Une histoire random avec une morale à la fin.

Démarré par Dusclord, 28 Janvier 2010 à 08:35

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28 Janvier 2010 à 08:35 Dernière édition: 28 Janvier 2010 à 08:38 par Dusclord
C'est glauque mais c'est pas sérieux (et puis j'ai écrit au fil du clavier donc bonjour la construction). Grosse influence du Hussard sur le Toit parce que je me suis battue avec pendant les dernières semaines, et puis référence à Zelda II aussi.

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Triforce (n.f.) : Relique des trois déesses, objet de culte du peuple Hylien, souvent périphrasé par l'expression « Triangles de Justice ». Si la Triforce maintient de quelque façon l'ordre en Hyrule, elle fait aussi l'objet de convoitises parmi les individus conscients de son existence matérielle, du fait entre autres, de sa capacité à matérialiser les pensées de n'importe quel spécimen vivant et ce, quelle qu'en soit l'orientation. On notera que le peuple Hylien existe dans le seul et unique but de protéger la Triforce.

Hylien (n.m.) ; -enne (n.f.) : Race humanoïde d'Hyrule, dite élue des déesses. S'est vue assignée dans des circonstances immémoriales la tâche de préserver la Triforce des divers êtres intelligents susceptibles de nuire par sa manipulation à l'ordre cosmique (et dans une moindre mesure, à la subsistance de leur peuple).


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Lorsque le royaume d'Hyrule connaissait une crise, et que cette crise était provoquée par un personnage dangereux, un individu appelé « héros » faisait son apparition et avait pour mission de débarrasser le pays de l'être mal intentionné. Cependant, si le héros disposait de l'avantage d'être seul face à un ennemi puissant, ce qui empêchait en général celui-ci d'être conscient de l'activité de celui-là, il n'en était pas moins en infériorité numérique notable ce qui le menait parfois à échouer. La fiabilité générale du héros pourrait être estimée à un taux fort modeste de cinquante pour-cents.  
Depuis quelques générations, la famille royale soucieuse de ne pas céder une fois de plus la Triforce à l'ennemi a établi une stratégie fort audacieuse.

La canicule était le fléau annuel d'Hyrule. Ce qui ne l'était pas, c'était le fait que le village Cocorico, seconde puissance commerciale du royaume, avait perdu tout contact avec la citadelle. En ville on parlait d'une possible fonte des câbles de transmission télégraphiques. Rumeur qui se révéla quelques jours plus tard être fondée, par un explorateur au service de la famille royale. Cependant, au retour de ce dernier on apprit par la même occasion que Cocorico ne semblait plus habité. La créature sans tête, ou telle qu'on la surnommait, « l'ombre du fond du puits » aurait de nouveau frappé.
Quand la princesse fut mise au courant des faits, elle parvint rapidement à la même conclusion que l'ensemble du corps armé : les ténèbres (car il fallait bien donner un nom générique à tout les types de menaces qui planaient sur le peuple Hylien) étaient de retour, et ils étaient déjà installés dans l'Est du pays. Il fallait agir vite et efficacement.
En cas d'offensive de ce genre, on avait recours à l'élu de la Triforce du courage ou « héros », qui était invariablement un individu de sexe masculin, tandis que l'élu de la Triforce de la sagesse était invariablement une princesse nommée Zelda. En l'occurrence, les deux élus se trouvaient dans l'enceinte du château : la princesse y résidait de son plein gré, et on y avait enfermé le héros depuis son plus jeune âge, car ce dernier avait toujours été nécessaire à l'exécution du plan royal.

Ainsi à la suite d'une réunion organisée dans l'urgence, il fut décidé que ce plan royal serait mis à exécution dès le lendemain. Le princesse en sortant de la salle de conseil de guerre (salle où elle n'avait jamais pénétré qu'un fois au cours des ses deux décennies d'existence) éprouvait quelques remords à l'idée de la stratégie employée, bien qu'elle ne regrettât pas de la mettre à exécution pour la sécurité de son peuple. Cela était normal, elle allait accomplir son devoir en tant qu'élue mais aussi en tant que princesse, se disait-elle.  
Au même moment le héros, enfermé dans la pièce où les gardes le laissaient lors des réunions importantes, ressentit un immense besoin de fuir le château. Il entreprit donc de quitter sa salle de détention dans un premier temps, mais abandonna bien vite lorsqu'il se rendit compte qu'il lui suffirait d'attendre qu'un garde déverrouille sa porte. Ce qui ne se produisit que le lendemain matin. De ce fait, le héros eut tout le loisir de regarder fixement le mur Est de la pièce : ce dernier était décidément plus gris que les autres et dégageait une odeur sucrée passablement écœurante. Cela le rendait moins ennuyeux.

A la première heure du lendemain matin, on alla chercher le héros. Si ce dernier ne broncha pas quand une dizaine de lances furent pointées sur lui, il fut bien obligé de reconnaître qu'il avait été devancé et dut remettre à plus tard ses projets de fuite. On escorta le héros à travers le couloir souterrain du château jusque dans une pièce similaire à la précédente, à l'exception des mur qui cette fois étaient tous identiques. Ils étaient d'un blanc immaculés que le sang du héros aurait éclaboussé d'une façon admirable si le bourreau chargé de l'égorger n'avait pas préféré lui briser les cervicales : une mort certes plus lente, mais moins salissante. Ce qui causa d'ailleurs de gros ennuis au bourreau ,car on dut par la suite saigner ce qu'il restait du héros, ce qui ne fut pas une mince affaire étant donné la quantité d'hémoglobine qui lui avait déjà coagulé.
Pendant ce temps, le héros aperçut sa vie défiler devant ses yeux : en réalité les gardes qui l'avaient élevé étaient présents dans la pièce et s'apprêtaient à sortir de la pièce en file indienne. Tout cela le dépassait, il décida toutefois de bien jouer son rôle jusqu'au bout et finit d'agoniser en silence.

Quand la princesse entra seule dans la pièce il n'y restait qu'un cadavre. Elle n'eut qu'à récupérer le fragment triangulaire du héros qui s'était détaché de sa main. En effet on ne pouvait pas retirer au héros son tiers de la relique sacrée sans avoir auparavant provoqué sa mort, la solution adoptée par la famille royale était par conséquent la plus humaine. La princesse disposait à présent de la Triforce dans sa totalité : le fragment de la puissance caché dans les fondations du château réagissait à celui du courage qui se trouvait dans se main gauche, tandis que le fragment de la sagesse demeurait encastré dans son métacarpe droit. Restaurer la paix à Cocorico ne serait donc qu'une affaire de routine.

Le capitaine de la garde se tenait à l'entrée du village, en compagnie de la princesse d'Hyrule. Il détenait le fragment de la Triforce du pouvoir tandis que celle-ci était en charge des deux autres. Ils étaient prêts à agir seuls contre la créature du Mal... quand ils aperçurent quelques cadavres noircis et à demi fondus qui jonchaient le sol  de l'allée principale. Il n'en fallut pas plus au capitaine de la garde pour déduire que le seul mal qui régnait en ceux lieux était le choléra sec.

Depuis lors, on sut qu'il ne fallait jamais mettre en place le plan d'offensive royal avant de s'être assuré que les ténèbres étaient vraiment entrés en action. La Triforce n'ayant pas la fonction d'éradiquer les épidémies, on brûla le village pour éviter toute contamination.
Ainsi naquit le proverbe suivant : « If all else fails, use fire ! *»

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*soit « Si rien ne marche, sers-toi du feu. »

J'ai pris pas mal de plaisir à lire ta fic Dusclord non seulement c'est bien équilibré entre humour et serieux et le fait historique que tu raconte est bien inventé.

Bref ça merite un  :linkbravo:.

(Le pire c'est que j'ai vu le message et que j'ai oublié de répondre... désolée :ninja:)

Voilà je me suis souvenue qu'après que c'était toi qui t'occupais des trucs d'Histoire \o/ en tout cas je suis contente que ça t'aie plus =]

... Saaaale !

C'est carrément dégueulasse de faire ça au Héros alors qu'il n'a rien demandé ! Et pourquoi on butte pas la princesse à la place, histoire que ce soit le Héros qui se ramène à sa place, pour tout déchirer avec ses trois triangles ? Injustice, ma parole ! On sent bien la féministe ! ...
Euwii, sinon, c'est bien trash et glauque, j'approuve. Je dirais aussi que c'est pas mal immonde, mais ça c'est perso, et c'est surtout parce que j'ai canonisé Link depuis les 3/4 ans que j'suis un fanboy de la série, Link c'est comme Jésus, Luke Skywalker et un révolutionnaire à la fois. Pour moi. C'est pas moralement correct de faire ça, ma parole, au Héros (majuscule zouplait), alors que celui-ci se pète le fion pour sauver le royaume toussah toussah. Sympa la princesse !

... M'enfin ça fait de l'effet sur le lecteur quoi, c'est bon donc :ninja: Je trouve que t'as une façon d'écrire (je dis pas un "style", ça fait vachement péteux je trouve. Et même de dire que ça fait péteux, je trouve que ça fait péteux, etc) qu'est plutôt compliqué (je veux dire, pas simple à comprendre, mais c'est parce que j'suis con ça, hein =p), je veux dire, classe, mais pas très fluide. Y'a certaines phrases, que je cite pas, j'ai du les relire avant de les comprendre. M'enfin comme tu dis, c'est sans doute parce que t'as tapé ton texte au fil du clavier. Mais ça reste classe, hein ! (genre je juge maintenant)

Par contre...
CitationEn effet on ne pouvait pas retirer au héros son tiers de la relique sacrée sans avoir auparavant provoqué sa mort,
Ça, dommage, mais c'est faux =p Je me souviens bien de Ganondorf dans Tww, pendant ze combat final, qui sort à Link à truc du genre :

- Tu as peur? Mais je ne vais pas te tuer ! Je veux juste la Triforce...

... Enfin je crois bien qu'il dit un truc comme ça. Je revois bien aussi la Triforce qui se barre de la main de Zelda, sans pour autant que celle-ci ait pété sa pipe. M'enfin bon, c'est un détail, mais du coup butter le Héros, ça devient facultatif.

... J'vais écrire un truc aussi tiens, glauque aussi, ça m'a donné envie. M'enfin moins glauque quand même.

Je précise que je me trouve péteux à mort dans ce message, désolé  :ninja:

(I am sorry d'avoir cassé l'image de ton héros mais l'idée me faisait triper ²_² !)

Citation de: Linking13 le 01 Février 2010 à 13:10
Par contre...
CitationEn effet on ne pouvait pas retirer au héros son tiers de la relique sacrée sans avoir auparavant provoqué sa mort,
Ça, dommage, mais c'est faux =p Je me souviens bien de Ganondorf dans Tww, pendant ze combat final, qui sort à Link à truc du genre :

- Tu as peur? Mais je ne vais pas te tuer ! Je veux juste la Triforce...

... Enfin je crois bien qu'il dit un truc comme ça. Je revois bien aussi la Triforce qui se barre de la main de Zelda, sans pour autant que celle-ci ait pété sa pipe. M'enfin bon, c'est un détail, mais du coup butter le Héros, ça devient facultatif.

Possible, WW c'est pas le jeu que j'ai recommencé dix-mille fois, enfin merci pour la précision je savais pas ça, au fait j'avais toujours cru que c'était pour ça que link se sentait toujours si obligé d'aller empêcher ganny de la lui piquer 8D au pire ça reste qu'une fanfic sinon.

Bonne chance pour ton histoire si ça concerne Zelda et que c'est la vengeance de Link obligé que tout le monde crève à la fin quand même D:

Citation(I am sorry d'avoir cassé l'image de ton héros mais l'idée me faisait triper ²_² !)
Sadist spotted *-*

CitationBonne chance pour ton histoire
Thanks o/ ... Je prendrais ni Link ni Zelda ni "Ganny" comme perso pour ma fic, je préfère faire dans le plouc, ce sera plutôt un habitant x d'Hyrule qu'on ne connaît pas. Par contre ça me fait un peu chier de m'appliquer pour une fic qui sera lue que par des Solarusiens, alors j'pense que j'vais faire deux versions : une à la Tloz, une autre normale (et je pourrais la faire lire à ma prof de français comme ça, mhaha).

Bravo dusclord! :)

Le texte est équilibré et bien encré sur des fondations solides de satire, de désillusion et de trahison. Le héros que m'as présenté dans ce texte me semble bien plus humain que tout ceux des jeux Zelda et c'est donc pourquoi, pour moi, tu as réussi une très jolie nouvelle. :)



Comme l'a dit Angenoir,cette fic mêle très bien humour et sérieux. :)
C'est original comme style, c'est vraiment le point fort de cette fic. :super:
En plus elle n'est pas trop longue, on n'a pas le temps de se dire "vivement la fin". :D