on a vu en cours. C'est pas parce que les sciences vues en cours me plaisent que je vais me lancer dans des études scientifiques sans réfléchir. Il faut s'informer, aller voir dans les amphis, parler à des gens qu'ils soient encore aux études ou diplômés accomplis avec quelques années d'expérience, ...
Et l'école peut encourager ça, en faisant venir ces gens dans l'établissement ou en se rendant dans un laboratoire, une entreprise, ...
Le problème encore une fois, c'est qu'ils faut que l'élève fasse la démarche de lui-même et qu'il n'en a pas vraiment envie.  -_-
Alors vous qui voulez changer les choses, prenez de votre temps pour emmenez votre neveu avec lui, partager vos connaissances et décrivez lui l'après bac tel que vous l'avez vécu, comment se déroulent les études, le métier, ...
Il est plus facile d'intéresser un individu seul qu'un groupe d'individus. Pas pour rien que les cours particuliers sont si efficaces. On peu s'adapter à l'individu et on ne risque pas de perdre une partie du groupe.
Plutôt que de blâmer l'enseignement, donnez-lui un coup de pouce  ;)


PS : Merci pour le fork, Guillaume ^^
Marre des pavés ? Marchez dans la boue!
ハハ、あなたは私の罠に落ちた!

12 Janvier 2011 à 10:58 #22 Dernière édition: 12 Janvier 2011 à 11:20 par Wouf
Hm, désolé pour ce double-post, mais un edit passerait inaperçu dans un tel pavé ^^

Je me suis rendu compte, en relisant l'entièreté du topic, que je l'ai probablement mélangé à une conversation que j'ai eu la veille. Je venais de me lever quand j'ai posté mon premier pavé :ninja:
Du coup, ça parraît carrément hors sujet x3

J'avais cru comprendre que Guillaume sous-entendait qu'on n'apprenait pas plus de choses en ingé qu'en scientifique pur et que les ingés n'étaient bon qu'à frimer puisqu'un scientifique peut en faire autant, voire plus.
Mais en fait, ce n'est pas la différence entre ingés/scientifiques que tu relevais, mais plutôt la différence de prestige entre les différentes écoles à même finalité. C'est bien ça ?
(ce sont les messages qui ont été postés pendant que je rédigeais qui m'ont mis la puce à l'oreille)
Désolé, j'avais mal compris ...  :rolleyes:
En même temps, on a pas vraiment ce problème en Belgique, ou du moins pas à la même échelle.

Pareil pour la terminale S. Je me suis souvenu qu'elle n'était pas dans la continuité des années précédentes. Si j'ai bien compris, elle serait plus une redite qu'autre chose, mais néanmoins nécessaire pour entrer dans de bonnes écoles. Est-ce ça ?
Si c'est le cas, je ne peux juger. Je me rend compte que cela n'a rien à voir avec notre rhéto.

Et après avoir relooké un programme de chimie français sur le Site du Zéro, ça n'a rien à voir avec ce que l'on voit en Belgique. Tout a l'air mélangé et introduit bien trop vite. Ce que j'ai dit ne s'applique donc pas à votre système.

Conclusion, mes pavés sont tombés dans la mauvaise marre  :D
Désolé pour la confusion >_<'


EDIT : Ah et dans la foulée, j'ai oublié de répondre à un paragraphe d'Antevre
CitationToute ma vie je me souviendrai des profs de math à qui on demandait "mais ça sert à quoi ça?" et qui répondaient "Ben... Il est peu probable que ça vous serve un jour si vous faites pas les math dans le supérieur, donc à rien".
--> T'as eu de drôles de profs en secondaire  :(
Je ne me souviens pas d'une telle réponse. Ce qui est vrai en revanche, c'est qu'ils ont tendance à ne te donner que les applications de la fillière qu'ils ont suivie. Ce qui est un peu dommage, en tant que profs, ils pourraient se renseigner pour mieux répondre aux élèves et les intéresser au cours srtt.
Et nos profs n'ont jamais tenté de tout nous faire réciter par coeur. Au contraire, beaucoup de questions portaient sur l'intuition scientifique (en physique srtt).
Evidemment, ça n'empêche pas la plupart de retapper par coeur les raisonnement intuitifs développés au cours.
Ce qu'ils ne donnaient pas en revanche, ce sont les démonstrations des formules/propriétés comme on le fait à l'unif (en particulier en sciences pures). Ce qui n'est pas plus mal pour une introduction, je trouve.
Marre des pavés ? Marchez dans la boue!
ハハ、あなたは私の罠に落ちた!

Beaucoup de choses intéressantes^^

C'est vrai que j'ai tendance à partir dans des envolées quasiment lyriques sans me rendre compte que presque personne ne me suivrait :mrgreen: Du coup c'est bien beau sur papier, mais ça mène pas à grand chose... D'où mon histoire de pavés magicarpe pour ceux qui se souviennent (dans le topic humeur du jour début décembre). Je suis d'accord sur pas mal de choses, mais je crois que malgré tout l'enseignement a besoin d'être réformé. Quand on regarde la qualité de la formation de certains profs, c'est aberrant.

L'exemple tout bête qui me vient à l'esprit (parce que c'est mon dada et que j'ai été très bien formé à ce niveau là de façon extra scolaire), ce sont les cours de français. Tous les profs de français proposent une explication différente des genres littéraires, par exemple. Du coup, les élèves confondent fantasy et fantastique, merveilleux et science-fiction,... Mon illustration préférée à ce niveau, c'est Star Wars. C'est quel genre littéraire, Star Wars? Tout le monde répond science-fiction, évidemment. Faux: c'est du merveilleux, et comment le savoir? Grâce à la phrase "Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." qui nous dit que ce n'est ni notre monde, ni notre temps, et que donc toute la technologie qu'on voit dans Star Wars n'est pas l'évolution de la technologie terrienne (caractéristique principale de la science-fiction). Au contraire, le lieu et le temps n'étant pas déterminé, c'est du merveilleux, comme les contes ("Il était une fois, dans un pays très lointain..."). Combien d'élèves sauront ça en sortant de secondaires? Approximativement 1%, à tout casser. Pourtant, c'est extrêmement structurant, même si en soi ça sert peu. Déterminer les facteurs découlant à une classification et le mettre en application dans un problème donné, voilà ce que ça apprend, et ce que les moins matheux d'entre nous ne voient pas  ou ne comprennent pas dans leur cours de math. Et surtout, ils le désapprennent par les interprétations fantaisistes des profs de français, qui voient tous la chose de façon différente, parce qu'on leur a jamais vraiment dit comment ça fonctionnait mais qu'ils doivent l'enseigner parce que c'est dans le programme. Ca ne va pas. Mon petit-frère qui est en troisième (euh, en France c'est la quatrième je crois) m'a montré son cours de français, c'est juste à mourir de rire. Les définitions erronées s'enchainent à une vitesse folle, et viennent contredire les autres définitions erronées de ses précédents professeurs. Il y a rien de plus nocif pour le développement intellectuel, surtout à cet âge là où l'esprit critique commence seulement à émerger. L'enseignement que l'élève en tire c'est n'essaie pas de réfléchir, apprends par coeur c'est tout, et il passe du coup à côté de tout ce qu'il est censé apprendre. D'accord, ceux qui font du par coeur réussissent mieux, du moins tant qu'ils sont dans le secondaire, mais ça veut dire aussi que tous les enseignements qu'ils auraient dû assimiler et comprendre ne sont pour eux que de la matière pure et simple, et c'est extrêmement dommage. Et là le cours de français n'est qu'un exemple, on peut le reproduire pour d'autres matières qui sollicitent la compréhension avant l'assimilation sans problème.

Un autre problème de l'enseignement, et ça tu as mis le doigt dessus, c'est la grande différence entre les élèves. Ouais bon, ma phrase veut rien dire^^ Je vais prendre mon exemple, j'ai réussi mes secondaires de la première à la rhéto/terminale... Presque sans travailler. C'est à dire sans jamais étudier pendant l'année (et en faisant seulement 10% des travaux à domicile), et en étudiant à peine deux à trois heures la veille de chaque examen. Je ne suis pas un cas isolé, de tête, je peux citer facilement deux personnes de mon entourage proche, et d'autres encore en dehors de mon cercle. A côté de ça, je vois des gens qui étudient sans arrêt pour un résultat à peine passable, et encore, seulement dans certaines matières. Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement intelligent, du moins je ne crois pas, simplement, je réfléchis pas de la même manière. Quelles que soient les raisons, on constate une énorme variété parmi les élèves, qui se reflètent entre autres dans leur façon de penser et de travailler. Aucune méthode n'est meilleure qu'une autre, mais l'enseignement n'est adapté qu'à un certain groupe-cible d'élèves (c'est à dire ceux qui travaillent raisonnablement et qui réussissent assez bien grâce à leur travail). Les autres, ceux qui ont pas besoin de travailler et ceux qui même en travaillant énormément n'y arrivent pas ont manifestement besoin d'un enseignement différent, adapté à leurs besoins. Tu parlais d'une année supplémentaire pour certains, pourquoi pas, c'est une option comme une autre, ce serait volontaire alors, et pas imposé comme le fait de doubler j'imagine? Un peu comme la septième dans certaines écoles, sauf qu'elles proposent plus un renforcement et de la nouvelle matière qu'une mise à niveau. Bref. L'enseignement ne répond pas aux besoins de tous, je crois qu'on est d'accord là-dessus.

Il y a beaucoup d'écoles d'avant-garde qui explorent de nouvelles pistes plus ou moins intéressantes, il y en a une à Mons par exemple, j'ai oublié son nom, mais elle est souvent appelée l'école du futur. J'avais vu une émission là-dessus. Tous les élèves ont un ordinateur à disposition là-bas, et ils apprennent la matière à leur rythme, comme ils veulent. Ils décident quand ils passent les évaluations, et dans quel ordre. Des "professeurs" sont à disposition toute la journée pour les encadrer et répondre à leurs questions. C'est dans les grandes lignes son fonctionnement. Ca parait ambitieux et risqué, mais apparemment, ça marche, et pourquoi pas, en fin de compte? Il faut explorer de nouvelles voies. J'ai conscience que ce genre de projets représente un énorme investissement tant au niveau pécunier que du personnel ou du temps. Mais je crois que si il y a bien un secteur qui mérite des financements, c'est l'enseignement. On est pas en pleine période de trouble (du moins, pas au sein de l'Europe. Du moins, pas fortement. Bon d'accord, laissez tomber, j'ai rien dit :mrgreen:), on peut pomper un peu sur l'armée par exemple, rien à foutre de l'armée on est dans l'UE, dans l'OTAN, et une attaque directe contre nous terminera en guerre mondiale, donc franchement, je vois pas le problème. Il y a plein de secteurs qui n'ont aucune importance si on les compare à l'enseignement. C'est la voie de l'avenir, c'est la formation des personnes qui un jour... Feront tout, des dirigeants aux agriculteurs en passant par les fonctionnaires et les ouvriers. On a pas le droit de risquer l'avenir pour sauver un hypothétique présent (Ouh, c'est beau ça, je retiens^^).

Je crois que j'avais d'autres choses à dire, mais j'ai oublié :ninja: Donc j'en reste là pour l'instant, en espérant ne pas avoir oublié un truc capital qui dénature totalement le sens de mon intervention...

12 Janvier 2011 à 13:24 #24 Dernière édition: 12 Janvier 2011 à 13:28 par Wouf
Autant pour moi, je ne me rappelle pas avoir appris la classification des genres littéraires amusants à lire  :ninja:
Dans le même registre que ta classification de Star Wars, on peut citer les gens qui emploient le mot "Surréalisme" à toutes les sauces. Alors que ça n'a rien à voir d'un point de vue littéraire (réalisme+inconscient).

Déjà, chez nous on appelle ça la littérature et on enchaîne les courants d'influences historiques : Renaissance, Despotisme éclairé, ... Les grands écrivains de chaque siècle style Diderot, Voltaire, ... Les règles du théâtres, de la poésie et l'analyse de tous leurs textes. De toutes les classes de mon établissement, on avait le cours le plus complet et objectif qu'il soit. Le plus dur aussi  :P
Bref, un excellent prof de Français super génial avec ses étudiants, mais très exigeant. Enormément d'analyse de textes par rapport aux grandes influences de l'époque. Même à l'examen on s'en tappait une douzaine x3
Malheureusement, il n'est plus de ce monde aujourd'hui  :(

En lisant ce que tu mets par rapport aux profs, je me rend compte que j'étais vraiment dans une excellente athénée !
Jusque maintenant, toutes les difficultés que je voyais touchaient srtt les élèves et le système pédagogique imposé, pas vraiment les profs en tant qu'individus. Là, ça pose problème en effet !
(attention, je parle du secondaire uniquement, l'unif c'est le bordel de partout x3)

Pour les écoles d'avant garde, j'ai tendance à me méfier, mais faut bien essayer ^^
J'aurais tendance à dire que c'est dés le début qu'ils faut prendre les enfants en main, quand il est encore temps. La fin du secondaire, c'est beaucoup trop tard. Il faudrait alors les sensibiliser dès leur plus jeune âge. En maternelle, puis en primaire. Comme le dit souvent ma mère "Ce sont les universitaires qui devraient enseigner en maternelle".
Et ça rejoint un peu l'article de Guillaume.
Le problème, c'est le reste de l'entourage : parents, villageois, ...
S'ils inculquent de mauvaises idées dans la tête de leurs enfants, l'enseignement peinera à les aider.
Si on ne fait pas évoluer les mentalités en général, on va créer des enfants en contradiction avec leurs parents, leur milieu. Forcer l'enfant à choisir entre ses profs et ses parents, c'est pas très responsable.
Changer l'enseignement oui, mais en phase avec le reste, alors.
Quant à l'armée, elle a sûrement ses avantages. Elle a contribué à de nombreux progrès, de nouvelles technologies. L'ingénierie était millitaire à la base. Je ne sais pas si ce serait une bonne idée de leur tourner le dos. C'est un peu ce que font les Flammands avec les Wallons. Puis dans le même esprit, autant supprimer l'ordre de l'Eglise Catholique alors  :ninja:
Et la famille royale, hop ! Fini les lapins, on ne se reproduit plus x3

Moi je dis, si chacun prenait un enfant sous son aile pour lui ouvrir l'esprit, l'intéresser à qqch et le motiver, ben ça aiderait déjà pas mal les choses. A condition de ne pas demander salaire à la clé, ce qui fausserait tout  :P


EDIT : Ouais, moi aussi j'ai tendance à ne plus trop savoir où j'en suis quand je rédige un pavé. On ne sait plus ce qui a été dit, où on voulait en venir, ...  :lol:
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Ouais, pour l'armée c'est juste un exemple, je sais tout ce que ça représente, ne t'inquiète pas ;) Je disais ça parce qu'il y a une histoire avec l'armée pour l'instant, on se préoccupe beaucoup de ça sur beaucoup de points, notamment dans les plans catastrophe en cas de scission... mais on parle jamais de l'enseignement, alors qu'il y a tant à faire.

Pour l'histoire des genres littéraires, on peut s"amuser longtemps avec ça, il y a tellement de trucs marrants à dire :) Star Wars c'est amusant mais il y en a d'autres... et d'accord avec surréalisme, beaucoup de gens l'emploient au pif alors que ça a une signification très précise. Et un cours de français bien donné, c'est vrai que c'est captivant.

Au niveau des profs et des athénées, c'est vrai que ça dépend de beaucoup de choses. Là où j'étais, c'était très varié, il y avait d'excellents profs et de très mauvais, et certains autres paramètres (localisation géographique, traditions, élèves) en faisaient un établissement génial sur bien des points, mais hélas pas tous. En me relisant, j'ai eu l'impression que je critiquais les mauvais profs, mais c'est pas vraiment ça que je voulais dire, la formation qui leur est donnée est mauvaise, et c'est vraiment dommage, surtout que c'est un cercle vicieux, on commence comme ça et on sait plus où ça s'arrête... Le prof reçoit une mauvaise formation -> il forme mal les élèves -> certains des élèves deviennent prof, voire prof dans le supérieur -> ils forment mal ->...

D'accord pour dire qu'il faut commencer tôt, c'est une très bonne chose. Mais je pense que le passage de l'adolescence est un passage très dur, et qu'il a aussi besoin de son accompagnement particulier... C'est une période où on est très fragiles, il suffit d'un rien pour totalement nous déboussoler, et le travail pour en sortir est parfois très long...

J'aurais bien encore rajouté deux-trois trucs mais j'ai un coup de barre, ce sera pour plus tard ;) En tout cas, content de voir que nos pensées se rejoignent^^

12 Janvier 2011 à 14:19 #26 Dernière édition: 12 Janvier 2011 à 14:21 par Wouf
Citation de: Antevre le 12 Janvier 2011 à 13:43
Ouais, pour l'armée c'est juste un exemple, je sais tout ce que ça représente, ne t'inquiète pas ;) Je disais ça parce qu'il y a une histoire avec l'armée pour l'instant, on se préoccupe beaucoup de ça sur beaucoup de points, notamment dans les plans catastrophe en cas de scission... mais on parle jamais de l'enseignement, alors qu'il y a tant à faire.
Ah ouais, entièrement d'accord !
Ce qui est dommage, c'est que l'armée est censée rassembler les Flammands et les Wallons et que toute cette collaboration commune risque de tomber à l'eau ... Comme les Flammands quand la fonte des glaces leur aura réglé leur compte  :mrgreen:
S'ils veulent qu'on les aide à ce moment-là, faut arrêter de nous embêter  :ninja:

Nan, mais je t'avoue que je ne suis plus dans le circuit de l'actualité x3
En revanche, les études, je suis en plein dedans.

Ah oui, les profs reçoivent un mauvais enseignement ? Pas étonnant, c'est universitaire et donc maxi bordel en veux-tu en voici  :D
Autant j'ai tendance à défendre les profs du secondaire, autant les profs d'unifs, j'en ai raz la casquette.
Srtt en ingé à Liège : des prérequis qu'on te donne jamais, des cursus foireux, des cours incohérents, des fautes à corriger, des profs qui savent pas donner cours, des rivalités entre ingés et scientifiques,  ...
Heureusement qu'il y a des livres de référence ^^
Bon à côté, certains profs sont géniaux et donnent leur cours à la perfection  :)
M'enfin, là je risque vraiment de m'emballer si on parle du système universitaire x3

Citation de: Antevre le 12 Janvier 2011 à 13:43
Mais je pense que le passage de l'adolescence est un passage très dur, et qu'il a aussi besoin de son accompagnement particulier... C'est une période où on est très fragiles, il suffit d'un rien pour totalement nous déboussoler, et le travail pour en sortir est parfois très long...
Ouais, évidemment : maternelles, primaires et secondaires aussi. Je voulais dire pas rien que les secondaires où il est déjà trop tard (une fois que leur naïveté a fait place à l'imbécilité).

Bah évidemment que nos pensées se rejoignent, puisqu'on s'efforce de garder l'esprit ouvert ^^
Les préjugés disparaîssent et les raisonnements évoluent.
Encore un coup des frites ça  :ninja:
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Les frites, c'est bon pour le cerveau :mrgreen:

C'est vrai que niveau profs d'unif, il y a du bon et du moins bon, c'est très net... Bon, pour moi ça fait que quelques mois que je suis dans ce monde, donc je me prononcerai pas trop, mais c'est quand même parfois flagrant...

Aussi, il y a une très grande différence avec les profs de secondaire entre les régents et les licenciés (ceux qui font la haute école et donnent cours les trois premières années et ceux qui font l'unif, donc les trois dernières quoi) au niveau de la formation. Pour le même cours, ils ont parfois une formation très différente, et quand on compare, c'est ahurissant, il y a très souvent des contradictions entre les deux, alors qu'il devrait justement y avoir une continuité... Pas cool, franchement, ça coûte pourtant pas grand chose d'harmoniser les programmes entre les deux....

12 Janvier 2011 à 16:54 #28 Dernière édition: 12 Janvier 2011 à 16:57 par Wouf
Oui, j'ai 2 amis qui sont entrés en haute école pour devenir prof de math (régent donc). Le gars a abandonné, la fille a doublé et continué (elles sont courageuses les filles, faut pas croire x3)

Mais il y a une énorme différence entre la haute école et l'unif  :P
En général, la haute école propose des cours beaucoup plus structurés et les étudiants sont encadrés. Les classes sont plus petites aussi. En revanche, ils sont plus stricts : tu peux rater ton année pour un point et y a pas mal de travaux réguliers qui prennent du temps. Puis ils ont des cours de culture générale que je suis bien content de ne plus avoir ^^

Et plus le temps passe, plus je me dis que j'aurais dû faire la haute école et faire une passerelle après.  :(
Je trouve le cheminement plus sain, en particulier pour l'informatique.
Et quand je parle avec des ingés industriels (niveau haute école), je me rends compte qu'ils ont une formation bien plus cohérente que celle des ingés civils (niveau unif). Ce qui est vraiment dommage, puisque comme tu le dis, ça ne serait pas la mort d'harmoniser le tout. Mais bon, l'unif, c'est l'unif et ce statut leur monte à la tête. Du coup, ils préfèrent se concentrer sur leur réputation plutôt que de la façon dont ils transmettent leur savoir aux étudiants. Heureusement, tous ne sont pas ainsi  ^_^

Mais cela peut aussi différer d'une unif à l'autre. Je ne sais pas trop comment ça se passe à l'Université Mons-Hainaut (je suppose que c'est là que tu es entré ?). A vrai dire, je n'ai pas encore repris contact avec mes camarades de rhétos qui y sont allé. Je suppose que comme l'UHM ne fait pas vraiment partie des 3 grandes unifs wallonnes, la situation est plus détendue. Je l'espère en tout cas ^^
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Oui, l'ambiance est plus saine, pis maintenant qu'on est regroupé avec la Polytec, et la faculté des langues, on forme un campus assez grand et assez agréable. Et puis, c'est près du centre de Mons, donc on est vraiment bien^^ niveau trajet, je fais moins de 100 mètres en plus qu'en secondaires XD

Maintenant, vu que c'est une fac récente (la fac de droit de l'UMH, ou l'UMons, comme elle s'appelle depuis la fusion, a... entre 3 et 5 ans), on a beaucoup de professeurs qui viennent en réalité de l'ULB ou de France (pour faire simple, la fac de droit appartient à l'ULB, mais elle peut désormais avoir cours pour le bachelier à l'UMons), et il faut avouer qu'il y a une grande différence dans la façon de se comporter. On a d'assez bons profs, mais on voit bien qu'ils ont pas la même façon d'envisager les études universitaires.

Et c'est vrai que les universités de manière générale ont tendance à verser dans une espèce de pseudo tradition universitaire d'autosatisfaction et de... standing, on va dire, ce qui est ridicule à une époque où ces études sont accessibles à tous. D'accord, finir des études universitaires, c'est du prestige, c'est impressionnant, toussa. Mais c'est des études, merde, c'est pas une espèce d'accession à la divinité, c'est pour se diriger vers des domaines d'emploi bien spécifiques... Rien de plus. Alors on accroche ou on accroche pas aux caractéristiques de l'unif (les présences pas prises, les syllabus, toussa...), mais ça reste des études comme les autres. Si seulement certaines personnes voulaient le comprendre...

Citation de: Antevre le 12 Janvier 2011 à 17:21
l'UMH, ou l'UMons, comme elle s'appelle depuis la fusion, a... entre 3 et 5 ans)
Punaise, j'ai pris un coup de vieux tout d'un coup  :ninja:
Je ne savais pas que la fusion avait amené un changement de nom ^^

C'est bien que tu puisses profiter de l'expérience ULB, ça te donne une vision plus globale :)

Citation de: Antevre le 12 Janvier 2011 à 17:21
c'est pas une espèce d'accession à la divinité
Lol, j'adore ta phrase x3
Oui, ce serait bien qu'ils puissent accorder leurs violons avec les autres et transmettre leur savoir d'une manière plus cohérente  :P
Marre des pavés ? Marchez dans la boue!
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C'est violent là, vous balançez de ces pavés! x)
[/HS]

Oua c'est quoi cette avalanche de pavé on est en mai 68 ou quoi. :paf:

J'ai pas le courage de tout lire. Bref le débat c'est quoi S> toute les autre filières ou je me trompe. ben si c'est ça bof je vois pas trop de différence fondamentale à part le travail à fournir et peut être la mentalité de certain (quoi que ?).


Citation de: Wouf le 12 Janvier 2011 à 17:59
Citation de: Antevre le 12 Janvier 2011 à 17:21
l'UMH, ou l'UMons, comme elle s'appelle depuis la fusion, a... entre 3 et 5 ans)
Punaise, j'ai pris un coup de vieux tout d'un coup  :ninja:
Je ne savais pas que la fusion avait amené un changement de nom ^^

Arf, je pense que tu as mal compris ma phrase, la fac de droit a entre 3 et 5 ans, l'Umons, donc le nouveau nom de l'UMH+ école internationale d'interprétariat+Polytec, elle, a... entre 2 et 3 ans. Moi et les dates...^^

Citation de: pouale-link le 12 Janvier 2011 à 18:01
C'est violent là, vous balançez de ces pavés! x)
[/HS]
Citation de: 4lom le 12 Janvier 2011 à 18:03
Oua c'est quoi cette avalanche de pavé on est en mai 68 ou quoi. :paf:
Si on a même plus le droit de s'amuser :ninja:

Ouais, le débat en gros c'est ça, on l'a un peu élargi, mais c'est bien la question à la base :)

Han ça va alors, ça me laisse un peu de temps avant l'hospice ^^
En effet, j'avais pas vu l'emphase ... Décidément c'est pas mon jour >_<'

@4lom : Ouais, j'ai un peu dérivé le débat en fait  :mrgreen:
A la base, si j'ai bien compris, la question c'est de savoir si la Terminale S a vraiment un intérêt scientifique.
Et son intérêt, la frime mis à part. Puis la question du prestige entre les différentes filliaires menant grosso-modo au même diplôme. Ensuite j'ai répondu à un débat ingé/scientifique qui n'a en fait jamais eu lieu  :ninja:
Enfin, avec Antevre, on a discuté des problèmes de l'enseignement pré-BAC et d'éventuelles pistes de solution pour aboutir sur quelques problèmes universitaires (qui sont en fait énormes, mais qu'il vaut mieux ne pas aborder en profondeur si on veut éviter la sulfateuse à pavés  :D).
Marre des pavés ? Marchez dans la boue!
ハハ、あなたは私の罠に落ちた!

Citation de: Guillaume le 10 Janvier 2011 à 21:59
La L est une grosse blague, la ES à peine mieux, et la S est peut être la moins pire (et encore, mon lycée S remontent à quelques années maintenant- je sais qu'il y'a eu des histoires de supprimer l'histoire géo et la philo de S, et si cela a été le cas et bien cette filière ne vaut plus grand chose non plus).

Pour l'instant j'ai toujours de l'histoire-géo et de la philo de prévus l'année prochaine, mais la génération de l'année prochaine subit des réformes, la philo reste mais l'HG passe en option en Terminale S.
Par contre pourquoi la S perdrait de la valeur en enlevant la philo. Encore l'histoire-géo ça me plaît assez pour ce qu'on étudie (à savoir pas trop de dates ! o/) mais la philo c'est juste n'imp.  :mrgreen:
Les sujets sont inintéressants, les élèves font leur taff pour les autres matières, dorment, jouent avec leurs téléphones/consoles portables.
Je parle même pas de la correction au bac, tu peux te taper un un note de merde avec un super taff ou réussir brillamment avec un devoir de merde, question de goût du prof. À titre d'exemple, une seule copie donnée à plusieurs profs, elle se prend entre 7 et 14.  Loto, à qui le tour ? :D

Pour la philo, je peux te répondre simplement. Honnêtement, en S, c'est une des matières que je préférais : je me contentais d'écouter et de débattre en cours, sans rien noter. Là où la philo est intéressante, c'est qu'elle te permet de poser n'importe quel avis sur n'importe. Comme disais un prof de philo : "On peut me démontrer que la mer est rouge. Si le raisonnement est correct, il n'y a aucune raison pour que je ne m'y accorde pas !".

En fait, en philo, on ne t'inculque aucune culture, on essaye simplement de t'apprendre à monter tes propres raisonnements à partir de bribes de logique piochées ici ou là. Il est vrai qu'il peut paraître absurde de démontrer gratuitement des choses qui peuvent paraître insensées (par exemple, je me rappelle avoir prouvé que le désir était en lui-même une satisfaction continuelle à part entière), mais ça apprend au moins à débattre, à monter et opposer des arguments, pour peu qu'on veuille bien jouer le jeu. Personnellement, je trouve que retirer la philosophie de n'importe quelle section serait une sacrée perte :)

Concernant l'enseignement secondaire général, j'ai moins de recul que d'autres, j'étais dans une école où le niveau était plus poussé qu'ailleurs. Cependant, sans avoir fait mes exercices de l'année (ou alors le strict minimum une fois de temps en temps, et quelques révisions avant les devoirs), j'ai eu le bac haut le main (qui notons-le, n'est plus qu'une vaste blague comparé à ce qui est proposé au cours de l'année scolaire de terminale). J'estime, certes, avoir un certain potentiel latent, mais j'ai rarement la motivation pour travailler et l'exploiter. En fait, en partie à cause de mon parcours scolaire qui ne m'a jamais forcé à le faire pour m'en sortir, je ne sais pas vraiment travailler, et c'est bien là le problème :(


Enfin bon, toutes considérations personnelles mises à part, je trouve quand même aberrant que si peut d'élèves sachent écrire correctement français à la fin du secondaire. Il est vrai, je suis en informatique, et j'ai dans l'idée que les informaticiens sont particulièrement flemmards lorsqu'il s'agit d'écrire correctement. Cependant, après 18 ans de vie, et 12 ans d'apprentissage de la langue française, il serait logique que tout un chacun ayant suivi un enseignement adapté sache au moins soigner une orthographe. Plutôt que de nous entraîner à lire entre les lignes de différentes œuvres littéraires pour en déduire des raisonnements spirituels soi-disant cachés que les auteurs eux-même n'ont probablement jamais imaginé, il faudrait peut-être auparavant s'assurer que les élèves savent écrire correctement français !


Enfin bon, je m'éloigne probablement du sujet, et je viens de le lire entièrement, donc j'ai un tas de pavés et sujets entremêlés qui me trottent partout dans la tête. Avant de m'égarer plus encore, je vais m'arrêter. Mais je vous rejoint entièrement pour dire qu'il faudrait remodeler et restructurer l'éducation plutôt que de la déformer jusqu'à ce qu'on ne puisse plus même en saisir le sens ;)

CitationEnfin bon, toutes considérations personnelles mises à part, je trouve quand même aberrant que si peut d'élèves sachent écrire correctement français à la fin du secondaire.
Il suffit d'entendre des chefs d'entreprises qui reçoivent des C.V/lettre de motivation bourrés de fautes et qui sont jetés directement à la poubelle^^car il ne faut pas oublier qu'avec ces 2 éléments on se présente et çà doit être soigné.

15 Janvier 2011 à 00:07 #38 Dernière édition: 15 Janvier 2011 à 00:18 par Vivig
CitationCela dit on peut être en S et avoir une réelle appréciation des sciences, mais de mes souvenirs de S, la majorité écrasante des élèves étaient là juste pour aller en prépa et devenir ingénieur/école de commerce blabla- et ces gens là ne sont pas des scientifiques!

Entièrement d'accord sur le fait qu'en section S on ne découvre pas la réalité des matières scientifiques que ce soit la physique, les mathématiques ou la bio par exemple, et, comme l'a si bien dit Valoo, que les étudiants arrivent au bac en en sachant de moins en moins.

En revanche entièrement CONTRE l'idée que la majorité des étudiants en section Scientifique visent les écoles préparatoires et les grandes écoles qui s'en suivent, et je parle en connaissance de cause. De ma classe et même de mon lycée (lors de ma TS) j'ai été le seul et unique à partir en classe préparatoire, et certainement pas dans l'idée de devenir "scientifique" ! J'y suis allé sans réelle ambition sur mon avenir (excepté devenir "ingénieur"), et pour le simple plaisir d'aller découvrir plus profondément le domaine des mathématiques et de la physique qui me plaisent tout particulièrement, via une voie générale (n'ayant aucune envie de me spécialiser de sitôt) et qui soit dans mes cordes.

Revenons sur l'argument sur lequel je voulais m'opposer : sans abus j'affirme haut la main que plus d'un bon tiers de ma classe de TS était en section S juste "par défaut". Il s'agissait d'élèves qui travaillaient peu, qui se pointaient en cours en touriste et qui passaient leur temps à jouer avec les profs, bref le genre d'attitude qui finit par se ressentir à travers les résultats. Pourquoi avoir choisi la filière scientifique ? A défaut de s'ennuyer dans le littéraire et de ne pas accrocher aux sciences économiques. Mais clairement pas pour finir en prépa. La majorité des élèves de ma classe ne savaient tout simplement pas où ils allaient finir, même le choix de la fac s'est imposé pour eux sans en avoir rêvé pour autant. Evidemment le reste des élèves se sentaient concernés. Mais leurs objectifs se résumaient à aller ou bien en médecine ou bien en IUT vers un domaine qui les intéressait (biologie, informatique...). Mais dans le lot je n'en vois pas un qui se prétend(ait) scientifique dans l'âme.

Citation"Euh bah chépa chui en S parce que comme ça je peux aller en prépa, mais chui en S donc j'ai trop l'esprit scientifique tu vois"

Je suis en maths spé, donc j'ai toutes les raisons de me sentir visé, et je n'ai jamais dit ni prétendu ça. Comme je l'ai dit ci-dessus, j'ai suivi mon petit bonhomme de chemin sans me poser de question en allant juste là où je sentais que je me plairais un point c'est tout. Et très peu sont les étudiants que j'ai pu croiser ces deux dernières années qui se vantent d'être des lumières en maths ou en physique, ou même d'être "scientifique" (je n'ai encore jamais entendu ça). C'est vraiment pas au centre des débats...

CitationC'est un autre débat, mais pour le coup je pense que les 3 filières sont médiocres. Et ne parlons pas des filières "pro" qui ne sont bonnes qu'à traiter leurs élèves comme des sous-citoyens demeurés.

La L est une grosse blague, la ES à peine mieux, et la S est peut être la moins pire (et encore, mon lycée S remontent à quelques années maintenant- je sais qu'il y'a eu des histoires de supprimer l'histoire géo et la philo de S, et si cela a été le cas et bien cette filière ne vaut plus grand chose non plus).

100% d'accord. Encore que pour supprimer l'histoire géo de la filière scientifique à la fin de la 1ere, je pense que ça atténurait les souffrances de bien des profs...

CitationCependant, les étudiants ne sont pas responsables de ce qu'on leur apprend. Et quand on choisit la filière S, même si effectivement ce n'est pas encore de la science, on ne peut pas nier que le goût de l'élève est généralement plus orienté vers cette discipline qu'une autre.

Tout à fait. MAIS, il faut se mettre dans la peau du jeune collégien/lycéen qui doit faire le choix crucial de sa section : le gars il aime ce qu'on lui montre des maths ou de la bio. Quel autre choix peut-il avoir si ce n'est aller en filière scientifique ?

CitationEt puis sache que finir chercheur (en maths, physique fondamentale ou tout ce que tu veux) et avoir fait une prépa, ce n'est pas incompatible. Même pas du tout.

Vrai aussi : il suffit de voir la quantité de redoublants que l'on voit en maths spé. Nombreux sont ceux qui visent Normal Sup (et surtout l'ULM) dans le but de finir dans la recherche et d'EVITER les écoles d'ingés. C'est plus particulièrement vrai chez les gros matheux qui se voient absolument pas finir dans un domaine qui touche à l'ingénierie.

CitationJe dis juste que ce qu'on appelle les matières "scientifiques" au lycée ne suivent que très peu la démarche et méthodologie scientifique. En physique, on te demande juste d'apprendre tes formules par coeur; idem en maths, idem en biologie où il faut juste apprendre le programme par coeur. Et cela ne rime à rien.

Là je suis d'accord.

CitationBien entendu. Mais la plupart des gens ayant fait une prépa s'orientent soit en école d'ingé, soit en école de commerce, qui, comparées à la prépa, ne servent à rien mis à part flatter l'ego et faire avaler aux élèves des préconceptions sur leur nouveau "statut social" de chef de projet/dirigeant/etc..

Voir ci-dessus.
Pis même faut pas déconner, certes la prépa c'est accumuler énormément en peu de temps dans le simple objectif de passer les concours, mais c'est pas pour autant qu'on arrête de bosser juste après. Il y a un long débat sur l'influence des filières choisies en prépa par rapport à la continuité des études justement : certains disent par exemple que ceux qui sortent de Physique et Sciences de l'Ingénieur s'adaptent plus facilement aux cours des écoles d'ingés que ceux qui viennent de Maths Physique, tout simplement car ils ont déjà mis pas mal les mains dans des matières qui deviennent cruciales pour être formé en tant qu'ingénieur. Ce n'est donc pas anodin : les connaissances continuent de s'accumuler et ne sont clairement pas jetées à la poubelle au bout des deux ans.

Et encore, si je veux bien t'accorder que dans certaines écoles on peut parler d'une interruption des études à la sortie de la prépa, ce n'est pas général. Dans les "grandes" (au sens "grosses") écoles telles que Polytechnique (et sans citer de nouveau les Normale Sup) où on forme des ingénieurs militaires par exemple, ça bosse, ça déconne pas autant qu'à Textiles Mulhouse.

CitationJe rejoins pas mal Guillaume sur les côté élitiste de certaines grandes écoles (coucou l'EPITA !) où les mecs sont pour une bonne partie des fils à papa (parce que bon, ça coûte un peu un bras un cursus complet chez eux) et n'en sortent pas forcément plus compétent qu'une "petit école d'ingénieurs de campagne" ou d'une simple fac (je grossis le trait hein).

Le niveau des "grandes" écoles est clairement très élevé : je ne le cache pas, je suis médiocre devant les bêtes qu'on envoie là-bas. Intellectuellement ceux qui sont tirés des têtes des classements des concours sont vraiment devants. Le gars moyen qui sort de fac est clairement loin derrière le major de l'X (d'ailleurs lui il est loin devant pas mal de monde au final). C'est malheureux à dire mais c'est vrai. Dans les grosses prépas on trouve vraiment des fous furieux, c'est impressionnant.
En revanche de là à dire que ce sont des "fils à Papa" c'est un gros stéréotype carrément faux. Les gars qu'on trouve en classe prépa, et donc par extension dans les grandes écoles sont comme vous et moi (avec une grosse capacité d'assimilation et de raisonnement en plus), mais de l'extérieur je vous assure qu'on ne fait pas la différence avec un groupe d'étudiants sortis de n'importe où. Comme dans toute classe tu trouveras toujours le blond, le brun, le drogué, le rappeur, le surfeur, le vulgaire, le branleur, le maladroit, l'insouciant, le geek... Et même des personnes qui ne roulent pas sur l'or, ça c'est clair qu'il y en a.

Bref cf Valoo pour les autres arguments que je ne répèterai pas :P

CitationMais en fait, ce n'est pas la différence entre ingés/scientifiques que tu relevais, mais plutôt la différence de prestige entre les différentes écoles à même finalité. C'est bien ça ?

Je n'ai absolument rien contre le fait d'ouvrir plus largement et à plus de monde l'accès à de meilleures places. Si plus de monde pouvait se retrouver avec une très bonne école, je n'en serai que plus satisfait.

Oui mais vu comment s'organise le système scolaire actuel, comment le faire ? A l'heure actuelle, t'iras jamais te pointer devant une classe de prépa et dire à des types qui en prennent plein la tronche pendant deux ans de leur vie "bon les gars, vous continuez à bosser comme des tarés mais en parallèle on réduit de moitié vos places aux Mines et à Centrale pour y faire rentrer des IUT". Si tu l'oses vraiment tu te fais incendier sec ! (et je tiendrai le flambeau :P)

Donc je suis d'accord sur le fait qu'il y a un problème. Mais dans les conditions actuelles, je n'ai pas de solution à proposer qui puisse solutionner cela en rendant tout le monde d'accord.



Fiou voilà que je viens de me taper une heure pour préparer tout ça ^^. Notez bien cette date sur le calendrier, c'est l'une des rares fois que je l'ouvre pour pas me laisser marcher dessus...
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7 Avril 2003 / 7 avril 2015  : Dodécasolarussien !

Citation de: Vivig le 15 Janvier 2011 à 00:07
CitationCependant, les étudiants ne sont pas responsables de ce qu'on leur apprend. Et quand on choisit la filière S, même si effectivement ce n'est pas encore de la science, on ne peut pas nier que le goût de l'élève est généralement plus orienté vers cette discipline qu'une autre.

Tout à fait. MAIS, il faut se mettre dans la peau du jeune collégien/lycéen qui doit faire le choix crucial de sa section : le gars il aime ce qu'on lui montre des maths ou de la bio. Quel autre choix peut-il avoir si ce n'est aller en filière scientifique ?

Après les profs veulent nous briefer avant le choix de filière "Ouais faut pas faire S comme ça parce que les gens disent que c'est la voie du salut" faut dire qu'avec les choix à côté y'a des gens qui préfèrent bouffer des maths et de la physique indigeste -puisque constitués d'un cours et de formules à connaitre par cœur - en détestant ça.
Sinon quand j'demande aux gens pourquoi ils font S j'ai le choix entre "Je veux faire médecine/ingénieur après" ou "Les autres filières c'est de la merde".

Par contre un truc me chagrine. Quand vous dites que c'est pas de la science qu'on étudie, ça devrait ressembler à quoi la vraie science qui devrait être enseignée ? Personnellement, j'me sens pas plus scientifique que ça en ayant appris tout mes cours à la virgule près, mais ce qu'on fait en TP est intéressant quand même, c'est pas hyper poussé mais voilà quoi. (Avec la blouse trop staïle ! :paf:)
Parce que bizarrement ce sont les anciens S qui disent ça, alors que tout ceux qui n'ont pas fait S sont persuadés du contraire.

15 Janvier 2011 à 13:57 #40 Dernière édition: 15 Janvier 2011 à 14:00 par Vivig
Je rebondis juste sur ça puisque je suis d'accord avec le reste du post :

Citationla physique indigeste -puisque constitués d'un cours et de formules à connaitre par cœur -

En toute honnêteté, on peut ne pas aimer la physique de lycée je le respecte totalement, par contre au niveau du cours c'est là qu'il est réellement le plus léger :)
Cette année la physique j'en bouffe 11 heures par semaine, et je ne nierai pas que la quantité de connaissances et de formules à accumuler est assez monstrueuse :D. En revanche il est très vrai qu'il y a également une part beaucoup plus importante accordée à la réflexion : connaître son cours ne suffit plus pour résoudre un problème loin de là, et c'est ce qui devient intéressant. Disons qu'il faut faire la part entre le bagage à maîtriser "par cœur" comme tu dis et la mise en application qui va à côté. Mais comme dans toutes les matières il y a un moment où il faut apprendre les notions de base pour avancer. Alors certes, je t'accorde qu'au lycée la réflexion est pas hyper poussé et qu'effectivement il faut savoir recracher son cours pour faire un exo...
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