J'aime bien, personellement ! Même si elle n'est pas tout à fait hétérogène, elle fait réagir au fond de soit un petit quelque chose qu'on a déjà vécu ! Et c'est très drôle de se remémorer tout un tas de souvenirs, comme ça XD !
Bon, moi je met un texte qui est parti en cacahuète au fur et à mesure que je l'écrivais, il y a deux jours ! Spécial dédicace à mon porte-encens qui a une malformation de naissance et n'accepte les bâtonnets que dans le mauvais sens -___-
L'écume du plaisir aux larmes des tourments Il y a dans l'air comme une odeur de fraise et de cuivre. Une odeur rouge, puissante, aux relents de folie et de rêves, de mort et de sang.
Ren est installée dans un grand fauteuil aux pieds griffus et au velours usé, une cigarette achevant de se consumer dans sa main. Dans son esprit, habituellement aussi sombre et nu qu'un champ de bataille déserté, flottent ses souvenirs. En vrac, troublants, déstabilisants. Comment en est-elle arrivée là, aussi facilement ? Comment a-t-elle pu espérer l'espace d'une soirée le repos de son âme et de son coeur ? Son coeur... Quel coeur ? Elle sait pertinemment qu'il n'y a rien à battre sous sa peau blanche et froide...
Le bâtonnet d'encens achève de se consumer, les pieds en l'air dans un encensoir de terre cuite. Toujours les pieds en l'air... Elle ne sait pas pourquoi mais il lui semble totalement stupide de s'échiner à faire tenir l'encens dans le bon sens alors qu'il tient si bien, une fois renversé. Les cadavres aussi tiennent bien, une fois renversés. Celui de la jeune femme à ses pieds semble aussi vivant qu'avant sa mort !
Ren passe sa main ensanglantée dans ses longs cheveux roux, y laissant en toute insouciance des traînées rougeâtres. Il faut qu'elle fume quelque chose de plus fort... Quelque chose capable de lui faire oublier tous ces ressentiments qui l'habitent et la rongent de l'intérieur... Quelque chose à l'odeur bleue et sucrée... Ses pieds nus effleurent à peine la flaque pourpre et gluante qui s'étale sur le parquet en acajou. Le paquet qu'elle a ramené de la Turquie, il y a deux nuits, est toujours dans la commode, posé avec soin à côté de ses réserves d'encens. Elle sourit brièvement en pensant au vendeur. Il l'avait touchée, elle l'avait tué. Elle a toujours eu une sainte horreur des hommes et de leurs grosses mains... Les hommes et leur corps rude, violent... Un frisson la parcoure, et elle s'empresse de se rouler un joint. Son odeur bleue et parfumée lui emplit la gorge, calmant ce qui lui sert de coeur.
Un peu mieux, un peu plus vide, un peu plus désertée, elle reprend sa place dans le fauteuil au velour usé, ses yeux d'un bleu presque blanc appréciant enfin la splendeur de la mort à sa juste valeur. Se laissant absorber toute entière par la drogue et le cadavre, elle se souvient...
Il était presque 8 heures du soir lorsque la nuit lui avait enfin permis de sortir, ainsi qu'à tous les habitants de la ville. Le soleil avait arrêté de caresser l'écorce blessée de la planète, de ses rayons brûlants. Elle n'avait jamais pu le voir, ce satané soleil ! Pas qu'il ne lui ai fait quoique ce soit, mais sa simple vue la faisait rentrer dans une colère des plus terribles et des plus sauvages qu'il puisse exister. Elle se sentait étrangement proche des gamins aux cheveux teints et aux vêtements déchirés, sur ce point là...
Glissant ses pieds dans des grosses chaussures de cuir rouge, elle avait tressé ses cheveux, s'était allumé un pétard, et avait enfilé une grande veste ocre à l'odeur de fraise. Ren avait claqué la porte de son vieil appartement, foulant l'asphalte sombre d'un pas rapide et alerte.
Ce soir, elle comptait dénicher une jeune junkie, l'enivrer et lui ouvrir les veines avant de l'abandonner dans une ruelle à côté de chez elle. Elle ne tuait pas les junkies, ils mourraient bien assez vite d'eux-même, mais elle ne pouvait s'empêcher de leur voler une partie de leur sang aux relents de drogue et d'épices, en remplissant parfois des bouteilles en prévisions de plus tard. Oh ! Ren n'était pas ce que les gens appellent un vampire, ni rien qui ne nécessite l'intervention du surnaturelle. Elle était juste un peu folle... Un peu tarée, de ces psychopathes dont les journaux régalent leurs pages. Elle aimait d'ailleurs beaucoup jouer avec ces fameux journaux. Elle n'était pas une tueuse, même si elle savait apprécier la vue paisible d'un cadavre, sa peau blanche, ses membres froids. Non, elle aimait juste boire du sang. Reminiscence de son enfance anémique et anémiée, peut-être ?
La jeune femme jeta un regard amusé à un groupe d'adolescents aux vêtements sophistiqués qui la dépassait en riant, une guitare dans le dos et une bouteille à la main. Des hippies nouvelle génération, avec des rêves semblables à leurs anciens et des vies tellement différentes. Une des filles lui jeta un regard appréciateur, lui envoyant un sourire charmeur et fugitif. Elle lui répondit et continua son chemin. Ce soir, son refuge serait « l'allégorie » et ses murs couverts de poèmes, son patron aux cheveux roses et ses bouteilles encore pleines d'un vrai absinthe. De celui qui fais couler dans votre gosier des plantes encore vivantes dont les feuilles vous chatouillent la gorge lorsque vous avalez.
— Marianne, ma soeur, que vois-tu ? Lança la serveuse, en rejetant en arrière ses dreads et ses rubans colorés.
— Ben, je vois Rien venir !
Ren lui fit un sourire sarcastique et s'assit à califourchon sur un tabouret, sa grande jupe en tissus écossais enveloppant le bois chaud. « Rien » c'était elle, du jour où en voulant écrire son nom sur un mur, Lucien avait rajouté un « i ».
— La demoiselle souhaiterait-elle un verre vert encore vivant ? Lui demanda-t-il en lui adressant un clin d'oeil.
— Volontiers, ce serait vivifiant !
— Vite, un verre vert et vivant, véritable muse des poètes disparus ! S'exclama-t-il, visiblement ravi d'avoir pu placer autant de « v » en trois pauvres phrases.
La jeune femme s'amusa un moment de cet âme de poète, coincé derrière son bar alors qu'il aurait été cent fois mieux devant une feuille de papier. Puis, reportant son attention sur la salle, elle dénicha du premier coup d'oeil « le coin junkie », comme elle l'appelait. Disponible dans tous les endroits de la ville, il représentait sa plus grande réserve de boissons. Un vrai régal pour le palais.
Elle vit tout de suite la fille qu'elle avait ramené la dernière fois. Toujours vivante ? Bah, tant mieux, elle pourrait resservir. Elles échangèrent un sourire. Comme prévu, elle ne se souvenait de rien.
— Bon, qu'est-ce que tu cherches ce soir ? Demanda Lucien en lui touchant l'épaule.
Ren se crispa immédiatement et se recula en le foudroyant du regard. Ne jamais la toucher. Il le savait parfaitement, mais n'en avait rien à foutre. Sa vie lui importait aussi peu qu'elle ne devait importer à Beaudelaire. Il lui posa un verre d'absinthe sous le nez et elle s'adoucit un peu. Les vapeurs vertes et brûlantes de l'alcool lui emplissaient déjà les sinus, glissant ses doigts multiples et dangereux sous son cerveau.
— Ce soir, je ne cherche rien de particulier. J'attends. Il y aura bien une gente demoiselle pour me proposer un verre et plus encore...
L'homme hocha la tête d'un air entendu. Il allait encore se faire faucher ses proies sous le nez, comme d'habitude, mais le plaisir pervers des hommes face aux lesbiennes prendrait le dessus. Et elles n'étaient pas toutes lesbiennes, il en trouverait bien une à sauter d'ici la fin de la soirée.
La victime ne tarda pas à pointer le bout du nez. C'était une jeune noire, aux cheveux crépus, tressés et tenus en arrière par un foulard bigarré. Ren la trouva magnifique dès le premier regard. Tant pis pour son projet de junkie, elle baiserait celle-là, prendrait son pied, la saignerait et la tuerait avec délice. Grande et élancée, son large pantalon aux couleurs vives laissait dépasser un pied couleur de chocolat, chaussé de sandales de pailles. Ses bras étaient cachés par une grande veste aux couleurs de la Jamaïque et du reggae. Elle était délicieuse à regarder, et plus encore lorsque sa voix grave et chaude sembla couler de sa gorge comme l'aurait fait un bon Irish cofee, en moussant et enivrant ce qui l'entoure.
— Bonjour, déclara-t-elle avec un sourire amusé, ça te gêne si je m'incruste ?
— Pas le moins du monde, répondit la rousse en braquant ses yeux transparents sur elle.
Elle sentait le bon ganja et le capuccino. Une odeur des plus agréables aux narines exigeantes de Ren.
— Je m'appelle Célia, dit-elle en sortant un paquet de tabac au caramel de sa poche.
— Ren. Tu es nouvelle, ici ? Je ne t'ai jamais vue...
— C'est tout à fait normal, je suis arrivée en ville il y a une semaine et je trouve le temps de sortir pour la première fois depuis longtemps. Tu habites ici depuis combien de temps ?
— Plusieurs années, tu peux me prêter une feuille ? Je n'en ai plus.
La noire hocha la tête avant de lécher le rebord de sa clope, finissant de la rouler. Elle la coinça entre ses dents et sortit un briquet magnifique de sa poche. Un zippo !
— Ton briquet est superbe.
— Merci ! C'est ma copine qui me l'a offert.
Ren fronça les sourcils. Si cette ravissante demoiselle était déjà casée, elle n'avait plus qu'à rentrer chez elle... Elle avait soif, mais elle pourrait toujours ouvrir une bouteille de junkie (15 jours d'âge, le goût devait commencer à être appréciable). Elle ne se sentait pas le courage de chasser une autre proie. Et celle-là était tellement magnifique qu'elle serait sans doute dégoûtée par le menu qui lui serait proposé...
Elle trempa ses lèvres dans l'absinthe et sentit des fleurs éclore dans son ventre. C'était une sale journée et le soleil avait brûlé ses yeux lorsqu'elle avait tenté une sortie, vers 6h du soir. Elle en sentait encore la chaleur désagréable sur sa peau.
— Tu es venue t'installer avec ta copine, ici ? Demanda-t-elle en désespoir de cause.
— Non, elle s'est faite tuer il y a environ deux mois. Un assassin qui l'aurait vidée de son sang avant de la balancer dans une décharge... Tu as dû entendre parler de cette histoire de vampire...
— Oui, maintenant que tu m'en parles, ça me dit quelque chose.
Pour cause, c'était elle ! Elle se souvenait parfaitement d'une jeune femme aux cheveux noirs et aux yeux cernés. Elle avait dans son portefeuille la photo d'une black magnifique. Celle qui était sous ses yeux à cet instant même... Quel étrange et désagréable hasard. Enfin, ça lui donnait une raison de plus de la baiser et la tuer. Elle irait rejoindre sa chère et tendre au regard hanté par la cocaïne...
— Je suis désolée pour toi... et pour elle.
— Y'a pas de quoi... même si j'ai toujours du mal à l'encaisser, je me dis qu'il faudra bien que je survive à ce putain de meurtre... J'ai d'ailleurs déjà commencé à faire une thérapie de choc ! C'est de l'absinthe que tu bois ? Du vrai ?
— Ouais. Je t'en offre un !
— T'es folle ! Ça doit coûter le peau du cul !
— J'ai beaucoup de peau sur le cul, et une bonne thérapie commence toujours par un verre d'un excellent alcool !
— Et le parfum d'une peau salvatrice contre la sienne, continua Célia en souriant de toutes ses dents.
Elles étaient d'un blanc éclatant dans ce visage à la peau couleur de chocolat noir. Ren exhiba les siennes à son tour.
Elle avait commencé par la coucher sur son lit, ses tresses éparpillées sur l'oreiller écarlate, sa peau délicieuse se mêlant aux effluves de fraise se dégageant de l'encensoir. Puis elles s'étaient embrassées d'une manière merveilleuse qui aurait fait délirer Beaudelaire durant des poèmes et des poèmes. Leurs doigts s'étaient mêlés dans la douceur de l'édredon pourpre, le corps de Ren contre celui de Célia. Et les vêtements avaient semblé se volatiliser dans les volutes de fumée parfumée, et le corps sombre et musclé de la noire s'était découpé dans toute sa splendeur sur le couvre lit rouge. C'était tellement excitant, ce sublime mélange de chocolat, de lait et de sang.
— Nous userons notre âme en de subtils complots,
Et nous démolirons mainte lourde armature,
Avant de contempler la grande Créature
Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots !
Ren n'avait alors pas compris le sens de ces mots lâchés alors que sa tête se nichait entre les seins ronds et fermes de son amante. Elle voulait tellement goûter cette peau si douce au toucher, rien ne l'intéressait plus pour l'instant. Alors elle l'avait léchée, de sa langue rose et assoiffée. Un goût de miel et de sueur salée. Une merveille pour ses papilles délicates. Encore meilleur qu'un tofee, tellement plus goûté, bien plus doux dans son intimité humide et secrète.
Oh oui ! Elle l'avait dévorée avec bien plus de gourmandise que n'aurait pu provoquer n'importe laquelle des friandise de ce monde ! Elle l'avait dévorée ! Et quand elle s'était étendue, repue et satisfaite, elle était devenue la friandise. Et Célia l'avait engloutie, en avait fait son repas avec autant de de voracité et de désir que sa compagne. Elle s'était sentie devenir le plus merveilleux plat du monde et ça lui avait plu.
Alors, enfin épuisée par leurs ébats, elles s'étaient allongées sur l'oreiller, les doigts entrelacés, nues comme les femmes du tableau de Courbet si justement nommé « le sommeil », unies comme les « Femmes Damnées » qui avaient valu à Beaudelaire le tribunal.
— Est-ce que tu l'as baisée de la même manière avant de la tuer ? Demanda soudainement la grande noire
Ren s'arrêta de respirer. Les ongles de Célia s'enfonçaient dans sa peau, y laissant des marques sanglantes. Son sang lui parut incroyablement vif sur la blancheur impressionante de sa main.
— Qu'est-ce que tu racontes ?! siffla-t-elle en s'arrachant péniblement à l'étreinte de son amante.
— Je sais que c'est toi qu'à rencontré Eliane avant de mourir. Je sais que tu l'as attirée dans ton lit, que tu l'as vidée de son sang avant de la jeter dans une décharge publique.
— Et d'où tu sors ça ?!
— Du SMS qu'elle m'a envoyé, ce soir-là, et du crucifix en perles qui est posé à côté de l'encensoir. C'était moi qui le lui avait fabriqué.
Ren se sentit soudainement encore plus nue qu'elle ne l'était. Cette femme qui lui faisait face savait. Elle savait qu'elle buvait le sang de ses amantes, et tuait celles qui se souviendraient d'elle. Elle savait, et bientôt elle serait enfermée dans une cellule obscure, sans fenêtre et cernée par des caméras, classifiée ennemi public.
D'un bond, elle était hors du lit, et de deux elle tenait dans sa main un couteau à la lame tellement propre qu'on n'aurait pu imaginer le sang qu'elle avait fait couler. Face à elle, Célia avait peur. Une sueur froide avait recouvert son corps, mais ses yeux ne flanchaient pas.
— Je comptais te laisser vivre, aboya la rousse avec rage, je comptais te laisser repartir avec pour seul souvenir la sensation de ma langue et le goût de ma peau ! Mais tu me forces ! Tu me forces le faire ! Tu me forces à te tuer !!
— Personne n'a jamais eu besoin de forcer un serial killer à exécuter sa victime.
— Alors tu seras la première.
Comme elle haïssait ce terme de « serial kiler ». Elle ne se considérait pas comme tel. Elle avait tué trop peu de gens. Serial blood drinker, OK. Mais pas Serial Killer.
Le mélange d'encens à la fraise et de marijuana lui sembla tout d'un coup insupportable. Peut-être pourrait-elle adoucir ces relents agressifs en les mélangeants aux senteurs fortes et cuivrées du sang de Célia ?
— Tu ne sauras jamais à quel point ça peut être dur pour moi de me résigner à tuer quelqu'un comme toi, cracha-t-elle en retournant la lame, prête à trancher la gorge de la brune et à éclabousser les murs de rouge écarlate.
— J'en suis désolée, répliqua la noire en lui souriant avec un aplomb surprenant.
Un cri étranglé s'échappa de la gorge de Ren lorsqu'elle bondit sur le lit, se retrouvant à genoux sur sa victime, armant son couteau. Mais ce fut Célia la plus rapide et la rousse sentit qu'un objet pointu lui déchirait la peau, se glissait entre ses côtes et s'y enfonçait profondément. Un hoquet de douleur l'immobilisa et son adversaire la poussa en arrière, dégageant ses jambes. Cette salope venait de lui enfoncer une épingle à cheveux dans un poumon.
La noire sauta du lit et saisit ses vêtements d'un geste souple, courant vers la porte... fermée...
Ren s'arrache à la contemplation du corps avec difficulté. Il y a quelque chose de séduisant, dans cette posture douloureuse, ces lèvres grises et ces paupières qui ne s'ouvriront plus. Sans doute son propre corps sera-t-il aussi magnifique, une fois sa mort arrivée ? Ça ne saurait tarder, par ailleurs. Elle sent ses lèvres s'étirer doucement, tandis que la douleur, momentanément engourdie par la drogue, lui déchire à nouveau les côtes.
Tant qu'à mourir, elle aimerait que cette mort sois aussi flamboyante que le fut sa propre vie. Une odeur de sanctuaire, un tableau spectaculaire. Elle se lève à nouveau, ne prêtant pas attention cette fois à la mare d'un rouge si sombre qu'il en devient noir. Ses pieds écarlates tracent son chemin sur l'acajou, sentier mortuaire jusqu'à l'encensoir. Elle sort du sac odorant un bâtonnet d'un noir profond. Opium. Le parfum sacré.
L'odeur qui s'en dégage est aussi envoûtante que les arabesques blanche qui dansent dans l'atmosphère confinée de la chambre ensanglantée de Ren. Elle ferme les yeux doucement, collée contre le corps froid de Célia. Les doigts entrelacés.
Absinthe, ganja, chocolat, lait, opium et sang...
FIN
Bon, c'est long, mais bon ^^''... ça me fait marrer, parce que hier, justement, l'encens à l'opium a brûlé toute la journée

, mais pas d'absinthe ! Le soir, c'était Chouchen ! Et pas de cannabis non plus, j'avais de l'encens au cannabis, mais mon amie ne supporte pas ça...