Je trouve ça dommage que peu de monde poste dans ce topic ...

Les histoires de Tonton Lord_Ganondorf sont pourtant géniales !!!

Désolée encore pour le double post, mais je me permet de mettre une autre histoire ... (si vous la lisez en entier, bravo ! moi j'ai pas eu envie de la lire ...

)
Un meilleur ami n’en remplace aucun autreDans notre monde mal-aimé où les ados sont mal dans leur peau ou superficiels, vivaient deux meilleurs amis semblables à aucun autre de leur âge. Ils sont restés deux grands enfants qui s'amusent et jouent dans les rues; Marc et Akira. Ils s'entendent à la perfection, presque trop... Certains pensent qu'ils sont jumeaux, il n'en est rien. Ils sont amis; "les deux meilleurs amis du monde et de l'univers" se disent-ils souvent en souriant. Marc était plus jeune de quelques mois par rapport à Akira mais plus déterminé et effronté que ce dernier. Il n'hésitait jamais à faire toute sorte de blagues enfantines : sonner chez les gens puis s'enfuir, se faire courser par des chiens en leur échappant toujours, essayer de drôles de mélanges de terre, d'eau, de feuilles et de grenadine et regarder Akira vomir après les avoir ingurgités ou encore allumer des pétards sous des jouets ou sous des chats morts. Akira était plus réservé et plus tendre mais il adorait toujours suivre son meilleur ami dans la rigolade. Ils étaient pratiquement voisins et se voyaient tous les jours au grand désespoir de leur parents qui, au bout d'un certain temps, par lassitude ne se souciaient plus d'eux.
Puis un premier choc dans leur vie: l'arrivée au collège était proche. Akira était apeuré, Marc le prenait un peu plus à la légère sentant quand même son coeur battre un peu plus fort que d'habitude quand ils abordaient le sujet:
"-J'ai peur, je ne veux pas y aller! Il y a plein de grands là-bas, ils vont nous écraser! se plaignait Akira.
-Ne t'inquiète pas, nous ne risquons, n'oublie pas qu'on est les deux meilleurs amis du monde et de l'univers!
-Oui mais ...
-Pas de mais! On a pas peur et puis c'est tout! Tu verras, ça ne sera pas si effrayant. Tu me fais confiance?
-Oui, comme toujours.
-Alors ne t'inquiète pas, nous serons ensemble de toutes façons! Allez, n'y pense plus, allons jouer!"
Et ils repartaient faire les 400 coups de la journée.
Quelques jours plus tard, ils arrivèrent au collège. C'était haut et grand, Marc était impressionné, Akira tremblait de peur de perdre son ami dans la foule. Et ce fut l'heure de l'appel pour les classes. Le coeur de Marc battait la chamade de peur qu'il n'entende pas son nom tandis qu'Akira espérait de tout coeur qu'ils soient dans la même classe. Hélas! Il en fut autrement! Akira fut appelé et n'osait pas lâcher la main de son meilleur ami; on l'appela plusieurs fois. Il ne pouvait pas bouger, il voulait rester près de Marc; alors ce dernier le poussa et lui dit :
-Ne t'inquiète pas, nous sommes les meilleurs amis du monde et de l'univers!
Alors Akira s'avança sous l'oeil agacé de sa professeur principale qui l'avait appelé. A la fin de l'appel, Akira vit Marc dans une autre classe avec d'autres personnes; il se sentit anéanti. Il avait peur, il voulait s'enfuir mais il ne le pouvait. De petites larmes coulèrent sous ses yeux mais il les essuya d'un geste rapide et maladroit. A la récré, Akira chercha Marc des yeux mais ne le trouva point. Lorsque la cloche sonna la fin des cours, Akira rentra chez lui avec sa mère sans voir Marc. En arrivant chez lui, il voulait lui rendre visite mais sa mère refusa prétendant que les devoirs étaient plus importants. Akira se sentait triste; la nuit, il fit un cauchemar: il courait derrière Marc pour le rattraper dans la cour du collège mais ce dernier fuyait de plus belle sans vouloir s'arrêter ni se retourner. Akira s'arrêta, Marc aussi. Et lorsque ce dernier tourna la tête, il avait le visage de sa professeur principale. Akira cria et se réveilla en sursaut. Son réveil indiquait 7 heures. Il se leva.
Les jours, les mois avaient passé. Akira et Marc ne se voyaient plus que pendant les week-end mais une sorte de malaise s’installait entre eux dès qu’ils se parlaient. Ils ne parlaient plus que de cours, de devoirs ou de contrôles ; ils faisaient très rarement des bêtises que lorsqu’ils n’avaient plus rien à se dire et qu’ils commençaient à s’ennuyer.
Pourtant, un deuxième choc fit son apparition dans leur vie :
Vers le milieu de mars, une fille ne cessa de tourner autour de Marc, ce qui agaçait sérieusement Akira qui la trouvait stupide et trop maquillée vulgairement ; il n’hésitait pas à le dire à son ami qui ne l’écoutait pas. C’est le 31 mars qu’Akira fut horrifié : il vit Marc et cette fille s’embrasser près des toilettes. Son sang ne fit qu’un tour ; il commença à avoir des vertiges et sa vue se troubla, ses yeux devinrent flous ; alors il se réfugia dans les toilettes pour se calmer. Il exprima son mécontentement devant Marc qui ne l’écoutait vraiment plus. Les jours suivants, il se sentit dépérir, ses notes baissèrent, il ne travaillait plus, ne mangeait presque plus et maigrissait à vue d’œil sans que ses parents ne le remarquent. Il voulait mourir. Il pensait trop à Marc et faisait chaque nuit des cauchemars à propos de cette fille qu’il voyait démultipliée et qui lui répétait : « Marc y m"aime, Marc y m"aime ! ! ! ». Pour ne plus faire ce cauchemar, il ne dormit pratiquement plus. Alors, pour essayer de ne plus souffrir, il décida d’ignorer Marc. Cela fonctionnait même si un sentiment de regret et d’amertume le prenait souvent quand il allait se coucher. Il se sentait un peu mieux mais savait bien qu’il ne résisterait pas longtemps.
Alors, aux alentours de début février, un drame, ou plutôt un miracle se produisit : la fille laissa tomber Marc pour aller avec un garçon plus vieux que lui. Akira sentit une lueur d’espoir au fond de son âme. Pourtant, Marc refusa de lui parler pendant cette journée.
Quelques jours plus tard, la sonnette retentit :
-Akira, c’est pour toi ! cria sa mère
Le garçon dévala les marches et vit sur le seuil Marc prêt à pleurer ; alors il l’invita dans sa chambre. Les deux garçons parlèrent longuement, Marc se confia à Akira et ce dernier l’aida, retrouvant leur vive amitié du passé. Alors, pour fêter leurs retrouvailles, ils décidèrent d’aller faire toutes les bêtises qu’ils n’avait pu faire pendant le déroulement scolaire. Ils se retrouvaient tous les jours pour faire des bêtises à partir de 18 heures et ne se séparaient avec remord qu’à 19 heures 15. L’année scolaire se passa sans autres problèmes, les deux enfants s’entendaient comme à leurs débuts.
Mais hélas ! Un troisième choc fit irruption :
Un samedi matin, Marc se rendit chez Akira ; sa mère vient lui ouvrir mais lui annonça les larmes aux yeux qu’Akira était à l’hôpital en train de mourir d’une tumeur. Marc rentra chez lui à demi étourdit et cria, apeuré, à ses parents de l’emmener à l’hôpital.
Il s’approcha de son lit. Ils étaient seuls. Akira pouvait à peine parler, il avait mal. Il réussit à tourner un peu la tête et à dire faiblement :
« Nous serons toujours les deux meilleurs amis du monde et de l"univers … »
Et tout s’arrêta. L’électrocardiogramme aussi. Marc, après quelques secondes se mit à hurler. Les adultes accoururent pour essayer de le calmer. En vain. La douleur ne peut être soignée lorsqu’elle est trop forte. Les docteurs conseillèrent à ses parents de l’emmener voir un psychologue mais ces derniers, trop fiers précisèrent :
-Notre fils n’est pas fou ! C’est juste une affaire de temps, il se sentira mieux dans quelques jours.
Mais ils n’avaient rien compris. Ils ne comprenait pas se qui se passait dans la tête de Marc à ce moment-là. Et ils ne pourraient jamais comprendre ce que c’est de perdre un ami auquel on a toujours tenu. « Ils ne comprennent rien ! » se dit Marc dont les larmes ne cessaient de croître. Ils rentrèrent tous silencieux à la maison. Marc esquissait de drôles de sourires teintés d’ironie que ces parents ne voyaient pas. A la maison, chacun fit les choses de son côté. A 19 heures 30, la mère vint dans la chambre de son fils pour lui dire de venir manger. Son visage se glaça. Un long cri aigu s’échappa de sa bouche.
Le 8 juin, le même jour, Marc, trop désespéré, se donna la mort dans sa chambre …