[Concours] Si Hyrule fête quoi que ce soit en "Décembre" alors c'est...

Démarré par Dusclord, 11 Décembre 2009 à 08:20

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QUICK PRESENTATION
Gardez bien à l'esprit que ce texte est une grosse blague, car ce registre correspond à mon style d'écriture. Plus tard j'aimerais être capable d'écrire des textes aussi hillarants que du Kafka (au second degré j'entends) mais bon si j'y parviens un jour ce sera sûrement pas tout de suite, je peux toujours rêver.
Pour ce qui est du contenu, le terme "Noël" m'avait gênée, parce que c'est un peu beaucoup trop chrétien pour paraître un tant soit peu crédible dans un univers comme celui de Zelda, d'où le solstice d'hiver qui correspond à la même période.
J'ai choisi de commencer un peu comme ce qu'on peut voir dans une fanfic dîte classique, un combat entre Link et Ganny en somme, un combat final c'est toujours cool pour commencer une histoire.
Je me suis bien éclatée à écrire ça, j'ai aussi voulu faire du suspense à deux balles comme à la fin de certains chapitres dans le cycle Fondation d'Isaac Asimov que j'ai presque terminé, voilà c'est à peu près tout, le reste je vais devoir assumer XD

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Hyrule était un royaume bien singulier, cependant il n'échappait pas aux dures lois naturelles des forces cosmiques. Entre autres, le solstice d'hiver avait bien lieu tous les ans, tout comme sur l'empire de Calatia ainsi que les républiques de Termina, de Labrynna et d'Holodrum... sans parler des eaux internationales qui elles ne demandaient rien à personne. On raconte de même que le solstice d'hiver affecte de manière significative le comportement des personnes manipulées par...

C'est au cours de la quarantième heure de cette interminable nuit que se réalisa une fois de plus en Hyrule la légende, comme certains l'appellent, des élus de la Triforce.


La princesse d'Hyrule se tenait au beau milieu de la grande plaine couverte de gel, en compagnie des deux personnages les plus dangereux de tout le royaume. L'un d'eux étant un véritable génie du mal, qui défendait ses seuls projets de domination tyrannique d'Hyrule, l'autre étant probablement fou et bien décidé à se débarrasser de celui-ci. La princesse Zelda car tel était son nom, ne faisait dorénavant plus aucun effort pour masquer sa lassitude : depuis la tombée de la nuit ces deux énergumènes  n'avaient cessé de faire preuve d'un manque affligeant d'originalité. Elle se doutait depuis longtemps déjà que leurs épées aussi bien trempées soient-elles finiraient par tomber en miettes avant que l'un d'entre eux soit abattu. Et pourtant... si elle, intervenait en faveur d'un de ces duellistes l'affrontement prendrait fin sur le champ. Mais considérant la question d'un point de vue différent pensait-elle, certes le chef Gerudo serait très vite terrassé par le bretteur Hylien, mais une fois de plus par on ne sait quel moyen peu orthodoxe il finirait par revenir ennuyer une future génération d'élus, et l'histoire se répèterait encore, et encore, mais d'un autre côté... oh bien sûr il était idiot d'envisager de coopérer avec cet ignoble porc de Ganondorf, non il était bien trop dangereux... d'ailleurs qu'est-ce qui empêchait Zelda d'attendre que l'un des combattants périsse ? Effectivement, au rythme où l'affrontement se faisait l'autre mourrait d'inanition dans les heures suivantes et elle n'aurait qu'à cueillir les deux fragments de la Triforce qui lui manquaient pour assurer des millénaires de félicité au royaume qui était le sien !... Si seulement, ô si seulement ses inhibitions pouvaient se dissiper... Fichtre que ce combat était ennuyeux.

Au même instant Link, élu de la Triforce du Courage, Héros d'Hyrule et hylien aux personnalités multiples se trouvait face à celui dont il se souvenait comme du « méchant », c'est à dire comme de la cible à abattre avant tout. Link ne se rappelait plus de quand ce duel avait commencé, tout ce qu'il savait à vrai dire c'est qu'il était venu à bout du sanglier et qu'il n'avait plus qu'à terminer « l'affreux » à coups de flèches d'argent... le hic étant qu'il n'avait jamais vu l'ombre d'une flèche d'argent au cours de sa quête, ce qui était en soi très gênant. C'était de cette façon qu'ils s'étaient vus tous deux dans l'obligation d'avoir recours à leurs fidèles épées, Excalibur contre une espèce de monstruosité Gerudo en somme. Il était tout bonnement impossible de blesser ce colosse sans l'aide de la princesse, qui restait assise par terre à une distance respectable, immobile depuis des heures la salope. Et les heures passaient, et rien ne se passait. Link avait pourtant tout essayé : grappin, boomerang, et même une vieille canne à pêche dont il ignorait parfaitement l'intérêt, rien qui ne ressemble de près ou de loin à une flèche d'argent. Tja si seulement il pouvait faire un pause pour aller les chercher ces flèches... nie im Leben ! ce serait laisser la princesse se faire... toucher par le méchant et qu'est-ce qu'il en resterait pour l'aider à terrasser ce dernier ? Et c'est à ce moment-là que Link se vit assommé par un coup aussi rapide que violent. Une dernière fée vint à son secours, cette fois il était vraiment temps de faire une pause.

Le chef des voleuses Gerudo, Ganondorf ou comme il s'était vu baptisé du tristement célèbre titre de « prince des ténèbres » lui aussi perdait de son entrain au fur et à mesure qu'il voyait son adversaire se relever sans égratignure. D'habitude l'élu de la Triforce du Courage se montrait plus vif au combat à l'épée, mais il finissait toujours par succomber relativement vite. Plus d'une vingtaine de fois Ganondorf avait tenté de s'approprier la Triforce dans le seul et unique but de régner sur Hyrule en maître absolu. Mais pour quelle raison ? La réponse subsistait sans aucun doute parmi les souvenir brumeux de sa jeunesse dans le désert Gerudo, au contact des famines, de la peste, du soleil crayeux et brûlant... Mais que le désert avait-il à envier au royaume si ce n'étaient ses conflits civils, le choléra ou  ses interminables hivers humides ?

Ganondorf ne se battait plus, il réfléchissait. Immobile et planté face à son adversaire qui se cachait désespérément derrière un bouclier d'une demi fois sa taille, il finit par douter de la viabilité de ses projets. Lui, chef des Gerudos possédait le fragment de la Triforce du « pouvoir », mais jamais il n'était parvenu au pouvoir, le vrai pouvoir politique, par la force. Finalement, se pourrait-il que-
Zelda, profitant de ce moment d'absence avait concentré toute l'énergie que lui conférait son fragment de la Triforce en un trait métallique qui paralysa Ganondorf, le plaquant à même le sol. Link se tenait derrière lui, prêt à lui asséner un énième coup, qui serait une énième fois fatal. Cependant, Zelda lui lança d'un ton solennel : « Range ton arme, héros. J'aimerais m'adresser à cet individu. » Inutile de préciser que Link s'exécuta aussi sec.
Et la princesse s'adressa à Ganondorf : « Pardonnez cette interruption de votre ô combien passionnant duel, mais j'ai cru plus pertinent de régler nos différends d'une façon moins triviale qu'à l'habituel, je vois que vous êtes lassé, tout comme je le suis et qu'il aboutisse ou non... un accord diplomatique ne pourrait-il pas résoudre pas notre question de répartition du pouvoir ? »

L'ex-chef Gerudo leva péniblement la tête vers la princesse Zelda, qui consentit à le défaire de l'étreinte magnétique qui le paralysait - s'étant auparavant assuré de la possibilité de la relancer instantanément, mesure en soit bien inutile. En effet, Ganondorf ne prit même pas la peine de se remettre en garde lorsqu'il se releva pour toiser la princesse. Cette dernière et le héros entendirent sa voix articuler pour la première fois une phrase qui ne correspondait pas à un contexte d'affrontement final : « Soit, étant donné que vous semblez résolue à décider d'un accord et me trouvant en position d'infériorité numérique, je suis entièrement ouvert à des négociations.
-A dire vrai je ne m'attendais pas à une telle décision de la part du plus grand criminel de l'histoire du royaume d'Hyrule, aussi je vous remercie de votre concession. Néanmoins permettez-moi de ne pas y accorder une totale confiance au regard de vos actions passées aussi je n'hésiterai pas à vous remettre hors d'état de nuire au moindre geste que vous effectuerez en direction de cette arme. » Elle désigna la lame Gerudo gisant quelques mètres plus loin, puis reprit. « Mais finissons-en avec les politesses. Vous -tout comme nos ancêtres- avez pu constater que lors des derniers siècles toutes vos tentatives d'accès au pouvoir par la forces se sont vues soldées par des échecs. Pourquoi cette obstination ? Votre nom est inscrit dans la légende comme la personnification des forces du mal, mais cette légende ne raconte-t-elle pas en fin de compte l'éternelle défaite de ces « forces du mal » ? Je vous propose que cela cesse.
-Bien, pour répondre à votre première question mes derniers souvenirs remontent au jour où j'entrai pour la première fois en contact avec la Triforce, fait dont les circonstances me sont à ce jour inconnues d'ailleurs. Il n'est donc pas envisageable d'user du terme « obstination ». Ne vous seriez-vous jamais interrogé sur la possibilité que le fragment de Triforce en ma possession, resté partie de moi-même  tous ces siècles durant n'ait altéré ma volonté ?  Cependant au vu des circonstances je ne vous tiendrai pas rigueur de ce manque de perspicacité. Vous êtes hélas bien trop jeunes pour saisir l'étendue des pouvoir de la Triforce, et trop préoccupés par ma personne pour vous soucier un seul instant de votre individualité.
-Insinuez-vous une éventuelle mise en cause de l'essence des déesses dans cette histoire ? Qui pourrait prouver le contraire si ce n'est le fait que vous en soyez conscient ?
-Cette remarque serait en effet pertinente si cette nuit qu'on nomme le solstice d'hiver n'avait pu affecter les pouvoirs de la Triforce. Mais comment expliquez-vous le fait que votre héros soit mort à l'instant si ce n'est à cause d'un « dérèglement » de puissance quelconque ?
-Comment ? Fit Zelda étonnée. Link est... » elle eut confirmation après un rapide coup d'œil que le héros était bel et bien mort, quoi qu'il convulsait encore sur le sol gelé... Zelda reprit : « Vraisemblablement vous n'avez pas tort. Avez-vous une suggestion avant que nous recommencions à lutter contre cela ?
-Je vous propose de détruire immédiatement les trois fragments de la Triforce, il faut agir vite. »

La princesse était épuisée, elle consentit à briser les trois fragments, Ganondorf décéda peu après de sa mort biologique bien trop souvent retardée. Vingt ans de paix plus tard, Zelda succomba des mains de son propre héritier au trône. On n'entendit plus jamais parler du héros. Et depuis ce jours chaque année au solstice d'hiver, on ne commémore plus que du bout des lèvres la fin de l'ère chaotique que marqua le combat entre la Force, la Sagesse et le Courage.

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*a fait la prévisualisation* Pavé à sa mère, un peu plus de 1600 mots je crois, vous préférez le mettre sous spoil ?